Goldin years

« C’est une drôle de chose que la vie – ce mystérieux arrangement d’une logique sans merci pour un dessein futile. Le plus qu’on puisse en espérer, c’est quelque connaissance de soi-même – qui vient trop tard -, une moisson de regrets inextinguibles. »
Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres, 1899.
Son prénom est Nancy, mais tout le monde l’appelle Nan. C’est comme ça depuis très longtemps. Et depuis très longtemps Nan Goldin imprime sa vie en polaroïds, pour soigner ses blessures, pour soutenir ses combats. Il fallait bien alors qu’elle croise la trajectoire artistique de Laura Poitras. Après Snowden en « Citizenfour » oscarisé, après le « Risk » d’Assange, c’est au tour de Nan Goldin de clamer en place publique « Toute la beauté et le sang versé », portrait d’une portraitiste qui unit lutte pour la justice et désordres de l’intime, film documentaire salué par un Lion d’Or amplement mérité. Lire la suite