AVENGERS : Infinity war

Mauvaises nouvelles des étoiles

Avengers-Infinity-War-Thanos

« Cependant, à d’innombrables années-lumière de là, aux marges de l’infini, une voix se fait entendre :
– ça va mal ! La Mort a un bien meilleur jeu que nous, Lord Chaos ! Nous devons lancer nos derniers atouts !
– Nous donneront-ils la victoire, Master Order ? Thanos n’a encore jamais eu un jeu aussi fort ! »

Jim Starlin, to duel a mad god, Marvel two-in-one annual #2, 23/08/1977.

Voilà dix ans maintenant que le Marvel Cinematic Universe a entamé sa grande saga, semant de film en film, de cycle en cycle, les petits et gros cailloux qui conduisent au grand ramdam débarquant sur les écrans : « Avengers : infinity war ». Première mi-temps d’un affrontement cataclysmique dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que la survie de l’univers, il ne fallait pas moins de deux réalisateurs pour mettre en ordre de bataille cette monumentale fresque composite faite d’éléments épars. Reste à savoir qui de Anthony ou Joe Russo saura le mieux recoller les morceaux.

Il y avait tout à craindre du duo choisi pour orchestrer ce moment fort de la grande mythologie pop imaginée il y a plus d’un demi-siècle par Stan Lee et ses compagnons de cases et de bulles. Les deux gaillards sortis presque de nulle part (qui peut se targuer de les avoir découverts à l’occasion d’un remake du « Pigeon » de Monicelli ?) ont jusqu’alors autant déçu qu’agréablement surpris : « Le soldat de l’hiver » fut en effet une suite directe étonnamment plaisante des aventures du Captain au bouclier, ce que ne fut pas en revanche la « Civil War » suivante, pesante et lassante. Quant à Stan Lee, du haut de ses 95 ans, il est toujours là, présent à l’écran, figure tutélaire qui garde bon pied dans l’écurie Marvel et bon œil sur ses ouailles costumées, au volant d’un bus rempli de gamins (parmi lesquels son araignée préférée Peter Parker) qui se précipitent au carreau lorsqu’apparaît dans le ciel de New York un gigantesque vaisseau extra-terrestre.

Panique dans la rue, carambolage automobile, immeubles ébranlés, le traumatisme du 11 septembre qui est encore dans toutes les mémoires revient immédiatement en surface comme lorsqu’en 2012, dix ans après, Joss Whedon s’était permis de rejouer l’évènement en une sorte de catharsis patriotique. Cette fois-là, les « Avengers » nouvellement formés, unissant les héros les plus puissants que la planète ait jamais portés, parvenaient à repousser les envahisseurs Chitauris et leurs monstrueuses machines descendues du ciel pour anéantir la ville (et la planète ?). Le responsable de l’agression alors désigné à la vindicte de nos valeureux justiciers s’avérait être un Dieu de la Malice aux contours et aux intentions suffisamment fluctuantes pour que lui soit offerte l’option du repentir (« Thor : le monde des Ténèbres ») au point qu’il en devienne même par la suite plutôt sympathique (« Thor : Ragnarok »). C’était sans compter un certain Thanos, le Ben Laden d’outre-espace retranché dans son ailleurs inaccessible et lointain, grand ordonnateur de ce chaos et spectateur distant attendant son heure.

Fidèles à l’esprit des comics, les affiches qui annoncent les prouesses cinématographiques des héros maison se démarquent par leurs couleurs flashy, ces teintes shamallows aux harmonies pas toujours très sûres. Car ce sont bien ces tons qui architecturent l’univers Marvel, en assurent à la cohérence et l’identité visuelle. Ils se voient cristallisés à l’écran en une collection de gemmes qui font office d’éléments primordiaux, dont les pouvoirs immenses permettent d’agir sur les lois universelles qui régissent ce monde de tous les dangers. Espace, Réalité, Pouvoir, Esprit, Temps et Âme sont donc les six fondements cardinaux qui définissent ce qu’on appelle aujourd’hui le Marvelverse, dont les récipients minéraux ont été savamment et patiemment dispersés aux quatre coins de l’univers, au gré des différents épisodes jalonnant cette saga titanesque. Objets de convoitise de la part d’individus et entités plus moins mal intentionnés, ces pierres sont ici le mobile principal de la quête entamée de longue date par Thanos qui cherche à en orner son gant fétiche. Josh Brolin, à qui la production avait très tôt confié le soin de se glisser dans l’habit numérique du titan, trouve ici le loisir de l’incarner enfin à la mesure de sa stature, ne se contentant plus d’être l’antagoniste assis dans l’ombre de ses sbires mais l’être suprême qui prend sa part dans la récupération desdites pierres.

Contrairement aux multiples aventures précédentes, il est ici intéressant de voir les héros à la peine, s’inclinant (voire même succombant pour certains) malgré une résistance acharnée, face à un ennemi déterminé, qui entend à tout crin imposer sa conception de la paix universelle, quitte à en payer le prix fort. Le personnage, qui se montre bien plus intéressant qu’il ne le laissait supposer jusqu’ici, voit sa philosophie battue en brèche par celle des Avengers pour qui aucun sacrifice ne saurait être concevable. « Infinity war » est donc avant tout une guerre idéologique, qui se développe ici à l’échelle cosmique, multipliant les champs de batailles sur Terre (et principalement sur le continent qui vit naître l’humanité) comme sur d’autres planètes qui sont autant de mondes éteints après le passage de la toute puissante entité : une halte dans les forges de Nivadellir permettra au puissant Thor de raviver une lueur d’espoir en se dotant d’une nouvelle arme (avec le concours d’un Peter Dinklage hors de proportions), un passage sur Vormir verra le grand retour d’un ennemi que l’on croyait à jamais disparu, et on ne s’économisera pas un crash sur la planète Titan, berceau de l’ennemi, théâtre d’un affrontement dont l’issue pourrait bien dépendre d’une vista du « Docteur Strange ».

Si la sortie de crise heureuse est plus que probable au prochain épisode, le rouleau compresseur propulsé pleins gaz par les frères Russo dans cette « Infinity war » a de quoi laisser pantois, désarmé, et assurément partagé. Mais la situation précaire dans laquelle ils abandonnent nos héros invite furieusement, au grand dam de la concurrence, à cautionner encore un peu la fabrique de blockbusters des usines Disney.

40 réflexions sur “AVENGERS : Infinity war

  1. Je n’ai pas compris grand chose.
    Ça vaut le voyage, le déplacement ou simplement le détour ?
    Ou n’est-ce encore qu’un machin survolté plein de bruit et de fureur et qui ne signifie rien ?
    Mon problème avec tous ces… films, c’est que je suis infoutue de trouver un lien et une continuité entre les uns et les autres. Et qu’en général dès que je sors de la salle, j’ai tout oublié (quand jai compris… car ce n’est pas toujours le cas : qui est qui, sur quelle planète sommes nous, dans quelle étagère ???)
    Je suppose que tu dois relire tes notes pour faire tous ces rapprochements, sinon chapeau bas madame la marquise.
    Il m’arrive de passer de bons moments. Il me semble que j’avais apprécié Thor Ragnarok et aimé le film où Peter Parker tout jeunot faisait le grand écart sur un bateau… mais sinon…
    Bon la question est simple : ça vaut le coup que je me déplace ou pas ?
    Thor est torse nu ou pas ?
    Et y’a qui d’autre comme super dans cette infinity ?

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    • Disons que pour les allergiques à ces super-musclés, le spectacle est clairement déconseillé. Pour toi qui as aimé certains épisodes plus légers, tu retrouveras quelques notes d’humour ; j’ai trouvé les Gardiens de la Galaxie plus supportables qu’à l’ordinaire même si ces débiles de l’espace m’amusent assez peu en fin de compte. Toutefois, l’humeur générale n’est clairement pas à la fête. Esthétiquement, ce n’est pas toujours heureux. On est vite dans le vif du problème, et la baston démarre très tôt et se poursuit pendant une grande partie des deux heures trente qui suivent. Peu de place aux blablas inutiles, pour les atermoiements, l’urgence est de trouver la solution qui fera barrage au costaud cosmique qui a relevé le gant. On est donc plongé dans le tambour de la machine à frapper durant tout le film. Moi, ça me va car je me suis pris au jeu et je trouve ces personnages sympathiques. Quand Tony Stark dit aux envahisseurs que « la Terre est fermée pour la journée », moi ça me fait rire. 🙂
      On est dans une proposition radicalement opposée à celle de Spielberg, très primaire, qui ne s’embarrasse d’aucun discours méta, mais mise sur l’efficacité, y compris dans la grande symphonie d’Alan Silvestri qui est bien le seul à jouer sur les deux tableaux.

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  2. Il serait surprenant que Hemsworth soit torse nu ..
    A l’origine, Thor est facteur & je le vois mal faire sa tournée le ventre à l’air 🙂
    Pour le reste Marvel etc.. Je passe mon tour.

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  3. A te lire, on dirait que Marvel a réussi à faire quelque chose de la saga du gant de l’infini, qui reste une des meilleures côté Comics. Je vais peut être cette fois-ci me laisser tenter par le grand écran, thor-se nu ou pas. Et Black Widow, elle reste vêtue (de noir) ? #balancetonsuperhéros

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  4. J’ai subi le film pour faire plaisir à un Strum Jr (qui a d’ailleurs trouvé le film bof) : esthétique de la destruction qui confine à la complaisance, surenchère technologique permanente et fatigante, incapacité à filmer des scènes d’action lisibles, rivalisent pour produire un film qui déréalise un génocide à l’échelle de l’univers. Désagrément supplémentaire : l’idée inepte de faire du méchant fou qui veut détruire la moitié de l’univers le personnage principal du récit en essayant de le rendre mélancolique (beurk). Je n’aime pas cette fascination pour les apocalypses. Seuls points positifs : on rit à quelques reparties bien senties et le temps passe assez vite.

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    • Je t’avoue que c’est aussi en suivant ma progéniture que je me suis aventuré dans ce maelström de fin de cycle dont je n’attendais franchement pas grand chose. Certes, je suis peut-être un gibier qui se laisse plus aisément amadouer par ce genre de produit marketé, ayant été biberonné dans ma jeunesse par cette sous-culture à l’époque pourtant si marginale en France. Cela ne m’a pas empêché de contempler sans passion le match de la « Civil war », de bâiller aux corneilles devant « l’ère d’Ultron », et de vouer aux gémonies « les gardiens de la galaxie » qui n’auront d’ailleurs jamais eu audience chez moi lors de leur deuxième forfait.
      Je reconnais néanmoins que le blockbuster Marvel est à même de susciter l’énervement, l’agacement, voire l’ire du cinéphile qui, totalement imperméable à cet univers, n’y verra que spectacle abrutissant et menace pour la santé mentale.
      Néanmoins, on pourra bien reprocher l’enchaînement des scènes d’action qui ne sont, à mes yeux, pas moins spectaculaires et illisibles que celles produites par Spielberg dans le camp d’en face (ça y est, je viens de rouvrir de front de ce côté-ci). On pourra tout autant comparer les deux BO composées par un Silvestri sur des modèles assez similaires. Quant à ce titan génocidaire que l’on se prendrait à « aimer ». Soyons honnête, comme dans la plupart des films, ce n’est pas franchement pour le péquin qui traverse la rue quand l’immeuble s’écroule que l’on tremble mais bien pour la cause des héros que le spectateur s’est choisis. Il va sans dire qu’à aucun moment dans le film on ne se place du côté de l’antagoniste (même si, j’avoue, quand il flanque leur raclée aux Gardiens de la Galaxie, ça m’a plu), et je pense que la scène d’introduction est là pour bien poser les choses de ce point de vue. Ce qui le rend plus intéressant que les autres (comme l’était d’ailleurs l’excellent Vautour » de « Homecoming »), c’est la motivation raisonnée de son action. Après, je te l’accorde, on n’est pas dans une pensée de haut vol.
      Comme quoi, l’alchimie d’un film qui plaît, à quoi ça tient finalement…

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      • Tu as bien sûr le droit d’aimer le film et je respecte tes raisons. Je suis toutefois étonné de lire sous ta plume que les scènes d’action seraient aussi illisibles que celles de Ready Player One car il y a une très grande différence entre les deux films en termes de gestion de l’espace, de types de prise de vue, de variation dans les échelles de plan, de raccord de plans, de composition des plans (diagonales, lignes de fuite), d’entrée et sortie de plans et tout simplement d’idées de mise en scène – même si Spielberg a fait beaucoup mieux dans ce domaine que Ready Player One. Avengers, c’est pour moi un cinéma sans idée de mise en scène, et donc sans personnalité, un cinéma sans âme. Mais bref… tant mieux pour toi si tu as aimé. 🙂

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        • On pourra toujours s’essayer à une comparaison plan par plan mais, dans mon souvenir, la course de Ready Player One n’est pas forcément d’une grande lisibilité, même si je la trouve jubilatoire. A contrario, les affrontements qui mettent le Docteur Strange et Iron Man aux prises avec leurs ennemis m’ont paru parfaitement limpides et maîtrisés dans leur organisation spatiale.
          Il est évident que les deux films ne jouent pas dans la même catégorie et n’aspirent pas au même discours. Si l’un trace sa ligne avec les grands moyens (et les gros sabots diront les détracteurs), l’autre, qui a sa part dans ce type de divertissement (faut-il rappeler l’implication de Spielberg dans les franchises Jurassic et Transformers ?) se regarde dans le miroir en se lamentant sur les temps qui changent.

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  5. Pas vu… D’autant plus que c’est très mauvais pour ma ligne. Ceci étant, réduire sa consommation de produits Marvel, c’est un peu comme suivre un régime alimentaire. On se jure à chaque fois de ne plus y retoucher, mais on finit au bout du compte par céder à la tentation – tout en ayant conscience de la nature industrieuse de ces protéines cinématographiques dont notre organisme se gardera bien de conserver quoi que ce soit.

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    • Si mes souvenirs sont bon, tu avais plutôt mal digéré les récents épisodes sortis des cuisines Marvel. Celui-ci pourrait bien de filer des hauts le cœur, j’en ai bien peur. Mieux vaut y aller en connaissance de cause du coup. 😉

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    • En effet, pas franchement convaincante cette introduction d’un héros qui ne manque pourtant pas de potentiel (à qui on devait la plus belle part dans le plombant « Civil War).
      Tu le retrouveras dans « Infinity War » sur ses terres pour une bataille rangée épique qui fait un peu plus Seigneur des Anneaux et un peu Narnia que dans celui-là. Du coup ça passe. Evidemment, ça tient de la meule de fin de film et je préfère d’autres affrontements, mais la manière dont l’assaut est découpé et monté aide à le rendre plus digeste.
      PS : tu m’as filé l’eau à la bouche avec la BD !

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  6. Exactement dans cet ordre (si tu te trompes, utilise l’Oeil d’Agamotto). Bon je sors du film et je me suis laissé embarquer. Il faut dire que dans cette nouvelle salle Dolby Cinéma en 3D avec le son qui arrive de partout et les fauteuils espacés de 2m, qui s’allongent presque à l’horizontal, c’est un spectacle assez incroyable. Alors oui il a de la baston, mais les scènes d’action sont parfaitement orchestrées : la bataille à NY, celle en Ecosse et le final au Wakanda et le montage plutôt intéressant dans sa découpe des lieux. Certes les gardiens restent insupportables (notamment Drax l’andouille), mais Steven Strange relève le niveau, sans parler de Thanos que j’ai trouvé très bien. Je m’attendais à un grand méchant « très méchant et très con » et j’y ai retrouvé plusieurs traits du Titan torturé des comics, qui poursuit une oeuvre cosmique dont lui seul perçoit la portée (ah ce final sur une colline où ils ont repris l’épouvantail fait avec son armure si important dans le comics). J’en redemande et je serai présent à l’opus 2 (dans la même salle)… aux côtés de Captain Marvel.

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    • On sent venir peut être un type vêtu de jaune avec Miss Marvel…
      J’imagine que tu en as pris plein les mirettes pendant 2h30 ! C’est vrai que le film ne se repose jamais sur ses lauriers, faisant en sorte que la menace débarque sur Terre au plus vite. J’ai aimé sans doute comme toi cette manière qu’a le scénario de disperser ses héros un peu partout dans la galaxie, ce qui n’empêche pas une circulation des personnages en utilisant tous les moyens à disposition : vaisseaux, portails dimensionnels de Strange, bifrost ,… tout cela est parfaitement géré en terme de rythme. Bien sûr, les enjeux de chacuns se réduisent une confrontation pour la survie, mais toutefois, on trouvera en Thanos cette dimension Nietzschéenne qui n’est pas sans rappeler celle d’Ozymandias dans les Watchmen de Moore.
      Bien d’accord avec toi sur Drax l’andouille qui aurait mieux fait de rester en rondelles, et qui n’est battu dans la catégorie des costumés insupportables que par Mantis la nunuche.

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  7. Oui le rythme est impressionnant et parfaitement orchestré. Et j’ai aimé retrouver de vrais héros, confrontés à leur humanité : Stark étonné que Thanos le connaisse et tout aussi étonné d’être vaincu, Parker qui comprend au dernier moment qu’on peut blaguer quand on a peur mais que la vraie peur, celle de la mort, ne résiste à aucune blague, Strange qui se voit contraint de briser le serment qui fait de lui ce qu’il est, Wanda qui réalise que même un sacrifice ultime peut être totalement inutile. Sans oublier Thanos, qui effectivement, selon son point de vue, est un sauveur incompris et qui ne maîtrise pas totalement son arme fabuleuse (qui le pourrait ?). Quant à la suite, autant je comprends comment miss Marvel va pouvoir s’opposer au titan (y aura-t-il des Krees et des Skrulls ?), autant je ne vois pas trop ce que Ant-Man va pouvoir faire face à tant de puissance. Nous verrons bien…

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    • Un vieux penseur axonais ne disait-il pas qu’on a souvent besoin d’un plus petit que soi ? 😉
      Nous verrons bien, en effet ce que l’Homme-fourmi et son amie Guêpe pourront faire. Et je crois que l’Avenger archer aura également l’occasion de décocher quelques flèches.
      Des héros succombant aux travers de leur humanité, c’est en effet tout l’enjeu de film, et ta liste en dresse un parfait inventaire, auquel j’ajouterai Starlord qui, à l’instant crucial, inverse le rapport de force en se laissant envahir par la colère et l’appel de la vengeance.

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  9. Un opus qui fait clairement le job il faut bien l’avouer. Il a des défauts indéniables. L’affrontement manque parfois de lisibilité dû notamment à des créatures tellement rapides qu’on arrive à peine à voir leurs designs. Les lieutenants de Thanos en plus de ne pas être très beaux (la palme à celui qui ressemble à Malthazar des Minimoys) n’ont pas de grande utilité. Puis l’ensemble est quand même un peu prévisible et l’humour pas toujours subtil au vue des événements. Après les univers se rassemblent correctement, les promesses du cliffhanger sont plutôt pas mal (même si là aussi un brin prévisibles) et on ne s’ennuie pas trop malgré quelques longueurs. Toujours mieux qu’Age of Ultron.

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    • Bien mieux que « Age of Ultron » que je n’ai pas encore eu l’audace de revoir (contrairement à « Civil War » dont je ne tarderai pas à republier la critique), ça c’est certain. Et pourtant, sur le papier, avec l’accumulation des personnages, c’était loin d’être gagné d’avance (n’est-ce pas les X-Men ?) A voir si Howard (Ron, le canard ou les deux) saura faire aussi bien pour relancer l’appétit Star Wars…

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      • J’ai tout revu avant de voir celui-là et c’était interminable. Tu as vraiment l’impression de voir un épisode de série tv : action, ça se détend, action, ça détend, action etc. On dirait que les mecs devaient rassembler dix mille trucs pour faire leur récit

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  10. J’ai enfin pu goûter à ce Maxi Best-Of Marvel. Du cinéma de fast-food digeste mais dépourvu de toute saveur. Même cette odeur de mort, persistante tout au long du film, ne parvient à mettre mes sens en émoi.

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  11. Alors, je l’ai vu ! Oui, même si de base, je n’aime pas les super héros depuis que je suis gosse (jetez les tomates, Batman de Burton et Superman de Donner, je n’aimais déjà pas il y a 25 ans). Et même si niveau Marvel, ma culture est trèèèèès limitée. Les derniers Marvel que j’avais vu, c’était le premier Les Gardiens de la Galaxie, puis avant, c’était Avengers 1.
    Alors du coup, ce Infinity War. Bon, je ne vais pas totalement tirer sur l’ambulance, il y a de bonnes choses. Il y a quelques scènes d’action sympathiques et bien découpées. Thanos fait un méchant surprenant qui n’est pas méchant pour être méchant, et ça c’est rare, et du coup très bien, à souligner. Certaines notes d’humour ont fonctionné sur moi également, notamment en ce qui concerne Starks (bon, j’ai vu les Iron Man, ça aide, je connais le perso). Le final qui semble oser des choses même si je le sais d’avance, le film suivant annule tout, c’était bien vu.
    Par contre, quelques éléments ne m’ont pas plu ou pas du tout parlé. Déjà, forcément, la moitié des personnages, je ne les connaissais pas. Strange bon, j’avais vu sa photo, donc je savais un minimum qui c’était. Black Panther, bon, je me suis douté que c’était lui dés son arrivée à l’écran. Mais il y a d’autres personnages, ben je ne les connaissais pas du tout, et je n’en sais pas plus aujourd’hui. Pour certains oui, je ne connais même pas leurs noms encore là 😀
    Après, le film doit être pour tout un pan de culture geek un petit rêve, avec autant de héros à l’écran. Mais pour moi, qui ne suis pas le spectateur visé, j’ai vu un film avec beaucoup beaucoup trop de personnages, la plupart peinant donc à exister à l’écran, vu que chacun n’a qu’une poignée de minutes. J’étais tombé sur une liste des personnages avec leur durée à l’écran, et je crois que le gagnant était Iron Man avec 22 minutes. Du coup au delà de l’aspect « il faut survivre » ou « il faut détruire la pierre », ben j’y ai vu juste des personnages faisant des trucs à l’écran, mais qui n’existent pas donc. Certains CGI me sont aussi apparus beaucoup moins bons et finalisés que d’autres (alors que bon, le budget astronomique est là).
    Bref, ça m’a diverti, avec la canicule je n’avais pas la tête à réfléchir de toute façon, mais voilà voilà.

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    • Si il t’a diverti, c’est déjà ça ! Après tout, c’est la vocation première de ce genre de film. Qu’il y ait beaucoup de personnages (et encore, il en manque 😉) , c’est le principe même des Avengers, sorte de grande réunion de famille face à un péril supérieur. On ne demande pas necessairement à s’attacher à tous, ni même à ce qu’il y ait équité d’apparition à l’écran (si on commence à réfléchir en ces termes dans le montage d’un film, on court à la cata c’est sûr), ce qu’on veut c’est que l’histoire nous emporte avec elle, que les personnages nous y fassent adhérer. Ayant grandi avec cet univers en BD, j’en ai pour mon compte. Si ça fonctionne sur d’autres, c’est tant mieux. C’est un peu ma récréation cinématographique, comme d’autres se matent des nanars fantastico-horrifiques (j’en connais, 😁 j’en suis aussi).

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      • Oui je sais bien que le but n’était pas de me faire réfléchir ou autre ! 😀
        Et je sais également que je lui reproche un truc qui est son concept même, réunir tout le monde. Mais voilà, tu as grandis avec cet univers, alors que je n’ai jamais aimé les comics perso, je suis hermétique à cet univers de base (j’ai aimé le premier Iron Man, je précise, car j’aime bien le personnage). Mais bon, ce sont de longues récréations, j’ai vu que le dernier Avengers, lui, durait tout de même 3h, ce qui me paraît un peu excessif.

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