AVATAR : la Voie de l’Eau

Sur la piste des géants

« – Nous n’abimerons pas Mars, c’est un monde vaste et trop avantageux.
– Vous croyez ? Nous autres, les Terriens, avons le don d’abimer les belles et grandes choses. »

Ray Bradbury, Chroniques martiennes, 1954.

Treize ans. Il s’en est passé en treize ans. Toute une génération a grandi avec l’« Avatar » de James Cameron quelque part dans son cortex, première perle d’une saga encore en gestation. Puis l’usine aux grandes oreilles a phagocyté la Fox. Elle a assis sa domination sur l’univers du blockbuster avec ses super-pouvoirs et ses guerres des étoiles. Alors, englouti le captain Cameron ? Noyé dans les entrailles du « Titanic », porté disparu dans les abysses de son projet pharaonique. Remontant des profondeurs insondables d’Hollywood, « Avatar : la voie de l’eau » émerge soudain, éclaboussant de sa 3D tous les écrans du monde pour une apnée de plus trois heures aux images à couper le souffle.

Comme s’il faisait face à la vague géante qui déferlait à la fin de son « Abyss », il fait le pari de rester à flot, à moins qu’il ne soit englouti définitivement dans sa boîte de Pandora. « C’est une vieille histoire qui a été racontée bon nombre de fois » expliquait le réalisateur à la sortie d’« Avatar ». On a beaucoup reproché, c’est vrai, une concordance scénaristique avec la légende de Pocahontas, ou bien ses fortes ressemblances avec « Dances with wolves ». James Cameron est canadien, et c’est à la source d’un imaginaire nord-américain qu’il cherche l’inspiration : un sens épique du narratif, une spiritualité shamanique ancestrale et un tropisme technologique et scientifique qui a permis aux hommes de quadriller la planète et de se projeter vers les étoiles.

Vue du ciel Pandora ressemble à la Terre, une planète aussi bleue que les êtres qui la peuplent. Ses forêts sont aussi luxuriantes que l’étaient nos jungles primitives, ses océans aussi vastes que les étendues salées qui ont vu la vie éclore ici-bas. Et qui donne la vie, inflige aussi la mort. C’est là la première belle idée qui permet au réalisateur de remettre certains personnages dans le grand bain. On avait par exemple laissé pourrir le corps du colonel Quaritch avec deux flèches dans le buffet. Et pourtant, Stephen Lang revient plus fort, plus impitoyable que jamais par la magie du transhumanisme et les prouesses des experts en humanité « recombinée ». D’autres, comme Sigourney Weaver, voient leur esprit transféré dans le corps d’une adolescente pour un fascinant dialogue entre la jeune fille et la mort, ou bien celui du néo Na’vi contemplant son propre cadavre.

Sur Pandora, d’âmes nomades il sera alors question, ainsi que de migrations. D’abord physique, lorsque la famille de Jake Sully se trouve obligée de fuir la menace de « Ceux qui viennent du ciel » pour gagner le littoral et la communauté des récifs, mais aussi spirituelle puisque Sully fait définitivement le choix d’épouser la nation Na’vi. Sam Worthington fait ainsi le deuil de son apparence humaine dans le film, rejoignant Zoe Saldana et désormais Kate Winslett ainsi que Cliff Curtis au rang des aborigènes de Pandora. Ils intègrent alors le cercle endogène des peuples de ce nouvel « Avatar » et, mieux encore, ils élargissent la famille.

Les Sully comptent désormais quatre enfants dont une fille adoptive (Kiri aux connexions étranges avec l’environnement), auxquels vient s’adjoindre le jeune fils de Quaritch qui conserve son apparence humaine. Quant à Ronal et Tonowari, le couple régnant sur la tribu des Metkayina (version verdâtre et amphibie du Na’vi jusqu’ici répertorié), il affiche aussi deux rejetons adolescents, et tout un peuple qui les suit d’une seule voix. En jouant sur l’immersion de la 3D, accentuant l’aspect merveilleux d’une géographie désormais étendue (allant de la flore gigantesque et escarpée des terres émergées aux fonds marins enchanteurs à la faune bigarrée), Cameron crée sous nos yeux une planète qui vit, et qui respire ! Il invite le spectateur à rejoindre la communauté des félidés à la peau bleutée qui l’habite, l’initiant à ses chants, à ses rites et à ses conflits familiaux (entre le père, ce héros, et son « mauvais » fils par exemple).

On connaissait les liens privilégiés qui unissaient toutes les espèces de Pandora, Cameron ajoute à son bestiaire le tulkun, une sorte de cétacé doué d’émotion et d’intelligence capable de dialoguer et de communier avec les Na’vis. Ce titan grâcieux est, comme dans notre bas-monde, traqué pour le liquide précieux qu’il sécrète et devient par voie de conséquence l’étendard marin des espèces assiégées par un envahisseur avide. L’Alien, cette fois, c’est bien l’homme. Redoutable et rusé, débarrassé de tout scrupule et animé par une idée obsessionnelle : celle de s’implanter puisque « la Terre agonise » comme le souligne la générale Ardmore en charge des nouvelles opérations de colonisation.

En choisissant naturellement le camp de la résistance, Jake Sully devient le Geronimo de ces bois : traître, terroriste et hors-la-loi. Dans les grottes secrètes nichées au cœur des montagnes volantes s’organise une guérilla faite d’attaques de train en mode western et d’opérations de reconnaissance qui tournent à la prise d’otages. James Cameron les met en scène avec le brio qu’on lui connaît, puisant chez Hawks comme chez Ford le souffle des grands récits, supporté par les symphonies ronflantes de Simon Franglen qui s’inscrit dans la lignée de feu James Horner. L’asymétrie du combat trouve chez le Canadien une dimension épique, glorifiant le triomphe de l’arc et du couteau sur les machines volantes et les méchas, conjuguant sa fascination pour le militaire et les grands esquifs qui prennent l’eau.

Cameron se fait aussi toujours plus militant, jouant de la métaphore en profondeur, prenant systématiquement le parti des opprimés dans un récit un brin naïf (et parfois niais). Des peuples génocidés et exilés, des poumons verts ravagés et des océans essorés, il se pose en ardent porte-parole, tout en brisant la barrière des espèces. Il croit aux races qui se mélangent, aux gènes qui se croisent, à la force des liens du clan plus qu’à celle des liens du sang, le tout porté par des femmes fortes et combattantes. « Je suis une guerrière ! » rétorque Ronal à son mari qui voudrait la préserver alors qu’elle est enceinte, car rien n’arrête celles qui sont touchées au plus profond de leur chair (souvenons-nous de la réaction de la reine des « Aliens » lorsqu’on s’en prend à sa progéniture). Et rien n’arrête James Cameron qui compte bien prolonger son rêve bleu en trois autres épisodes. Une prophétie qui ne présage aucune éclipse.

78 réflexions sur “AVATAR : la Voie de l’Eau

    • Contrairement à bien des franchises affichant des budgets à six chiffres, cette suite peut se voir sans connaître le précédent film. Ceci dit, je comprends que la durée puisse effrayer. Pourtant, le spectacle proposé est sans commune mesure.
      Belle soirée à toi Marie-Anne.

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  1. Sans aucun doute une réussite supplémentaire à ajouter dans le carrière de James Cameron, à se demander s’il est capable de faire un seul mauvais film. Lui qui déteste profondément Marvel et l’évolution du système hollywoodien, avec Avatar il est pourtant bien décidé a crée sa propre franchise, en espérant bien sûr que le public suivra.

    Malheureusement la longue attente risque de jouer en sa défaveur, et le rythme contemplatif de ce second volet bien plus lancinant que son prédécesseur va je le crains pas mal divisé.

    Pour ma part c’est un spectacle somptueux qui redonne de l’espoir pour le cinéma loin de tous ces films super-heroïques que j’apprécie toujours, mais qui ne font plus aucun effort pour nous raconter la moindre histoire ou proposer une mise en scène quelconque. C’est juste un hamac de pixel et d’auto citations.

    Cameron de son côté fait preuve d’une incroyable maitrise technique et narrative. Les références a Titanic (quand les na’vi sont enfermé dans un bateau qui se disloque) ou encore Terminator (la séquence du crane brisé par neo-Quaritch) ne sont pas juste là pour faire plaisir au spectateur, ils sont intégré au scénario.

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    • C’est un bonheur de voir un film d’une telle ampleur s’affranchir du cahier des charges désormais en vigueur dans les productions mainstream sorties des usines Marvel. Retour à un récit basique, qui ne s’encombre d’une multitude de références à un multivers devenu illisible. Et sous le barnum visuel, des questions existentielles profondes qui nous renvoient à l’Histoire autant qu’à l’urgence humanitaire actuelle.
      S’il y a des références, elles sont bien dirigées vers sa propre filmographie, mais aussi vers les grands inspirateurs de l’âge d’or d’Hollywood. Une preuve qu’à l’heure du streaming, le cinéma bouge encore.

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      • Dire qu’il faut encore compté sur des réalisateurs de plus de 60 ans (Cameron, Spielberg et bientôt Scorsese…) pour continuer à faire vivre le cinéma.

        Les mauvaises langues commencent déjà à sortir leur griffes en disant que les chiffres de mercredi ne sont pas bon, alors qu’il y avait demi-final et que ce n’est qu’un début. Puisse cet Avatar avoir autant de succès que Dune et Top Gun Maverick qui ont crée la surprise.

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  2. Avec sa durée conséquente, le film parvient à donner autant d’importance aux hommes, aux femmes qu’aux enfants. Avec de petits moments d’agacement quand les marmots font tout pour se mettre dans des situations pas possibles.
    J’avoue que j’ai un peu rêvé en bleu cette nuit, en évoluant sous l’eau. 🙂
    Le film s’achève (chut) en laissant la porte ouverte pour un 3e volet. Je me demande dans quelle direction Cameron ira. Quitter les sacro-saintes valeurs familiales, et par la même occasion un certain manichéisme, pour revenir sur les Terriens qui colonisent Pandora m’intéresserait.

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  3. Bonsoir AVATAR un super film
    C’est peut-être le week-end qui approche , mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi
    Non, en fait, c’est l’occasion parfaite pour faire n’importe quoi
    Profite à fond de ces jours à venir
    Un peu en avance mais vos mieux le faire que jamais

    Au passage belles fetes de fin d’années
    Joyeuse année 2023
    Votre ami BERNARD bise amicale

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    • Je reconnais que le récit n’a rien de révolutionnaire, et si l’on n’y adhère pas un minimum, grand est le risque de boire la tasse durant les trois heures passées.
      Sur le procès en patriarcat intenté à Cameron, je pense par contre qu’il ne faut pas abuser. Il a depuis longtemps mis des femmes fortes en avant dans ses films et celui-ci ne fait pas exception. Je suis d’ailleurs bien heureux que son scénario ne cède en rien aux insupportables injonctions politiquement correctes qui dénaturent désormais toutes les grosses productions. Dans le précédent déjà, on lui reprochait son « White saviour » qui sauvait l’indigène. Et j’entends déjà les père et mère la morale qui vont dénoncer ici tous les éléments d’appropriation culturelle soit-disant illégitime. Sans compter les partisans de l’alt-right qui ne se priveront pas pour dézinguer son message ecolo anti-capitaliste.
      Cameron en est conscient et s’en fiche pas. A raison.

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  4. J’ai quand même la désagréable sensation d’être bloquée depuis des dizaines d’années dans une boucle temporelle et de toujours voir les mêmes films. Est-ce grave doc ?
    3h de Na’viq, tu ne m’en vois guère ravie. Et le meilleur film sous l’eau de Cameron reste The Abyss. Sans dec’ Ed Harris vs machin chose là, y a pas photo.

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  5. L’enthousiasme est partagé ! Cameron se livre pleinement dans un film qui réunit les artefacts de son cinéma et les dépasse, en nous promettant une expérience unique en cette fin d’année. Profitons de toutes les merveilles de ce « rêve bleu », comme tu le dis, qui me fait chaud au cœur de retrouver du monde en salle.

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    • Un film qui pourtant divise à nouveau. C’est étrange d’ailleurs de voir les déçus d' »Avatar » y revenir malgré tout et sortir en ayant bu la tasse numérique. La qualité du récit est pourtant là, même sur la longueur, pour peu que l’on veuille bien se couler dans l’histoire. Personnellement, je me suis complètement laissé persuader que Pandora existe.

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  6. Tout ça pour ça. 😦
    Sans vouloir cracher dans la soupe, j’ai été bien déçu par cette suite beaucoup trop longue. Certes réussie visuellement, mais fournir en guise de scénario un copié collé du premier film en remplaçant la forêt par la mer et oser un remake Na’vi de Titanic… Y’a un peu de foutage de gueule dans l’air, non ? 😉

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    • « tout ça pour ça ». J’ai l’impression de me retrouver treize ans en arrière. Le copié-collé du scénario et tout le reste. Tu t’attendais peut-être à un « Avatar 2 » plus Bergmanien ? Ou qu’il ne soit un hommage « Nouvelle Vague » à Godard avec une reflexion sur le langage ? Ce qu’il est pourtant, a sa manière, tout comme le premier qui mettait la 3D au service de l’immersion du spectateur.
      C’est d’abord et avant tout un grand spectacle dans la digne tradition de l’Hollywood classique, très bien mené, parfaitement caractérisé, redoutablement mis en scène, bref du beau, du grand cinéma. Peut-être pas le plus subtil qui soit, mais doté d’un savoir-faire et d’un amour de l’image qui a fini par disparaître sous le rouleau compresseur des divertissements formatés et délivrés à cadence soutenue. La partie « Titanic » m’a scotché contrairement à toi, et je n’ai pas souvenir d’en avoir vu une comparable récemment.
      Je comprends qu’on puisse ne pas aimer les choix artistiques, mais en ayant vu le premier « Avatar », normalement, on avait déjà un gros aperçu.

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  7. Des années que j’ai lâché Cameron. Son cinéma m’intéresse moins, la virtuosité technique est toujours présente mais le fond ne me passionne guère aujourd’hui. Et puis fatigué aussi de voir, six mois avant les sorties, tous les sites, tout le monde crier déjà au chef d’oeuvre, refusant que James Cameron ne puisse pas se planter. Bon, je ne dis pas qu’il s’est planté, mais oui c’est possible, ça peut arriver.

    En tout cas, Avatar 2, pour moi, ce sera comme le premier, je le verrais dans 2 ou 3 ans, quand plus personne n’en parlera. Même ouvrir twitter, je vois un message sur deux qui parle d’Avatar, et non, j’en peux plus 😛 Mais joli texte !

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    • Merci.
      Le problème de voir ces « Avatar » à retardement, c’est que tu perds une dimension. Et pourtant, je peux t’assurer que je ne suis pas un militant du cinéma en 3D. Mais quand elle est native comme ici, que les moyens sont mis pour que le spectacle soit le plus total possible, j’ai quand même parfois l’impression que le cinéma a été inventé en partie pour ça.
      Mais pas que, parce que Cameron a quand même des choses à raconter, contrairement à ce que beaucoup disent. D’ailleurs, je n’ai pas trop l’impression d’avoir lu les mêmes canaux d’information que toi car, depuis que « la Voie de l’Eau » est sorti, je n’en lis pas que du bien. Tu peux aussi t’en rendre compte dans les commentaires ici-même.
      Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’il y ait eu un jour la moindre unanimité autour de Cameron, sauf peut-être lorsqu’il sortit son premier « Terminator ».

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      • Oui je sais bien, ce fut déjà le cas pour le premier que j’ai vu un an après sa sortie. Mais je suis plutôt fier de n’avoir jamais cédé, jamais vu un seul film en 3D, et quand tu vois l’utilisation que tous les autres en ont fait après le raz-de-marée Avatar, pas plus mal dans le fond.
        Là où je pense que l’on sera totalement d’accord, c’est que visuellement, Cameron a, comme à l’époque d’ailleurs, 10 ans d’avance sur le reste de l’industrie. Le bon côté donc, c’est qu’il va remettre tout le monde à sa place, notamment, grosse ironie, Marvel, qui appartient aussi à Disney comme la 20th maintenant. Je ne crache pas mon venin gratuitement pour le coup hein, je constate, car tout le monde s’accorde à dire que visuellement, Marvel s’est dégradé depuis le dernier Avengers, et il suffit de voir le calendrier des sorties, très soutenu entre le cinéma et les séries, pour comprendre la raison. Trop de produits, en si peu de temps, avec des équipes au bout du rouleau. Alors que dans le cas de Cameron, bon déjà je crois qu’il a tourné le 2 et 3 en 2019, donc ça a laissé 3 ans rien que pour les effets du 2, et en tout 5 ans pour le 3 donc. Mais Cameron étant un maniaque de la perfection, et ayant son mot à dire vu son CV et le box-office, il aurait été capable de retarder le film de plusieurs mois si une scène avait eu des effets en dessous de ses exigences. Le prochain gros blockbuster qui aura des effets « approximatifs » va se faire méchamment allumé car comparé.

        Et tu as raison, des avis plus modérés commencent à tomber sur Avatar 2 de mon côté aussi. Mais reste que ça fait quand même parler, partout, et les fans viennent le défendre corps et âme. Ca m’énerve autant à force que les fans de Snyder haha.

        Terminator 2 fait aussi l’unanimité je pense, ainsi que peut-être Titanic ? (même si ce dernier, je ne suis pas fan, car l’histoire elle-même ne m’intéresse pas vraiment).

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        • « Titanic », avec son succès fracassant, a évidemment été largement moqué, dénigré, voire dévalué par bon nombre. « T2 » pareil, je me souviens, j’en étais. 😉 Reste que ces titres, tout comme « Avatar » font désormais partie d’une filmo qui fait référence. Je comprends qu’on n’aime pas, comme on peut ne pas aimer Nolan, Spielberg ou… Snyder 😉. Mais faut quand même reconnaître que c’est un cinéaste qui a montré qu’il pouvait être auteur de films monstres qui n’appartiennent qu’à lui.
          Quant à la 3D, il faudra que tu tentes quand même un jour. Tant qu’à faire avec un Cameron plutôt qu’avec un Marvel.

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          • Je me cache à moitié, il est temps d’avouer que non, je n’aime pas Titanic, que j’ai, en son temps, découvert aussi en retard, à sa première diffusion sur Canal +, tellement tout le monde ne parlait que de ça et que je voulais le couler moi même ce fichu bateau 😀 T2 par contre, découvert à sa sortie, et même si je préfère la proposition « sombre et B movie » de l’original, je l’ai toujours aimé. Mais la différence notable avec Avatar je trouve, c’est qu’aussi virtuose soit la proposition…. je me souviens encore aujourd’hui de scènes de True Lies, T2, Titanic… mais Avatar, aucune scène réellement marquante ne me vient en tête là.

            Mais ne t’inquiètes pas, je reconnais le talent de Cameron, mais aussi de Nolan que j’apprécie, de Spielberg. Non pas le dernier, enfin si, il maitrise son style, mais son style représente tout ce que je n’aime pas haha !

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            • Tu ne te souviens pas de la destruction de l’arbre géant dans « Avatar »? Étonnant.
              Et pourquoi cette aversion pour Spielberg ? Il a quand même balayé largement le champ des possibles, des grands films populaires jusqu’à aujourd’hui des films qui renvoient à sa jeunesse et à sa passion pour le cinéma classique, dans des genres très variés de « Jaws » a « West Side Story ». Décidément, très étonnant. 😉

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              • Maintenant que tu cites la scène, si, je crois. Enfin, vaguement… Oui le film ne m’a pas du tout marqué.

                Mais mais non, pas Spielberg !!! Le dernier que toi tu avais cité, Snyder ! Spielberg en plus on en a déjà parlé il me semble, avec Jaws mais aussi Ready Player One, et j’attend son Fabelmans avec impatience.

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              • Aah je me disais aussi… Je n’avais pas relu mon commentaire au dessus, dslé.

                Pour revenir à Cameron, on a quand même la chance d’avoir un véritable auteur capable d’imposer et de financer tout un univers de SF. Il ne sont plus tant que ça à pouvoir le faire.

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  8. My main complaints were the actual narrative not the world Cameron invented nor this technical ability in bringing it to life and i may well have been more impressed had I seen it in Imax 3D but i was sitting in the front row of the 2D experience so if I was going to be immersed it would have happened then. I liked the everything-connected stuff while managing to maintain the brutalities of nature. But if felt off-key to go so family and we’d already been done that road with Fast and Furious. None of the new characters I felt added anything to the story, it was complication not complexity and basically setting up Part III.

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  9. Saw it in 3D Imax and was blown away. My wife loved it as well…and she didn’t even like the original film. This is not so much a movie as it is an event. Every penny Cameron spent looks to be up on the screen and out of the speakers. Yes, it is a pretty straightforward (simple) plot, but it has much to say about friendship and family, adolescence and parenthood. Immersive experience.

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  10. Ouais … je n’ai pas vu le premier et je n’irai probablement pas voir le deuxième, moitié par snobisme, moitié parce que le pitch et le barouf fait autour du film n’em ont détourné. Je sais ce n’est pas une bonne raison mais je pense que cela va suffire.

    En tout cas j’ai lu ton post – qui donne envie – avec plaisir.

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    • Je suis heureux de t’avoir bien conseillée ! Il y a en effet bien des thèmes à développer dans cette science fiction foisonnante. La famille tient une place primordiale dans le récit c’est vrai, a travers la question de la transmission des valeurs notamment. Je ne manquerai pas de lire ton avis développé.
      Très bon Noël à toi.

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  11. Images ébouriffantes, scénario aux fraises. Et pourtant je fais partie de ceux qui défendent encore bien le scénario du premier, dans son aspect archétypal universel mais qui à la différence de celui-ci se tient parfaitement et ne se perd pas dans la multiplicité des personnages.

    Je ne le jette pas du tout aux orties pour autant, quand même mis 4 étoiles sur letterboxd après un deuxième visionnage dans de meilleurs conditions techniques, et je reste curieuse de ce qu’il va faire de ses personnages, surtout Kiri qui à mon avis va devenir centrale à un moment donné dans un des films suivants, et de sa planète (en particulier dans la découverte de potentiels autres environnements).

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  12. Contrairement à toi, j’avais revu le premier Avatar avant d’aller voir le second. Et j’avoue avoir été un peu déçu par cette suite que je trouve moins immersive et moins imaginative. Certains personnages, comme Kiri, ne semblent pas assez développées. Malgré tout, je pense regarder à nouveau cette suite lors de la sortie du 3. Pour le moment, je lui préfère Avalonia.

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  13. Ta critique est magnifique ! Je te rejoins, le film est à des années lumières des suites Marvel et star wars toutes plus fades les unes que les autres. Avatar rend caduque et presque « ringard » ce cinéma popcorn, « big mac » aussitôt vu aussitôt oublié. Avatar tient la route sur tous les plans. La dernière heure m’a rappelé Titanic (autre film incroyable de maître Cmaeron). Visuellement c’est prodigieux, le scénario ménage scènes d’action et moment d’intenses émotions. La fin est très belle. On a déjà envie d’être en décembre 2024 pour voir le 3. Cameron ne prend pas le spectateur pour un crétin et rien que pour ça je l’en remercie. Mon frère ne l’a pas encore vu et je ne dirais pas non au fait de le revoir une seconde fois 😉 J’aime beaucoup la citation de Ray Bradbury. Merci pour cette très belle chronique ! 😊

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    • Merci beaucoup Frédéric !
      Il faut bien avouer que « la Voie de l’Eau » nous emporte bien plus loin qualitativement et quantitativement que les divertissements produits à cadence industrielle par la Marvel. Comme tu dis, c’est visuellement prodigieux, magnifiquement mené et mis en scène par un Cameron dont on reconnaît les habituels motifs et lignes de force.
      Et le succès est au rendez-vous, et durable ! là où les films Marvel font des gros scores en première semaine puis se délitent peu à peu. Je crois que la maison Disney arrive au bout de son concept de films serials, un concept malgré tout intéressant et assez inédit il faut bien le reconnaître dans l’industrie du cinéma de divertissement. Le MCU n’a pas d’équivalent, et peut se targuer d’être majoritaire sur le marché. Le problème, c’est qu’à force de puiser dans la machine à dollars, elle finit par perdre en intérêt et en qualité : effets spéciaux bâclés, films trop longs, séries mal fagotées, pas mal de déchets pour quelques réussites (malgré tout). Du coup « Avatar » redevient la poule aux œufs d’or pour Disney, et espérons que Cameron ne se laisse pas corrompre par de possibles envies de dériver vers des séries, des spin off et autres cross-over qui seraient bien mal venus.

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