WEST SIDE STORY (2021)

Danse avec les Sharks

« The air
Is humming,
And something great is coming!
Who knows?
It’s only just out of reach,
Down the block, on a beach,
Maybe tonight . . . »

« Something’s coming », paroles de Stephen Sondheim (22.03.1930 – 26.11.2021)

Sa disparition n’a pas fait grand bruit ici-bas. Il était reconnu comme l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand dans son pays. Stephen Sondheim était un « Titan de la Comédie Musicale », le Mozart de Broadway, et il le fut durant soixante-dix ans de carrière. Des feux de la rampe new-yorkaise aux projecteurs hollywoodiens, il ne fallut souvent qu’un entrechat pour sublimer ses œuvres et les donner à voir à un plus large public : de « Gypsy, la Venus de Broadway » à « Into the Woods » revu par le spécialiste Rob Marshall, en passant la fable saignante et croustillante de « Sweeney Todd, le barbier de Fleet Street » cuisinée par Tim Burton, il y en eut décidément pour tous les goûts. Mais le show qui le plaça durablement sur la route pavée d’étoiles fut bien celui donné au cœur de Manhattan à la fin des années 50, orchestré par Leonard Bernstein, chorégraphié par Jerome Robbins, mis en image par Robert Wise et aujourd’hui par Steven Spielberg : « West Side Story », une histoire de conquête de cœurs et de guerre de territoire où désormais cohabitent à jamais les deux Steve.

Cette nouvelle version s’ouvre sur une ville détruite : les quelques blocs de briques brunes que filmait Robert Wise à l’ouverture de sa « West Side Story » étaient condamnés, promis à la destruction à l’issue du tournage (le reste fut tourné à l’autre bout du pays dans le Samuel Goldwyn Studio), bientôt remplacés par le quartier neuf de Lincoln Center. Spielberg s’appuie lui-aussi sur ce champ de ruines pour rebâtir du neuf, mais pas question de faire table rase du passé : il a conservé dans un coin de l’image un petit morceau de sa jeunesse, un vieux juke-box qui crache encore son furieux Mambo, quelques revues bon marché qui s’étalent sur le mur du drugstore de Doc. Mais le vieil épicier juif n’est plus, il a cédé le fonds de commerce à une veuve à l’accent ensoleillé.

Valentina est la mémoire du quartier, « I know you » dit-elle à tous les jeunes sauvageons qui fréquentent la boutique. Et comment ! Rita Moreno ressemble aujourd’hui à Annie Cordy mais sa permanente grisonnante ne nous fait pas oublier qu’elle fut autrefois la fougueuse Anita du film de Wise, la pimpante portoricaine qui paradait au bras de Bernardo, le chef des Sharks ! Ces deux-là ont le sang neuf désormais, ils décollent dans les souliers légers de David Alvarez et les robes colorées de la formidable Ariana DeBose. Les Jets sont propulsés par le Riff de Mike Faist, et dominés de la tête et des épaules par Ansel Elgort dans le rôle de Tony. Ce dernier nous rappelle à quel point Richard Beymer était grand et Natalie Wood petite. La jeune prodige Rachel Zegler qui prend la relève regrette aussi sa petitesse mais elle n’empêchera pas le charme d’agir lorsque Tony et María s’accorderont les bras en croix.

Fidèle au scénario original, la rencontre se fait au bal, mais se conclut backstage en quelques claquements de doigts. Et la magie opère. Leurs yeux alors s’éblouissent de lens flares, plongent dans une fontaine de couleurs déversées par le chef opérateur Janusz Kamiński. Les gorges se nouent quand alors se profile la mélodie du bonheur, que se prononce l’ave María. Ah, María… « María ! Say it loud and there’s music playing – Say it soft and it’s almost like praying », Spielberg sait aussi sublimer le génie poétique de Sondheim. Le temps a passé, mais l’émotion reste intacte. Aux marches du grand chantier de démolition on trouve encore quelques immeubles qui tiennent debout, des escaliers de fer qui se reflètent dans des flaques de pluie fraichement tombée, des grillages percés et des playgrounds mal famés. Sur le mur de l’un d’eux, s’affichent les couleurs du pays : bleu, blanc, rouge. Mais c’est l’étoile portoricaine qui domine, celle qui aimerait bien s’accrocher au drapeau américain (mais qui, plus de soixante après, n’y parvient toujours pas). L’idée sera bien vite barbouillée par le gang de requins qui frayent dans le quartier.

D’identité, d’origine et de légitimité, il est évidemment question dans « West Side Story », mais plus seulement. « Le désaccord qui régnait en 1957 entre les Jets et les Sharks, qui a inspiré le film, était certes profond mais pas autant que ce qu’on peut voir aujourd’hui. Durant le développement du script, qui nous a pris 5 ans, ce fossé s’est encore creusé, pour passer d’un conflit territorial à un conflit racial. » explique Steven Spielberg qui n’en est pas à sa première guerre des mondes. Il est ici question d’accent, de couleur de peau, de communautés amères qui se la jouent dent pour dent, qui regrettent leur monde perdu, qui tentent de rester « Cool » sur les quais, mais mènent une dernière croisade sous l’arche d’un hangar perdu. A cela, le scénario oppose le droit à la mixité, à la main tendue entre les peuples, à la solidarité, à un amour naïf mais sincère entre la Juliette à la peau basanée et le Roméo au teint palot.

Dans le New York de « West Side Story », qui se ressemble s’affronte, car ici on croit aux mêmes serments, on use des mêmes rengaines viriles, des mêmes armes, on fréquente les mêmes bals et on adopte les mêmes pas tout en refusant de rentrer dans le même rang. Ceux de Jerome Robbins sont toujours là, toujours aussi virevoltants, encore plus ébouriffants depuis que David Newman a repris la baguette de Bernstein, et que la caméra du grand Spielberg est entrée dans la danse. Cela faisait longtemps que lui trottait dans la tête l’idée de faire une comédie musicale, on peut même parier que ce projet était depuis longtemps sur la Spielberg’s list. Tony Kushner, l’homme de « Munich » et de « Lincoln », s’est chargé de lui écrire un scénario qui revient aux fondamentaux de la comédie musicale, plus qu’à l’opératique version de Wise.

Certes la nostalgie fonctionne à plein mais la tragédie intrinsèque vient vite chasser l’idée du « c’était mieux avant ». Est-ce Kushner ou bien Spielberg qui a eu l’idée d’ajouter aussi la question du genre via ce garçon manqué qui voudrait s’intégrer aux Jets ? Toujours est-il que l’élément fait diversion plutôt que de jouer la carte de la diversité. Il s’ajoute néanmoins au panorama social qui n’oublie pas de prendre en compte la condition des femmes : L’America les fait toujours rêver, on lave son linge sale en famille mais il y a du vent dans les voilages. « Mary a cat » rétorque Anita quand Bernardo s’imagine déjà père de six marmots à San Juan, les filles n’ont plus l’intention de se laisser faire.

Le racisme policier, lui, est toujours d’actualité, n’en déplaise à l’officier Krupke et au détective Shrank, respectivement incarnés par Brian d’Arcy James et Corey Stoll, tout deux redescendus du « First Man » propulsé par l’homme de « La la Land » et qui pavoisait déjà aux couleurs d’Amblin. Mais les querelles s’oublient dans la paix de Dieu lorsque Tony et María s’épousent virtuellement à l’ombre d’un clocher, tels Madeleine et Scotty juste avant la chute, comme si Spielberg n’oubliait pas que New York est aussi fait pour « Elle et Lui ». Il y a décidément de la place pour tous dans cette Story shakesperienne, éternelle ritournelle qui s’entonne aux quatre coins de l’image, qui se chante sur tous les toits pour le plus grand bonheur des amoureux de beau cinéma.

56 réflexions sur “WEST SIDE STORY (2021)

  1. Bonjour Prince ! Je lis ta belle chronique juste après celle de Strum et je vois que vous êtes tous les deux très positifs sur cette comédie musicale remise au goût du jour… Mais je crois que je préfère rester avec les souvenirs de la première version qui m’avait éblouie et émue aux larmes. Ceci dit je ne doute pas de la qualité de celle ci…

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    • Bonjour Marie-Anne,
      Je peux t’assurer que celle-ci m’a ému aux larmes tout autant (« Somewhere, there’s a place for us… » chanté ici par Rita Moreno, comment résister). Je dois être sensible au répertoire. 😉
      En tout cas, c’est véritablement un ravissement que de la voir ainsi magnifiée, ce qui n’enlève rien au charme de la précédente version. Tu devrais te laisser tenter.
      Bonne journée et merci pour tes mots.

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  2. Le West Side Story de Spielberg est incroyable, bien supérieur je trouve a celle de Wise qui a terriblement vieillis, et qui s’inscrivait surtout comme une lettre d’adieu aux grandes comédies musicales de sa jeunesse, celles porter par Fred Astaire et Gene Kelly notamment. Bien sûr Spielberg rend aussi hommage a cette période faste du cinéma, mais il parvient a moderniser le propos, et grâce au bond technologique de ses 60 dernières années, il peut déplacer sa caméra où il veut, proposer des plans qu’il aurait était impossible de faire a l’époque. On sent qu’après Ready Player One, le cinéaste se questionne sur son héritage, ses origines, il veut concrétiser ses vieux rêves, nous montrer l’homme derrière l’artiste. Ce n’est pas pour rien qu’il dédie cette version de West Side Story a son père et qui lui a fait voir les coulisses du tournage avant sa mort. West Side Story c’est le film de la réconciliation et il me tarde d’être a l’année prochaine pour découvrir son nouveau projet, un biopic librement inspiré de son enfance. Ainsi il va boucler la boucle, nous offrir le film testamentaire ultime.

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    • Je te trouve très dur avec la version Wise que j’ai revue il y a quelques temps et dont j’avais vanté les nombreuses qualités dans un article (https://letourdecran.wordpress.com/2018/08/29/west-side-story/).
      Evidemment, le film de Spielberg profite des possibilités techniques actuelles mais a tenu à conserver le decorum de l’époque initiale, celle de sa jeunesse. C’est avec nostalgie mêlée d’émotion que l’on retrouve Rita Moreno au casting de cette nouvelle version, et une pensée pour Stephen Sondheim qui disparaît juste avant la sortie du film.
      Par contre, gros revers de succès pour Spielberg qui, avec cette comédie musicale pourtant saluée par une grande partie de la critique, ne fait pas le plein d’entrées, loin s’en faut. On ne peut qu’inviter tous les amoureux de cinéma à aller le voir.

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      • Oui bien sûr. Le problème c’est que tout Spielberg qu’il est, le grand publique aujourd’hui ne connait pas forcément West Side Story surtout les plus jeunes qui seront plus intéressées par le nouveau Spider-Man que par cette comédie musicale et c’est bien dommage. Je ne pense pas que je soit trop dur avec la version de Wise, c’est un pur produit de son époque qui a certes beaucoup influencé les gens et les cinéastes mais ça ne veut pas dire qu’il faut fermer les yeux sur ses problèmes techniques inhérent aux moyens qu’ils avaient a l’époque. En plus n’étant pas très fan de ce genre, j’ai eu beaucoup de mal a le regarder. Rita Moreno est merveilleuse, ça me fait penser a son remake de la Guerre des Mondes quand il demandait aux acteurs du film de 1955 faire une apparition a la fin, c’était assez émouvant bien qu’assez discret par rapport a Moreno.

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        • Je dirais même plus : tout Spielberg qu’il est, les plus jeunes ne le connaissent pas du tout. Et « West Side Story » est une comédie musicale qui fait désormais partie de l’archéologie du genre (genre se résume souvent parfois pour certains à High School Musical ou Glee). Désormais, Spielberg doit faire ses preuves quasiment à chaque film, surtout sur des sujets risqués comme celui-ci (des jeunes qui se disent que c’est un truc de vieux, et les vieux qui pensent que ça n’a aucun intérêt de refaire le film).

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  3. Je continue de préférer la version de Wise, plus intime, mais Spielberg réussit son pari en effet. Et ce n’était pas gagné ! Comme tu le sais, j’ai parlé du film, et si je ne suis pas convaincu par l’ouverture, j’ai trouvé que le « America » de Spielberg était une fabuleuse réinvention du morceau d’origine qui justifiait à elle seule le film, qu’Ariana DeBose éclipsait tous ses partenaires en Anita et que le personnage inventé de Valentina était une bien belle idée.

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    • J’aime aussi beaucoup la version de Wise, version qui nous a marqué, un classique en rupture du genre. Le Spielberg offre une autre proposition, évidemment très empreinte de l’œuvre de Wise comme je l’ai également précisé dans mon texte. Un film qu’il admire, pour un remake qu’il a visiblement pris grand plaisir à réaliser.
      Je reconnais être plus indulgent que toi (même si j’ai aussi mon léger bémol concernant le personnage de Anybodys) mais je me suis laissé porter (rien de plus normal dans un film dansé), et même emporter. Ariana DeBose est épatante, tout comme Rita Moreno l’était dans le même rôle chez Wise. Tout comme Mike Faist également très bon dans le rôle de Riff, et bien sûr Rachel Zegler en Maria. Une mention pour Corey Stoll que j’ai également bien apprécié dans son rôle de flic antipathique.

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  4. J’aime beaucoup le Wise, j’aime beaucoup le cinéma de Spielberg qui m’a presque toujours transporté (je déteste Jurrassic Park…). je me laisserai bien évidemment tenter par sa vision de cette lutte de territoire et de suprématie raciale. Mais je m’interroge vraiment sur la nécessité d’un tel « remake ».

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  5. « Danse avec les s… » Les Sharks. Tu m’as fait peur ! 😉
    Je n’ai pas encore trouver le temps de découvrir ce Spielberg en salle. Peut-être un des derniers films ciné à voir pour moi pour bien terminer cette année 2021.

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  6. Oui Spielberg est grand.
    Qu’on ne me demande pas quelle version je préfère, c’est désormais impossible. Malgré la tragédie cette nouvelle plongée dans le west side est énergisante et fait beaucoup de bien.
    C’est plus violent, la haine et le racisme sont encore plus intenses. La bêtise aussi. C’est fou que malgré ces 3 tares on parvienne à tant aimer ces personnages.
    J’ai omis de parler de Riff chez moi mais effectivement le personnage prend ici une belle ampleur.
    Qu’il y ait davantage de dialogues apporte aussi de la profondeur.
    Le casting est épatant. Les filles sont lumineuses et émouvantes, les garçons formidables et touchants malgré leurs œillères.
    La musique ? Indémodable et merveilleuse. Un chef-d’oeuvre de partition.
    Les chorégraphies défient l’équilibre. Et Tony ici sait danser.
    Et tout ce monde chante bien.
    Quel bonheur !

    ils décollent sous dans les souliers 

    PS et hors sujet ; Spider man… tu vas te régaler…

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  7. A part les scènes dansées, je me suis ennuyé ferme alors que le film fait la même durée que l’original. Pas convaincu par tout ce ripolinage. Eh puis, si les danseurs assurent, on ne peut pas en dire autant de leur façon de jouer la comédie. Grosse déception. 😉

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  8. Il m’a beaucoup plu. Ce n’était pas gagné car je suis essentiellement allée le voir parce que Steven Spielberg. Il parait que je regardais celui de 1961 en boucle quand j’étais toute gamine. Aucun souvenir XD Par contre quasi toutes les chansons m’ont parue extrêmement familières. J’adore sa version de « In America ». J’ai d’ailleurs surtout été émue par les chansons et les choré qui sont vraiment superbes parce que c’est le genre d’histoire qui me crispe un peu, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ils agissent tous comme des idiots et ça m’énerve plus que ça ne me rend triste.

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    • Nous sommes nombreux à avoir apprécié ce nouveau Spielberg, et c’est bien triste que le public ne suivent pas derrière.
      J’ai moi-même grandi en écoutant les airs de West Side Story que mon père adore toujours. J’ai vu plusieurs fois le film de Wise mais j’avoue avoir été transcendé par cette nouvelle mise en scène. « America » descend dans la rue, prend ses aises et resplendit sous nos yeux ébahis. Et j’ai aimé aussi la version de « Cool » qui passe du parking aux docks, et la géniale mise en scène de « Officer Krupke » dans le poste de police. Pari risqué, mais pari largement gagné.

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  9. Bien joué Spielberg, belle réussite… Mais néanmoins je lui préfère la version 61, plus fidèle à l’esprit Broadway ce qui lui donne un charme singulier, et Spielberg abuse un peu côté soleil couchant et auréolé je trouve. Mais ça reste un pari effectivement réussi

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    • Des couleurs ocres magnifiques, des bruns resplendissants, des ombres portées qui s’accordent au clair de lune, autant de marques de fabrique, de signatures, tout comme ces reflets dans la lentille de la caméra qui traversent les images. J’aime assez. Et j’aime les deux versions.

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  10. Ta chronique est belle et les avis presses, spectateurs sont dithyrambiques ! Spielberg demeure un génie du septième art. Je ne suis pas très comédie musicale mais je salue cette belle initiative de Spielberg de remettre à l’honneur ce genre un peu oublié du grand public et c’est fort dommage. Toujours autant de plaisir à te lire ! Je te souhaite de belles fêtes 😊✨🎄

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    • Merci Frédéric ! 😀
      S’il n’y avait qu’un Musical à voir, je ne saurai trop te conseiller celui-ci. La Spielberg touch est à son paroxysme, mais hélas les spectateurs ne se pressent pas. A toi d’entrer dans la danse. 😉
      Je te souhaite à mon tour de très belles fêtes de fin d’année.

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  11. Bon, eh bien j’ai craqué, je t’ai lu avant de voir le film… que je doute de pouvoir voir au ciné tant les séances se font rares, et encore plus en vo. Or, pour moi, vf rime presque avec sacrilège. En tout cas, ta critique m’a autant emportée que d’habitude. Je suis plus que jamais tentée par ce drame shakespearien comme tu dis, même si je ne connais aucune des versions préalables.

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    • Comme je te comprends de privilégier la VO ! Indispensable pour ce film, même si les hispanophones s’y voient avantagés (une préférence de Steve Pour les Jets ?) car les dialogues des portoricains ne sont pas sous-titrés. Un choix volontaire de Spielberg d’ailleurs, qu’il assume en interview.
      Triste hélas de voir le film disparaître peu à peu de l’affiche en cette période de fête (il est vrai que les Résurrections de Matrix, les entreprises Tuches et retours de Spider-Man ont tendance à pousser tout le monde dehors). J’espère qu’il aura tout de même les lauriers qu’il mérite (il est d’ores et déjà sur la liste des nominés pour les Golden Globes).
      Content tout de même d’avoir pu te faire partager mon enthousiasme via l’article, que je conseille de lire en écoutant une des plus belles chansons du Musical et chantée par Rita Moreno, comme un pont jeté entre les deux versions :

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  12. Deux claques en quelques jours. L’original d’abord beauté qui n’a pas perdu de sa modernité et de sa classe, au point de finir en larmes. Puis la réadaptation où les larmes coulent sur toute la dernière demi-heure et où son réalisateur ne singe jamais Wise. Il fait son film, garde la même époque tout en amenant ses nouveautés et confirme une chose : bien que se déroulant durant les 50’s, West Side Story n’a rien perdu de son propos. Il a même tendance à être un reflet intemporel de notre société.

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    • Je suis tellement heureux de lire que, comme moi, tu trouves que le Spielberg n’est pas un décalque du film de Wise. On a trop rapporté cette nouvelle version à l’aune de la précédente alors qu’il est porté par une énergie singulière, et animé de séquences bien différentes (« cool », le scène de la chapelle et j’en passe) ou revisitées (« Officer Krupke », « America » et bien d’autres). Un des plus beaux Spielberg qui s’annonce pourtant comme un de ses pires échecs publics.

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      • Ah non clairement ce n’est pas un simple remake. Il n’y a qu’à voir la scène de l’agression d’Anita. La scène pouvait déjà être explicite durant les 60’s, mais là la scène est beaucoup plus violente et le fait que les autres filles cherchent à la protéger joue beaucoup dans le sens de la scène. Idem pour le fait qu’ils s’arrêtent sur l’ordre d’une femme qu’ils connaissent depuis petits.
        Après ce sera un échec au box-office, mais le film a tout de même été bien accueilli. Nous ne sommes pas dans un cas à la 1941 qui est encore massacré de nos jours.

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            • Il est déjà nominé pour les Golden Globes, ce qui est plutôt pas mal.
              Et puis il y a eu le coup de pouce de son pote Obama qui l’a classé dans ses films préférés de l’année.
              Number One du classement de l’année dans Première également.
              Je crois que malgré son insuccès en salle, il entre peu à peu dans le giron des grands Spielberg.

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              • Après les Golden Globes cette année, c’est vraiment pas ce que j’appellerai une référence. Personne ne veut y aller, personne ne les diffuse et tout le monde s’en fout. Mais on devrait être fixé aux Oscars.
                C’est en tous cas une belle entrée dans les 2020’s du père Spielberg après une décennie 2010’s qui s’était bien fini avec Ready player one.

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  13. Merci Princecranoir …

    Comme toujours, à travers ta vision, tu nous enflammes et nous projettes dans le monde du cinéma…
    J’adore les comédies musicales et  » West Side Story  » compte parmi mes préférées.
    J’ai bien hâte de visionner la version de Spielberg…

    Bonne et Heureuse Année : Paix, Joie, Amour…Santé, à toi et tous les tiens…
    Malgré les vents incertains qui nous trimballent d’années en années,
    gardons l’espérance de temps meilleurs…!

    Mes amitiés
    Manouchka

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    • Merci beaucoup pour ces mots Manouchka,

      Je te souhaite de partager l’émotion qui fut la mienne en découvrant cette nouvelle version de West Side Story, quelle t’emportera comme moi dans ses tragiques mélodies.

      Que ton année soit douce également.
      A bientôt.

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