« IL » est revenu

Les copains d’avant

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« C’est la partie la plus obscure, la plus impénétrable de notre personnalité. [Lieu de] Chaos, marmite pleine d’émotions bouillonnantes. Il s’emplit d’énergie, à partir des pulsions, mais sans témoigner d’aucune organisation, d’aucune volonté générale ; il tend seulement à satisfaire les besoins pulsionnels, en se conformant au principe de plaisir. Le Ça ne connaît et ne supporte pas la contradiction. »

Sigmund Freud

Qui a peur du grand méchant clown ? La jeunesse connectée à YouTube ne se lasse pas de s’exciter le trouillomètre lorsque tombent enfin les feuilles mortes d’Halloween. Ils se matent en boucle les turpitudes des petits plaisantins maquillés en Bozo azimutés qui se filment la nuit en train d’effrayer les promeneurs égarés. Plus de trente ans après la parution du roman de Stephen King, la peur du clown fait toujours recette. « IL est revenu », le téléfilm de Tommy Lee Wallace l’avait d’ailleurs prédit bien longtemps avant qu’un quadra argentin ne remette « Ça » sur le dessus du panier.

Wallace fut donc le premier à s’attaquer au pavé du King, à prendre à bras le corps ce bloc de littérature horrifique, ce récit cathartique longuement muri par l’auteur (« le résumé de tout ce que j’ai fait et appris dans ma vie » disait-il dans « The art of Darkness »), à oser condenser ce roman fleuve en à peine plus de trois heures de film. Le pape du film de zombies (et ami de l’auteur) George A. Romero avait lui-même renoncé à être celui qui porterait à l’écran ce script signé Lawrence D. Cohen (à qui on devait déjà le traumatisant rendez-vous de « Carrie au bal du Diable »). Inconscient ou insensé, l’entreprise ne semble pas effrayer Tommy Lee Wallace, cet affidé de John Carpenter qui s’était déjà chargé d’envouter « la Nuit des Masques » en versant « le Sang du Sorcier ». De cette expérience auprès d’un maître du film d’horreur, Wallace retiendra l’art des grands plans-séquences, des amples mouvements de grue et l’emploi de la caméra subjective qui serviront d’enluminure à cette production qui dût se contenter d’une petite lucarne.

S’il n’est peut-être plus ce monument de frayeur qui imprima durablement le cortex des téléspectateurs de l’époque, le film de Wallace garde ce lien particulier avec l’esprit de l’auteur que l’on reconnaît sans peine à travers le personnage de Bill, jeune bègue devenu écrivain attelé à la rédaction d’un scénario de film. L’effet de mise en abyme est d’autant plus important qu’il se raccroche aux souvenirs de jeunesse que King lui-même confesse avoir glissés dans son roman. A Wallace de traduire à l’écran cette époque pas si bénie de ceux que King appelle « les enfants de la guerre », élevés sous le regard protecteur du président Eisenhower dont le portrait trône sur le mur de l’école. Il convient alors de montrer comment cette génération d’après-guerre saura devenir adulte en repoussant ses démons, et comment elle se dépatouille d’histoires personnelles compliquées.

Derry, la petite bourgade fictive du Maine où vont survenir les évènements étranges, n’est pas ce doux pays de l’enfance que l’on voudrait garder en mémoire. C’est une petite ville sans avenir, où règne encore l’impitoyable loi du plus fort. Ainsi Wallace choisit-il de filmer l’affrontement entre la bande à Bowers et les « Lucky Seven » comme une véritable scène de western, dans laquelle les pierres remplacent les colts pour faire mordre la poussière aux desperados du clan rival. Le délinquant en blouson de cuir et aux cheveux gominés perd ici l’aura du séduisant rebelle mythifié par James Dean ou Brando pour devenir un lâche harceleur, bras armé des bas instincts dont le terrifiant clown interprété par Tim Curry (qui entre à nouveau dans la « Legend » des boogeymen sans être obligé de se laisser recouvrir de prothèses) serait l’émanation ultime.

Les peurs à l’œuvre sont alors le reflet d’une époque, des « horreurs à petite échelle » (telles que les nomme King) sorties des films d’épouvante à petits budgets de l’AIP, péloches surannées à base de momies, de vieilles peaux ressuscitées et de loup-garou teenager (les jeunes acteurs Seth Green et Emily Perkins aggraveront leur cas par la suite en devenant eux-mêmes des lycanthropes respectivement dans « Buffy contre les Vampires » et « Ginger Snaps »). En choisissant de respecter le rythme du roman qui détaille un à un les membres du « Club des Ratés », le film de Wallace met en exergue l’évolution des personnages qui, pour la plupart, semblent contredire le diktat du déterminisme social. Malgré leur douloureux rapport aux aînés, chacun des membres du Club des Ratés a plutôt réussi sa vie en prenant de la distance avec sa ville d’origine. Seul Mike Hanlon, le Noir de la bande (une tare indélébile sans doute) est condamné à rester à Derry pour devenir une sorte de vigie de bibliothèque guettant le réveil du vilain clown.

Mais ce que fait saillir cette version de « It », ce qui se dissimule véritablement derrière l’indéfinition du titre, c’est moins l’émergence périodique et générationnelle des frayeurs de l’enfance que cette promesse qui soude le groupe et les ramène vers Derry, ce centre de gravité originel. Cette attraction est ainsi commuée en une amitié forte qui unit la fille et la bande des garçons, non sans laisser la porte ouverte vers une certaine ambiguïté que Wallace n’entend pas taire à l’écran : tandis que la Bev adulte trouve le réconfort en passant des bras de Bill à ceux de Ben, Eddie avoue n’avoir jamais eu de relation avec une femme à cause du lien qui l’enchaînait à ses amis. Wallace finit par abattre les derniers remparts du « Surmoi » de chaque personnage pour faire enfin surgir le « Ça » freudien sous la forme d’une créature protéiforme qui n’est pas sans évoquer la « Chose » tombée du ciel du film de Carpenter, une entité digne des écrits de Lovecraft.

Certes, « IL est revenu » est bien loin de faire jeu égal avec « The Thing », obligé notamment d’aménager ses moments de frousse au gré des contraintes publicitaires. Très curieusement, le film désormais visible sans ses insupportables ruptures d’ambiance, ne souffre d’aucune trace de sutures rédhibitoires (à quelques fondus au noir près). « IL est revenu » apparaît aujourd’hui comme une production cheap et un peu datée il est vrai, « une sorte de Reader’s Digest du roman » de l’aveu même du réalisateur. Mais son aspect vintage et son croquemitaine maquillé lui permettent de garder un certain cachet, alors même que son descendant gonflé au numérique l’a déjà supplanté dans les cauchemars de la nouvelle génération.

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48 réflexions sur “« IL » est revenu

  1. Article magnifique, encore une fois. Je me souviens parfaitement de ma découverte de ce clown lorsque j’ai glissé la VHS copié de mon grand frère. Je dois dire que je ne faisais pas le malin… Pourtant, la crainte du clown n’était pas là. Je suis d’accord sur le fait que le film a un peu vieilli, mais il reste tout de même un monument dans les adaptations de King. À voir si la conclusion de Muschieti apporte quelque chose de plus (j’en suis presque certain).

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    • Pas particulièrement conquis par le Muschietti 1er jet. Mais j’imagine que le second aura plus d’amplitude.
      Quant au film de Wallace, il a le mérite de croiser les deux périodes et de les mettre en résonance, alliant la frayeur de l’inconnu (la peur du tabou) à l’attirance des membres du club les uns pour les autres.

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  2. Je dois avouer avoir un gros faible pour ce téléfilm en deux parties, plutôt que pour la nouvelle version. Pour quelle raison ? Je ne sais pas bien, il faudrait que je revois ces deux adaptations l’une après l’autre. Mais dans mon souvenir (le téléfilm repasse régulièrement sur la TNT), je me suis attaché aux comédiens/personnages. Cette bande de copains me parle. Et il y a le Clown, géniale créature drôle et pourtant effrayante, alors que la nouvelle version ne repose que sur la dimension horrifique il me semble.
    Je garde un souvenir fort de la lecture du roman en poche (en deux parties également). De quoi parle ‘Ca’ ? Des peurs, des traumatismes de l’enfance ? De pédophilie peut-être aussi. Bref, un classique qui se relit/se revoit toujours avec intérêt.

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    • C’est sûr, le film de Wallace n’est pas qu’un film d’horreur car il explore comme le roman de King, la part honteuse, traumatique et refoulée des personnages. Le monstre est en eux plus que dans les recoins de la ville. Il s’éveille à date anniversaire comme un vieux trauma qu’on voudrait oublier. Tu as raison, Ça parle de « ça », de ce qu’on n’ose avouer, de ce qu’on n’ose s’avouer. Et le Clown en constitue l’emanation la plus dévoyée.
      La sortie de la deuxième partie de la nouvelle adaptation est l’occasion de revenir sur ce premier essai, histoire de comparer. Il est formellement imparfait mais a pourtant marqué les esprits.

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      • C’est ce qu’on appelle une oeuvre riche, qui invite à plusieurs niveaux de lecture.
        Malheureusement ce téléfilm ressort régulièrement en vidéo (cette semaine en BR) sans bonus ou presque (un commentaire audio non sous-titré) et sans sa version française d’époque qui m’avait marqué, même si en général je suis plutôt VO. Certains éditeurs vidéo font un travail excellent, d’autres se foutent carrément du consommateur/spectateur, validant encore plus la mort annoncée du support !!!

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        • C’est vrai que le film ne jouit pas d’une édition très prestigieuse. Peut-être son origine télévisuelle explique-t-elle le manque d’intérêt des éditeurs. Toujours est-il qu’en effet, à l’heure où le support physique agonise, ce sont ces films qui en pâtissent les premiers.
          Je pense d’ailleurs que, tel le vinyle pour les audiophiles, les éditions riches en suppléments se réduiront à un marché de niche destiné aux cinéphiles purs et durs. Certains films en seront sans doute exclus à moins qu’un éditeur, conscient de l’impact de l’œuvre sur toute une génération d’amateurs éclairés, ne s’attache à lui offrir l’écrin qu’il mérite. A condition que les ayant droit suivent bien sûr.

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          • Tout à fait d’accord avec toi. Avec le tout numérique, une édition ne suffit plus aujourd’hui : il faut proposer de beaux objets pour vendre. Encore faut-il que la qualité soit au rendez-vous, car sinon l’éditeur peu consciencieux se verra impitoyablement sanctionné (copies mal ou pas restaurées, absence de bonus…). Même chose avec les vinyles vers lesquels je suis revenu il y a dix ans environ. Il faut faire la part des choses, être prudent et savoir que le prix ne fait pas la qualité.

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  3. J’ai commencé par voir le téléfilm en 2 parties à l’époque, j’étais déjà sous le charme de ce nouveau Stephen King adapté à la TV. Mais j’accroche bien également avec la nouvelle mouture de Andy Muschietti, j’attends avec impatience le chapitre 2!

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  4. Ennuyeux, pas très bien joué dans l’ensemble et on sent une nette différence d’intérêt entre la partie enfant (la meilleure) et la partie adulte. Sans compter un téléfilm qui a salement vieilli. Le seul réel point d’intérêt reste Tim Curry qui signe une prestation toujours aussi géniale. Le film de Muschietti a peut-être des défauts, mais au moins il ressemble déjà un peu plus à quelque chose.

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  5. J’ai lu les 2 tomes et j’étais comme à chaque lecture d’un roman de Stephen King expéditif, je pouvais pas arrêter sans connaitre le fin mot de l’histoire. Peut être que les films tirés de ses livres ne correspondent pas à ce qu’il voulait nous envoyer comme message? Le monstre est en nous et c’est à nous de lui donner la forme et vient nous hanter. Merci

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  6. Malheureusement, je pense avoir été trop jeune lorsque j’ai découvert ces deux premiers films et ils ne m’ont pas laissé de bons souvenirs…En revanche, j’ai adoré le remake et il me tarde de voir la suite ! Par contre, à l’inverse « The Thing », fait partie de mes films absolument cultes 😍

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  7. J’aimais beaucoup lorsque je l’avais découvert à l’époque sur M6 il me semble, lors de sa diffusion sur deux soirées. Aujourd’hui, je suis bien plus critique sur ce téléfilm, qui me semble… oui, trop téléfilm dans sa mise en image, et c’est normal dans le fond, je sais bien. La partie des enfants reste encore aujourd’hui très bien troussée malgré tout, et ça fait plaisir de voir Emily Perkins et Seth Green tout jeunots. Tim Cury est excellent dans le rôle du clown, pas photo par contre. La partie des adultes par contre me passionne beaucoup moins, et je trouve le final totalement raté.
    Ceci dit, je ne suis pas un fan non plus de la nouvelle version cinéma, trop de jumpscares déjà, et deux scènes dans la première partie qui sont trop typées « vidéo clip nostalgie années 80 » et qui me sortent totalement du film.
    Je verrais la partie 2 bien entendu, pour voir ce que le réalisateur a fait du final, mais sans trop en attendre.

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    • On nous promet quelque chose de plus ambitieux, le réalisateur ayant eu les coudées franches pour s’exprimer pleinement cette fois. Espérons-le.
      La version de Wallace est effectivement assez pauvre visuellement, encore qu’il s’autorise quelques mouvements d’appareil hérités de sa collaboration avec Carpenter. La partie adulte a effectivement un peu vieilli (paradoxalement plus que la partie 60’s) mais j’aime bien l’ambiguïté qui se dégage entre les personnages. Je suis curieux de voir comment Muschietti a traité cela.

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      • On verra bien. En espérant qu’il ne fasse pas encore une fois monter la tension pour nous balancer finalement juste un jumpscare facile après. Car toute la montée de tension fonctionnait, c’était juste la finalité qui faisait pouf pour moi.
        Muschietti s’est entouré d’un solide casting pour les adultes, c’est déjà ça. J’attends surtout de voir comment il va gérer son final, en espérant pour le coup un meilleur résultat que chez Wallace.

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  8. Ah quelle belle madeleine que ce « Il est revenu » (et ce titre français !), qui fit les belles audiences de M6 alors que j’étais encore étudiant et que j’ai vu à l’époque un paquet de fois, un paquet de chips à la main. Alors oui c’est cheap, mais c’est aussi extrêmement fidèle au roman d’origine. On y retrouve tout l’esprit du livre et les thèmes favoris de Stephen King que sont l’Amérique des années 50-60, le parcours qui amène des inconnus à devenir écrivains et cette étonnante facilité à décrire si justement les rêves et les cauchemars qui habitent le quotidien de tous les enfants du monde.

    Comme toi, avant de goûter au remake, je me suis revu ce téléfilm en loucedé, en VF, un peu honteux, comme quand on se remate un vieil épisode d’Albator ou de Goldorak : ça a mal vieilli, c’est un peu bancal, mais au fond qu’est-ce que c’est bon ! Et je partage ton avis sur l’opus 1 du remake : bof bof. On va voir la conclusion, mais ça ne peut pas être pire que ce Simetierre décrépit que le film de Mary Lambert écrabouille comme un camion de l’Orinco roule sur un petit chat qui traverse la route.

    Quant aux meilleures adaptations du King, bien entendu Shining et Carrie tiennent le haut du pavé, mais n’oublions pas les plus modestes mais très dignes Charlie (celui de 84 hein), Cujo, Christine et Misery, la belle série 22.11.63 et bien entendu les très réussis Stand by me, Shawshank Redemption et La ligne verte.

    Dans un futur proche, pas sûr qu’Obi-wan déguisé en docteur sommeil ne nous endorme pas et qu’une nouvelle tentative d’adapter le Fléau ne se termine pas en apocalypse. Alors ne soyons pas trop ambitieux et sachons apprécier « ça » à sa juste valeur. Car comme l’a écrit le King : »l’imagination est un vêtement trop grand que les enfants mettent longtemps à remplir ».

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    • La citation est magnifique ! En écho à ce que tu évoques au sujet des thèmes développés dans ses romans, je repense à ce qu’il écrit dans « Anatomie de l’horreur » : « on devient écrivain à la suite d’un rêve où d’un traumatisme. » voilà qui en dit long aussi sur la part intime livrée dans « ça » et que le film de Wallace, avec les moyens dont il dispose à l’époque, laisse me semble-t-il affleurer mieux que la version de Muschietti. Ceci dit nous n’avons pour l’instant qu’une version partielle de celui-ci. Wait and see.

      Complètement d’accord avec toi sur les adaptations de King. Tous les titres que tu cités sont des réussites. Je n’ai jamais vu « Salem’s lot » de Tobe Hooper mais il m’intrigue. On dit aussi grand bien de deux adaptations visibles sur Netflix. A creuser.

      Je reste prudemment éloigné de cette nouvelle version de « Simetierre », comme de « la tour sombre » dont la BA ne m’inspire guère.

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  9. Malgré tous ses défauts, c’est un téléfilm qui rend le public fidèle et nostalgique. Je pense même que malgré le remake, les gens séparent vraiment les deux œuvres et les aiment de façon différentes. Il est revenu a un côté cheap, il est vrai, mais c’est une oeuvre qui a construit notre enfance, je dirai que la génération 80/90 a connu Stephen King par ce film, et non pas par Carrie ou Christine, et que c’est un fondement de notre culture pop. Je pense que l’oeuvre de King est bien plus complexe que ce que le coté mainstream peut laisser entre voir. C’est un artiste qui a des obsessions cousu au corps, et il arrive à les traiter en un nombre incroyable d’oeuvre, je trouve ça admirable. C’est surement un des plus grands artistes de ces dernières décennies, même si son oeuvre est bankable et non propice à un quelconque pulitzer… Alors même que ces romans sont politiques et se questionnent sur la jeunesse et l’Amérique.

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    • On sent une passion inconditionnelle dans tes mots ! Et c’est communicatif. 😉
      L’engagement politique de King ne fait aucun doute, il s’est d’ailleurs plusieurs fois exprimé en ce sens.
      L’aspect mainstream de l’adaptation en effet gomme toute une part sulfureuse du roman. A voir si Muschietti osera laisser apparaître cette ombre lors du retour du Clown.

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  10. En me relisant je réalise avec effroi que j’ai quand même oublié Dead Zone, une amnésie impardonnable.

    Je rejoins MarionRusty, King est un grand écrivain et un des meilleurs chroniqueurs de l’histoire « populaire » (sans être péjoratif) des Etats-Unis. Ses descriptions de petites choses anodines et son souci du détail sont justement ce qui rend par opposition l’apparition du surnaturel si magique ou si terrifiante. Que seraient les miracles de John Coffey sans l’infection urinaire du gardien chef Edgecombe, le cimetière micmac sans le pauvre Church écrasé et la peine d’Ellie, la petite Trisha sans les matchs de Tom Gordon ou encore Edgar Freemantle sans l’accident qui lui coûte son bras ?

    Et cher Prince tu as bien raison de passer ta tour (sombre), la chose est si calamiteuse qu’elle ne mérite même pas une soirée popcorn. Et puisque nous sommes sur les téléfilms, mieux vaut même revoir les Tommyknockers pourtant tiré d’un de ses plus mauvais bouquins. Pardon, « L’invasion commence » en traduction M6 de l’époque. Ils ont toujours été aux frontières du réel nos amis de la 6 !

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    • La Part des Ténèbres par son pote Romero est loin d’être déshonorant.

      Que serait Pennywise sans les brimades subies par les ratés, que serait Christine sans les complexes d’Arnie, que serait Tony sans l’addiction de Jack Torrance … en effet.

      Je prends bonne note de tes conseils.

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  11. Je pose ça ici parce que je ne sais pas trop où te l’envoyer, je ne te vois pas sur les réseaux sociaux, mais je voulais faire un article où des blogueurs répondent à cette question simple: Peut-on séparer l’homme de l’artiste? Ça te dit?

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  12. Grand débat familial…. Les plus jeunes préfèrent le clown le plus récent, et nous les plus « anciens » c’est le clown interprété par le génial Tim Curry qui fait l’unanimité !!! Mais bon, la nouvelle version est chouette aussi… J’ai bien l’intention d’aller voir le second volet au cinoche (18 septembre ??)……..

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    • Je pense m’y aventurer également. C’est vrai que le débat entre l’ancien et le nouveau semble classiquement générationnel. Mais je crois que l’intention artistique est différente. Pour tout dire, j’ai découvert la version de Wallace non pas sur M6 comme d’autres de ma génération, mais bel et bien en dvd après avoir vu la version de Muschietti. J’y cherchais ce que le premier volet ne montrait pas bien sûr, et c’est peut être en cela qu’elle me semble aujourd’hui supérieur malgré son âge et sa facture télévisuelle. Mais je la compare à une vision incomplète de l’adaptation, ce qui biaise forcément mon jugement. C’est pour cela que je tiens à voir cette seconde partie qui sort ce mois ci malgré mes réserves sur la première.

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