Missing Vangelis
« Quand j’ai revu les images, j’ai compris que c’était ça l’avenir. Pas un bel avenir, bien sûr. Mais c’est vers quoi nous allons »
Vangelis Papathanassiou, Los Angeles Time, 2019.
Il y a quelques mois, disparaissait Douglas Trumbull, l’un des orfèvres des effets spéciaux, véritable génie de la miniature qui œuvra à faire du « Blade Runner » de Ridley Scott ce chef d’œuvre indestructible. Ce 19 mai 2022, en pleine effervescence cannoise, c’est le musicien grec Vangelis, responsable de la signature sonore du film, qui s’efface sous la pluie des applaudissements, emporté par les chariots de feu de ses synthétiseurs, parti sur d’autres rives électroniques en planant sur ses symphonies futuristes.
Une musique composée à l’instinct, dans son studio londonien, directement inspirée des images que lui envoie le réalisateur. A ses nappes de synthés, il ajoutera le très sexy et mélancolique saxophone de Dick Morissey, ainsi que les voix de Mary Hopkins et Demis Roussos (son compagnon des Aphrodite’s Child). Cerné de synthétiseurs, Vangelis composait alors ce qui restera, pour toujours, cette symphonie sans orchestre sans laquelle « Blade Runner » ne serait pas « Blade Runner ».
LE TOUR D'ECRAN 
Bel hommage à Vangelis que rend ce musicien finlandais en live. Mêmes sons que sur la BO de ‘Blade Runner’.
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Je trouve cette reprise totalement bluffante. On sent a quel point ses sonorités ont irrigué tout un univers d’artistes. Les synthés de John Carpenter ne sont pas loin non plus d’ailleurs.
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Mais Carpenter est beaucoup plus brut musicalement je trouve. Il n’a jamais créé de sons comme l’ont fait Vangelis, JM Jarre ou Aphex Twin. Et ses arrangements, tout comme son style, restent minimals. Tout en étant efficaces.
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C’est évidemment moins élaboré, je te l’accorde. Il y a tout de même quelque chose dans l’atmosphère qui les rapproche.
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Bonjour Florent. Je ne savais pas pour Douglas Tumble. Blade Runner, chef d’œuvre dans tous les domaines.
Eté 68, Senlis, ma jolie ville natale, j’ai 19 ans. Je bois un verre en terrasse centre ville avec un copain. A la table à côté sont installés trois barbus plutôt bruns, un peu plus âgés. Ca me dit quelque chose. Quand ils repartent j’ai une lueur. Aphrodite’s Child, mégatube de cet été avec Rain and Tears, jolie crossover pop/classique. Lucas Sideras, Demis Roussos, Vangelis Papathanassiou ont repris leur route. Pour Vangelis elle devait aller jusqu’à Hollywood comme tu ‘as dit.
Le vinyl de leur premier album est toujours là. 🎶
A bientôt.
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Bonjour Claude,
Belle anecdote et belle rencontre !
La route de Vangelis à en effet bifurqué vers d’autres titres de gloire, une route pavée d’Oscars et de BO mémorables. Il retrouvera d’ailleurs Rdiley Scott pour celle de « 1492 ». On peut dire que l’importance de ses sonorités électroniques a été fondamentale dans les années 70, chevauchant les synthés comme ses collègues Jean Michel Jarre, Tangerine Dream et autres Klaus Schulze qui lui aussi est parti il y a peu.
Passe un beau week-end.
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Sorry for Trumble à la place de Trumbull. Je déteste écorcher les noms. A bientôt.
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J’avais pensé revoir « Silent Running » et écrire un texte à la mémoire de Trumbull. J’ai manqué de temps, alors je l’associe à Vangelis dans ce double hommage sous les auspices de Scott et de Dick.
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Vangelis, + Chariots of Fire que Runner for me. 😉
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L’inverse pour moi : Je laisse les Chariots loin derrière , et place en tête les Runners de Réplicants.
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On entendait beaucoup la musique des « charriots de feu » dans les années 80- un grand tube de l’époque. C’était assez mélodieux, dans mon souvenir. Il faudra que j’écoute un jour celle de « blade runner ».
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Je préfère de très loin la musique de « Blade Runner ». Son côté sombre me séduit davantage sans doute.
Passe une très belle journée Marie-Anne.
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It has so much atmosphere!!! Still!
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His music is a real trip to the future, bringing back in mind so many visions of dark cities and invasive technology. You’re very right, it still works.
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Tu tirés toujours plus rapidement qu’un replaçant dans un metavers. Bel hommage
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J’ai tout de même un jour de retard sur l’annonce. 😉
Merci.
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J’ai pensé « dommage, il était si doué » lorsque j’ai entendu la triste nouvelle. 😦
« Les chariots de feu » ont d’abord résonné dans ma tête, puis celle de « 1492, Christophe Colomb ». J’avoue que, pas un seul moment la musique de « Blade runner » est passée par là 🙂
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Des trois, c’est pourtant celle que je préfère, et de loin.
🙂
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La musique que Vangelis a composée pour Blade Runner, en particulier la scène finale entre Rutger Hauer et Harrison Ford me bouleverse à chaque fois.
merci de rendre un hommage à Vangélis 🙏
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Merci à toi Eveline,
Passe un très beau dimanche.
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Donc Papathanassíou est mort et c’est toi qui me l’apprends.
Ah ce film, cette musique et ces grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion, ces rayons fabuleux qui brillent dans l’ombre de la Porte de Tannhaüser ! Inoubliables. Indissociables.
C’est aussi ces garçons en short et chemise blancs qui courent sur une plage au ralenti (et là ce n’est pas la plage qui est au ralenti mais les garçons).
P.S. : je ne savais pas ou ne me souvenais plus qu’il avait été un Aphrodite’s Child. Rain and tears donc.
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Rain and tears, voilà un titre qui aurait bien collé au final de « Blade Runner ».
Côté ralenti, tu as aussi notre Gégé débarquant de sa caravelle sur une autre BO de Vangelis dans « 1492 ».
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Ah oui, avec ses grosses bobottes.
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J’adore tellement ce film, merci à toi d’avoir attiré notre attention sur ces pertes, avec ta subtilité habituelle.
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Et la musique participe tant à l’aura de ce film que je ne pouvais la passer sous silence.
Merci à toi.
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Va falloir t’affranchir d’un petit hommage DearPrince.
RIP Ray Liotta 😦
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Je viens d’apprendre.
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Autant j’ai beaucoup aimé « Blade Runner » (1982), et la bande originale y est pour beaucoup, autant j’ai été déçu par « Blade Runner 2049 » (2017). C’est probablement dû au fait que je ne supporte pas Ryan Gosling.
Cela étant dit, j’ai beaucoup aimé la B.O. de Vangelis pour « Missing » (1982) de Costa-Gavras et « 1492: Christophe Colomb » (1992) de Ridley Scott.
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Ne pas aimer Ryan Gosling peut être un frein important à l’appréciation de « Blade Runner 2049 » en effet. Mais il reste le talent de Villeneuve, et la musique de Hans Zimmer qui vient compléter celle de Vangelis.
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Ce film comme un coup de tonnerre dans nos jeunes années, un étalon du film de science fiction tendance noire et dépressive, qui allait rester dans nos mémoires comme incrusté. La beauté surnaturelle de Sean Young, la fatigue humaine de Harrison Ford en contrepoint, la violence inflexible de Rutger Hauer, tout était nouveau et magnifique. Merci pour ce rappel salutaire, sur ce film fondateur, dont les avatars n’ont pas été à la hauteur, je suis d’accord avec Olivier Demangeon.
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Je serai donc seul à défendre le film de Villeneuve ?
Film fondateur, j’en conviens évidemment. Même si, à sa sortie, il ne faisait pas l’unanimité non plus. On se souvient du fameux « c’est Dick qu’on assassine » de Philippe Manœuvre en couv’ de Métal Hurlant.
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En effet, Blade Runner doit énormément à la musique de Vangelis, indissociable des images de Scott et des effets spéciaux de Trumbull.
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Comme le rappelle régulièrement Thierry Frémaux, le compositeur est, avec le réalisateur et le scénariste, le troisième auteur d’un film.
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Je n’ai pas les goûts de Fremaux mais pour ce qui concerne l’importance de la musique de film je suis d’accord.
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Vangelis was definitely a genius. He made Blade Runner and Chariots of Fires better movies. I also love the simplicity of his Missing score. RIP.
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You’re damn right. Without Vangelis, the future of Blade Runner would have missed something more cosmic. Thanx for your comment.
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Vangelis était un génie. On parle souvent des BO de Ennio Morricone, mais Vangelis c’était quelque chose. Sa BO de « 1492 Christophe Colomb » avec notre inénarrable Gérard Depardieu dirigé par Ridley Scott. Celle de Blade Runner est visionnaire. Tu lui rend un bel hommage !
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La BO de « Blade Runner » reste pour moi sa plus grande oeuvre.
Merci à toi !
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Pour moi aussi, c’est la plus emblématique parmi l’œuvre de Vangelis.
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