A Star is Born (2018)

Rock’n’roll suicide

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« But I think more than I ought to think
Do things I never should do
I drink much more that I ought to drink
Because it brings me back you »

James H. Shelton, Lilac Wine, 1950.

« Cette histoire est faite pour être racontée tous les vingt ans. »

Barbra Streisand

A Hollywood comme ailleurs dans le monde spectacle, la célébrité aspire à l’éternel retour, histoire de prolonger la gloire d’un dernier quart d’heure. Mais en guise d’ultime tour de piste, c’est parfois un retour de bâton. Les films sont comme les artistes, ils ne renoncent jamais, ils font l’objet de revisites, de reprises, de variations sur un même thème. Les arrangements changent, la mélodie reste : « A Star is Born », et on démarre une autre histoire. La réalisation dans une main, le médiator dans l’autre, Bradley Cooper tente une ballade sentimentale sur le devant de la scène, longin’ for a change, pour mieux faire fondre son cœur de rockeur sous les vibratos d’une Lady dont il serait Gaga.

Ôte-toi de là que je m’y mette ! C’est ce qui se passe à la grande surprise du public lorsque Kris Kristofferson se voit évincé de la scène de Glastonbury par un Bradley Cooper en mode sudiste aux cheveux longs. Pour les besoins d’une séquence scénique et sonique de son film, il n’hésite pas à pousser dans les coulisses celui qui interpréta le folkeux has-been de la précédente version. Le son se fait alors plus rageur, électrique, fiévreux et titubant, sous emprise. La fictive idole Jackson, pas plus du Maine que ne l’était Norman dans la version Cukor, vient de l’aride Arizona, nourrie de blues à s’en faire siffler les tympans.

« Maybe it’s time to let the old ways die » chante sa folksong qui sent la rocaille, le cactus et le Townes Van Zandt. Mais dans ce genre d’histoires, le passé est du genre à vous coller le train, comme en atteste la ténébreuse histoire du rock qui ne compte plus les martyrs ayant brûlé la vie par les deux bouts. Cooper ravive par son interprétation tous les cachetons avalés par Kurt Cobain, tous les whiskey bars écumés par Jim Morrison. A leur image, il pactise avec les psychotropes, en piqué vers la déprime, un chapeau et quelques glaçons en sus pour se donner une teinte moins grunge, plus prolo, plus honky tonk. Il faut dire qu’il est de l’école Eastwood, qui lui-même apprit le métier auprès de William Wellman, l’auteur de la première version de « Une étoile est née ». Il accepte même de prendre sa place sur le fauteuil de réalisateur pour ce remake du nouveau millénaire.

Il ne faut pas oublier cependant que « A Star is Born » est un mélo qui se joue en duo, à l’affiche comme au micro. Beyoncé out, c’est dans le vivier des autres vedettes à voix que les cols blancs de la Warner dénichent sa partenaire à la personnalité pour le moins remarquée. Lady Gaga se rêve « somewhere over the rainbow » en fredonnant la mélodie façon Garland, même si son profil rappelle davantage celui de Streisand en jeune femme complexée par son physique. Pourtant, à l’instar de Judy laissant apparaître un peu de Frances dans la deuxième version de « Une étoile est née », Lady Gaga se déleste de ses oripeaux, maquillages et tenues excentriques pour mieux faire affleurer la Stefani Germanotta moins connue du grand public, et qui assurément ne manque pas de talent.

La voix est bien là, l’émotion la suit de près, et dans les scènes qu’elle partage avec le beau gosse aux cheveux gras elle n’entend pas faire de la figuration. Certes, Bradley peut s’appuyer sur sa maîtrise du métier pour être à la mesure de la composition, mais Stefani peut puiser dans son expérience personnelle pour rendre son Ally aussi crédible que bouleversante. « Si une jeune artiste croise la route d’un manager important qui veut faire d’elle une superstar, il va lui faire des suggestions, lui présenter des chorégraphes, la métamorphoser, etc… Je le sais parce que tout ça m’est arrivé ! » confie-t-elle au magazine Première.

La future star naît ici dans le milieu des cabarets pour drag queens californiennes, une anomalie dans ce paysage de freaks et de fake (faux seins, faux cils, fausse voix). Belle idée aussi que celle de cette communauté masculine dans laquelle elle a grandi, sous la protection d’un père qui se serait bien vu tout en haut de l’affiche mais qui finit chauffeur de stars en goguette dans les environs de L.A. Si les motifs changent, la trame reste la même, respectant les temps fort du mélodrame d’origine (la claque des Oscars changée en moment de gêne suprême à la remise d’un Grammy Award), de l’ascension jusqu’à la chute.

Tel Jeff Buckley disparu sous les eaux de la Wolf River, Jackson Maine se noie dans l’alcool. Mais la réalisation en revanche se montre bien plus sobre, au plus près des acteurs, épiant leurs conversations intimes entre coulisses et salle de bain. Mais de ces échanges souvent naïfs, c’est le pathétique qui l’emporte, tandis que les moments de scènes saisis crûment se montrent vecteurs d’émotions. Ils réussissent à faire de cette version un Musical qui ne dit qu’à moitié son nom, une sorte de « La la Land » plus Dardenne que Demy, laissant le maniérisme au vestiaire, le style avec peut-être aussi.

« C’est la même histoire, racontée en boucle, éternellement » admet le frère de Jackson, soutenu par la voix grave de ce brave Sam Elliott. Il aurait pu être le narrateur de cette histoire, comme il le fut pour le « Big Lebowski » si la chronique avait un ton moins douloureuse. Car c’est une autre larme à l’œil qui brille au firmament de cette étoile nouvelle, une variable qui ne mérite pas nécessairement l’acclamation générale, mais la ballade assurément.

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60 réflexions sur “A Star is Born (2018)

  1. Coucou, j’ai bien aimé ce film même si ce n’est pas THE film. Bradley Cooper s’est bien débrouillé et Lady Gaga est super dans ce rôle. En tout cas, ton article est très intéressant. Je pense que la version avec Streisand et Kristofferson est meilleure mais cette nouvelle version reste correcte.
    Bonne journée,
    Silvia

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  2. Un film qui repose surtout sur son duo d’acteurs et sur ses chansons bouleversantes ! Je ne le porte pas spécialement dans mon coeur, mais la musique du film m’accompagne partout…
    On se demande surtout ce qu’aurait donné le film entre les mains de Clint Eastwood. Peut-être aurait-il eu plus d’ampleur dramatique, des accents jazzy, et un regard encore plus critique sur l’industrie du disque. Une sorte de Jersey Boys plus féminin, plus actuel. Malheureusement, cette version eastwoodienne ne restera qu’un pur fantasme…
    Très belle chronique pour ce film porté aux nues par le grand public, mais qui ne restera pour moi qu’un vague souvenir mélodieux et un peu maladroit.

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    • Merci Émilie,
      C’est vrai qu’on se prend à rêver de ce que Clint aurait fait de cette Étoile. Futur éMule de William Wellman, il avait sept ans à la sortie de la première version. Il l’aurait sans doute davantage tournée vers la soul music avec Beyoncé. Avec Jersey Boys, il aura fait son Musical dans un autre genre, plus rétro. Je me le reverrais bien d’ailleurs.

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  3. J’ai un agréable souvenir de ce film. Et surtout, c’est pour moi la révélation d’une actrice très talentueuse : Lady Gaga. Je connaissais vaguement la chanteuse (pas ma came). Mais la comédienne m’a scotché. Beau duo à l’écran et un bon mélodrame musical, genre risqué je trouve car ça peut vite tourner à l’indigeste comme le douloureux ‘The Greatest Showman’, avec pourtant Hugh ‘Logan’ Jackman.

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    • Pas vu le loukoum avec Logan. Pas pressé à vrai dire.
      Par contre d’un autre Cooper, je verrais bien Crazy Heart, avec Un Jeff Bridges qui me semble complètement taillé pour ce genre de tragédie musicale.
      Pas plus d’affinités que toi pour les Alejandro et autres Poker Face.
      Il paraît que miss Germanotta est très bien dans American Horror Story. Je n’ai vu que la saison 1 dans laquelle elle ne joue pas.

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  4. J’avais bien aimé aussi sans faire la hola.
    C’est ce qui fait la différence entre valoir le voyage et valoir le détour…
    La Lady m’avait très agréablement surprise. Elle est formidable.
    Dommage que le film s’emploie à la faire redevenir la Gaga qu’on connaît (mal en ce qui me concerne).
    Et Bradley, beau à voir, à voir souffrir et à écouter.

    P.S. : je suis la seule à subir l’agression d’au moins 5 pages de pubs mouvantes qui s’ouvrent pendant ma lecture ?
    J’ai arrêté Uporn mais je me retrouve avec des fenêtres, des « luminis » films, pourtant promis, j’ai pas les moyens de changer mes fenêtres moment.
    Ah il y a aussi Nescafé Dolce Gusto (Testé et approuvé par nos consommateurs) et pourtant je ne consomme AUCUNE boisson chaude.

    Les films son
    il n’hésite pas pousser

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    • Pas fan non plus de la diva du dancing mais je dois reconnaître qu’elle assure ici. Surtout sur scène malgré tout, dans un registre qui lui sied plutôt bien (en tous cas pour nos vieilles oreilles plus acoustiques qu’electro). Je trouve qu’elle minaude un peu trop parfois. Bradley est impec par contre, de bout en bout.

      Tu m’amuse avec cette histoire de pubs 😂 je ne les vois pas de mon côté. Il faut que je me déconnecte pour contempler le désastre. J’y vais de suite !

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      • Tu as vu Bradley de bout en bout ???
        Je vais me le refaire alors (le film).

        Y’a toujours Luminis qui m’agresse les yeux.
        Mais plus rien sur le café !

        Et pendant que je te tiens, pourquoi tu fais RIEN pour qu’on puisse cliquer sur le lien qui mène à mon blog ??? C’est un monde ça !

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        • Moi j’ai eu droit à des propositions d’investissement pour épaissir mon portefeuille. Je dois avoir une gueule de Trader (pourtant je n’ai pas encore publié mon article sur « Wall Street », ça va venir…)

          Qu’est ce tu racontes avec cette histoire de lien ? Je viens de tester le lien dans la blogoliste, ça marche très bien. J’arrive direct sur Charlie et Paulette bras dessus bras dessous…

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          • Ouais tu parles. Faut pas demander ce que tu consultes !

            Je raconte que quand on clique sur mon prénom dans les comms on tombe sur « site inaccessible » alors que quand on clique sur les autres, ça marche😭 Je t’en avais déjà parlé et tu m’avais à peu près dit : frankly my dear…

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  5. Texte passionnant et foisonnant, encore une fois. Mais… ce film ne me dit tellement rien… Les différentes bandes annonces que j’ai vues m’ont tellement refroidi. En plus je n’aime pas trop la chanson titre interprétée par Lady Gaga (doux euphémisme). Pas mon truc. J’aurais plutôt tendance à revoir HONKY TONK MAN. Un film absolument magnifique. D’ailleurs merci de l’avoir abordé dans cette chronique.

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  6. Un grand mélo, assurément. Cooper (pas Sheldon, l’autre) fait honneur à Eastwood en adoptant un style visuel d’une sobriété éclatante. Quant à Lady Gaga, je rejoins l’ami Nico : elle est bluffante de bout en bout (son rôle contient d’ailleurs quelques petites touches autobiographiques…). Impossible de ne pas être submergé par l’émotion lorsqu’elle chante « Shallow » sur scène (mais quelle voix !). Une actrice est née ! Je l’avais déjà repérée dans la saison 5 de « American Horror Story » où elle incarne une très sensuelle et charismatique vampire, une « prédatrice » aussi affamée que la Catherine Deneuve de « The Hunger ».

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    • Chez les Cooper, on s’y perd je te l’accorde (ajoute Gary, Alice, Chris, Dominic, Dale et Lady Di, je pense que ça nous fait une belle collec 😉)

      Je ne t’imaginais pas conquis à ce point par Lady Stefani! C’est vrai qu’elle assure, particulièrement sur scène (le moment « shallow » en effet,… On en oublie Blake Lively en sirène sur son rocher 😉). Elle m’a un peu agacé parfois avec certaines mimiques. Je te l’accorde, c’est à la marge. Et comme je le disais, le filmage est très brut, presque ciné vérité. J’adore le moment dans le cabaret et les scènes chez le père avec tous les chauffeurs.

      Va falloir que je me penche sérieusement sur cette saison.

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    • Ça danse moins je te l’accorde. Mais « Lala land », comme d’autres comédies musicales, c’est aussi deux destins qui se croisent, des fortunes diverses (je pourrais citer aussi The Artist, musical silencieux). Autre point commun : ça se passe à LA. 😉

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  7. Bon souvenir de ce film que j’ai vu dans des conditions optimales: écran XXL et son à pleine puissance. Et en version longue. C’était vraiment très bien.

    Bradley Cooper n’a pas fait que des bons films, mais il est effectivement très bien ici (y compris comme réalisateur bizuth). Quant à Lady Gaga, elle prouve qu’elle est une immense artiste, quoi que l’on puisse penser de ses chansons à elle.

    J’aimerais bien le revoir, tiens… et merci d’en avoir parlé ! 🙂

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    • C’e n’est pas un chef d’œuvre mais c’est un film qui laisse une trace positive, malgré la tristesse de son propos. Peut être est-ce à cela que l’on reconnaît les bons mélos finalement…
      J’ignorais qu’il y avait une version longue.

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  8. J’avais écouté la BO avant de voir le film et elle ne m’avait pas vraiment convaincu. Pourtant j’ai poussé la curiosité et finalement la BO s’écoute plutôt bien en regardant le film. J’ai plus apprécié le jeu de Bradley Cooper que celui de Lady Gaga, question de feeling sans doute… et l’histoire se regarde bien.
    Formidable critique et un plaisir à lire. Merci.

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    • Merci à toi Laurence,
      J’avais moi aussi découvert la BO avant le film, très inégalement convaincu. Mais comme tu le soulignes très justement, celle-ci s’accorde bien avec le récit et les moments scéniques souvent proposés in extenso dans le montage.
      Je partage le même avis concernant la prestation de Bradley Cooper, très bien de bout en bout. Mais la star féminine est plutôt convaincante tout de même.

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  9. Je ne pensais pas lire une chronique de ce film sur ton blog, mais encore une fois, tu me surprends et c’est pour le mieux ! Bon, personnellement, j’ai beaucoup aimé, mon côté fille qui ressort un peu pour le coup…Le duo est pour moi absolument parfait et surtout, surtout, ces musiques, elles me suivent partout et parviennent toujours à me faire pleurer !

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    • Le Tour d’Ecran est ouvert à tout type de cinéma (ou presque) 😉
      Ayant déjà chroniqué la version Cukor, j’avais envie de la mettre en perspective avec cette revisite récente. Je suis ravi que l’article te plaise.
      Les chansons remises dans leur contexte sont effectivement de formidables vecteurs d’émotions intenses. La chanson très springsteenienne de Jackson Maine « Maybe it’s time » est sans doute celle qui me reste le plus dans la tête.

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  10. Quel bonheur de découvrir cette rubrique ! Un régal de chez régal que de te lire, Prince. Et d’autant plus que tu parles la, d’un film que j’ai adoré. Vu il n’y a pas si longtemps, ma foi. J’ai adoré pour le jeu des acteurs. Super émouvants, j’ai trouvé. En tout cas très bons, l’un comme l’autre. Et puis, bien sûr, toute la partie musicale, le sujet, en fait. Bon même si au tout début Lady Gaga « massacre » du Piaf.
    Euh nan, c’est pas mièvre. L’amour évidemment ça peut vite prendre un goût de guimauve. Mais c’est bon la guimauve. C’est tendre et c’est sucré…. ça fait trop du bien par les temps qui courent. Même les larmes ! Parce que j’ai aussi un chouia pleuré, j’avoue.
    Merci, tout grand MERCI. A bientôt. Au plaisir de te lire.

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    • Je suis très heureux d’avoir pu réveiller par mon texte les bons souvenirs vécus à la vision de cette version de « A star is born ». Le mélo un peu mielleux est un plaisir qu’on ne se refuse pas, je te rejoins là-dessus, comme quand on trempe le doigt dans le pot à l’insu de l’entourage. Pourtant, rien de honteux dans tout cela : les acteurs sont convaincants, la réalisation soignée, la BO efficace (même si je ne suis pas adepte de tout).
      Elle est intéressante cette reprise de « La vie en rose », car je me souviens que Cukor avait pour projet de faire un biopic sur Piaf avec Judy Garland, dans l’esprit de « une étoile est née ». Et si ma mémoire est bonne, c’est aussi sous ce titre que les Américains ont decouvert « la Môme » et Marion Cotillard. Cela montre à quel point cette histoire est universelle et déborde très largement le champ du simple remake avec le même titre.
      Merci beaucoup à toi, et à bientôt.

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  11. Je termine toujours mon tour d’horizon des blogs par une visite sur le tien parce que c’est toujours un beau moment garanti que celui de te lire. On dit bien que l’on garde le meilleur pour la fin. Tu as fais fort avec cette chronique sur un film qui avait tout pour me faire craindre le pire, et qui pourtant m’a couché dès le premier round. Cette entrée sur scène à Glastonbury de Bradley Cooper m’a bluffé. C’est un super acteur, charismatique, beau, il a tout ce type. Que dire de Lady Gaga dont j’ai découvert une facette qui m’a beaucoup plu. Qu’est ce qu’elle est belle au naturel sans tous ses artifices. Elle joue super bien. Et puis cette fin qui fait son effet, qui marque durablement. La BOF est géniale. Au final, j’ai trouvé ce film captivant, beau, ensorcelant. Ta magnifique chronique est à la hauteur de ce grand film👏. Un grand merci pour tout ce que tu apportes aux fidèles lecteurs de ton blog dont je suis 😊

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  12. Un film intéressant mais pas sans défaut. En fait, je trouve Lady Gaga plus intéressante quand elle ne fait pas du Gaga, ce qu’elle fait quand son personnage commence à avoir du succès. En revanche, ce qu’elle évoque de son vécu de chanteuse au début est fascinant, car très représentatif du monde de la musique. Par contre, je suis bluffé par Cooper. Déjà parce qu’il joue enfin autre chose que le beau-gosse de service. Mais surtout on voit qu’il a travaillé musicalement. Il est crédible. La scène Pretty woman en est la preuve. Il est impeccable.

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