The FABELMANS

Young Mister Spielberg

« Les créateurs dans les domaines de l’art ou de l’architecture, les gens qui font du cinéma, écrivent des romans ou font des pièces de théâtre, restituent un ensemble de sensations et d’impressions, provenant de leurs souvenirs antérieurs. […] Dans mon cas, je trouve mon inspiration dans tout ce qui constitue mon être profond, et ce depuis l’année de ma naissance, à Cincinnati dans l’Ohio. En quelque sorte, j’ai accumulé la poussière et le pollen de mes expériences depuis l’instant où je suis né… »

Steven Spielberg cité par Tony Crawley dans « L’aventure Spielberg », 1983.

Devenir cinéaste, à quoi ça tient ? Un peu de pellicule, une petite caméra, un peu d’astuce, beaucoup d’imagination et un entourage conciliant, tout cela aide mais ne fait pas tout. Pour devenir cinéaste, il faut une rencontre, un évènement marquant, une collision qui vous conduit tout droit « Sous le plus grand chapiteau du monde ». C’est là que Steven Spielberg situe l’acte de naissance de sa vocation, et c’est par là qu’il débute « The Fabelmans », un « autobiopic » qui ne dit pas son nom mais qui a bien du mal à rester caché derrière la caméra.

L’un des plans signatures du réalisateur est ce gros plan sur un visage ébahi par ce qu’il voit dans le contre-champ, ce que le journaliste Matt Patches a dénommé la Spielberg face. L’expression du visage pour traduire la vérité en image : une vérité qui émerveille, mais aussi, parfois, une vérité qui blesse. Sammy, tout comme Elliott dans « E.T. », est l’avatar de Steven Spielberg. Et comme lui, il a la tête ailleurs : un trou dans une feuille et lui vient l’idée d’un effet spécial. La pellicule sera son révélateur, la lumière lui ouvre les yeux ; le film faisant écran au chaos de l’existence, il en devient indispensable à sa vie. « The Fabelmans » est un film-thérapie autant qu’un film-miroir, celui qui décortique l’enfance de l’art.

A son tour de se projeter sa jeunesse sans contournement, comme le firent avant lui Truffaut dans « les Quatre-cents Coups », Cuarón avec « Roma » ou plus récemment encore James Gray dans « Armageddon time ». Il partage avec ce dernier une origine juive qu’il assume grâce à ce nom d’emprunt « Fabelman ». L’homme à fable s’est aussi trouvé un prénom qui n’est autre que celui de son grand-père paternel : Samuel. Gabriel LaBelle, qui assume ce rôle à la perfection, préfère qu’on l’appelle Sam plutôt que Sammy, et visiblement, la religion est le cadet de ses soucis. Elle se rappelle à son bon souvenir à son arrivée en Californie, comme un « E.T. » débarquant chez les « hommes-séquoias », ces archétypes de jocks plus grands que nature , apôtres de l’antisémitisme au soleil qu’il s’amuse à filmer comme Leni Riefenstahl (« you like living in danger Fabelman » lui dit Logan).

La religion tient aussi lieu de décorum, une culture défendue par le père de famille Burt, rôle admirablement tenu par Paul Dano. Elle est aussi prétexte à rire par sa rencontre avec la très chrétienne Monica (où Spielberg a-t-il déniché cette pétillante Chloe East ?), et surtout l’adjonction d’autres personnages secondaires absolument délicieux. Faute de grand-père à chérir comme chez James Gray, Sam Fabelman verra débarquer un vieil oncle, le dénommé Boris (immanquable Judd Hirsch à la barbe de prophète) qui lui donnera une leçon de vie en tête à tête, d’artiste à artiste. Et puis il y a ses deux grands-mères, incarnées respectivement par Robin Bartlett (qui téléphone maison même après son trépas) et Jeannie Berlin la plus truculente des deux, cette dernière particulièrement irrésistible dans sa rivalité avec la mère de Sam.

C’est à une merveilleuse Michelle Williams que revient la tâche délicate d’être à l’écran la maman du réalisateur. Là encore, le basculement de Lee en Mitzi ne trompe personne : comme la mère du cinéaste, Mitzi est une pianiste qui n’a pas eu le destin artistique auquel elle aurait pu prétendre, et qui, comme elle, souffrira d’une vie de femme au foyer et d’un éloignement sentimental. On reconnait chez Mitzi Fabelman une telle ressemblance avec Mary dans « E.T. » que c’en est véritablement troublant, jusque dans la coupe de cheveux. Pourtant, aucun extraterrestre ne vit ici au fond du placard, mais d’autres secrets plus intimes et autrement plus compromettants. Chez Spielberg comme chez Godard, le cinéma c’est la vérité vingt-quatre fois par seconde. Celle-ci se manifeste sur grand écran comme dans le réduit d’un dressing, ou bien dans le creux de la main de celui qui l’a ravie au réel.

« Quand un film raconte son histoire avec des plans beaux et actifs, alors c’est du cinéma. »

John Ford

C’est donc caméra au poing que le jeune Sam Fabelman part à la conquête de ses rêves, et qu’à travers lui Steven Spielberg ressuscite ses tournages de jeunesse : « Gunsmog » d’abord, ce western bricolé avec une diligence de fête foraine dans lequel il fait jouer ses copains et évidemment ses sœurs, les premières à entrer dans le champ de ses fictions délirantes. Il y eut ensuite « Escape from Nowhere » et le sacrifice héroïque des GIs de la Seconde Guerre mondiale (« ta guerre » dit le gamin à son père). Mais surtout, il y a ce train qui déraille, exorcisant la séquence traumatique vue chez DeMille, un vieil effet de perspective qui remonte à des années Lumière.

C’est pour Spielberg une manière de changer d’échelle, de se dégager des artifices pour mieux rappeler que le cinéma n’est pas un jouet, que c’est du sérieux. Il se souvient avec mélancolie, par petites touches, de l’émotion à l’ouverture des cadeaux d’Hanouka pour chaque bougie allumée, de la douceur d’un joue contre joue avec son amoureuse, de la grâce d’une mère qui improvise une chorégraphie au coin du feu, du cliquetis de ses doigts sur les touches du piano. Ce sont des petites notes de vrai qui frôlent les pas de côté, ceux qui font la différence : c’est la trompette qui coince sur la reprise de « Walk on By », c’est le regard maternel qui en dit long sur la photo, ce sont encore les lumières éteintes de la maison Fabelman le soir de Noël quand tout le quartier resplendit de couleurs.

« La lumière fonctionne comme une métaphore » explique volontiers Janusz Kaminski dans Positif, indispensable comparse de Steven Spielberg dans la fabrique « des rêves que l’on n’oublie jamais ». John Williams est évidemment toujours à ses côtés pour rejouer Beethoven, Haydn ou Bach, et plus que jamais inspiré lorsqu’il faut accompagner le piano de Madame Fabelman. Et puis il faut rendre à Tony Kushner, le scénariste du film, la part qui lui revient dans l’agencement parfaitement fluide des souvenirs que lui a confiés le réalisateur. « J’ai choisi Tony parce que [sa pièce] « Angels in America » (…) était sans doute une des pièces de théâtre les plus humanistes que j’ai jamais vues, aussi bien dans le drame que la comédie. Je savais que quiconque capable de creuser ainsi un tel sujet, capable d’être aussi personnel, serait le collaborateur parfait. » confesse Spielberg dans Cinéma Teaser.

Il ne pouvait trouver oreille plus à l’écoute des moments de bonheur partagés en famille (tous validés par les trois sœurs comme le rappelle à l’envi le réalisateur), et le plus à même de retranscrire les blessures de cet enfant qu’il n’a jamais cessé d’être à travers une filmographie jonchée d’indices plus ou moins évidents. Le voici enfin dévoilé, capté sous l’angle le plus intime, le plus bouleversant peut-être, dans la vertigineuse mise en abyme de quelqu’un qui se filme en train de filmer sa vie. Un cinéaste qui se sent prêt à faire face au plus grand de tous, qui s’éloigne de nous dans un geste testamentaire particulièrement émouvant. De fait, « The Fabelmans » a aussi vocation à imprimer la légende Spielberg mais, jusqu’à la dernière seconde, le malicieux metteur en scène sait bien nous rappeler que c’est encore lui qui tient la caméra.

70 réflexions sur “The FABELMANS

  1. Bravo, tu es sous le choc.
    Tu es donc normalement constitué 🙂

    Tu as raison, Chloe East est ovniesque. Sa séquence est exceptionnelle.
    Par contre la maman d’Eliott est beaucoup plus jolie que celle de Sammy. Non mais la coiffure de Michelle Williams me donne envie de découper le coiffeur en rondelles !!!
    Et personne ne parle des grands yeux bleus de Spielberg enfant et marron dès l’adolescence. Mais Strum m’a remise à ma place : c’est un geste artistique :-))))

    Bon moi j’y retourne dès aujourd’hui. Il FAUT que je replonge dans ce rêve.
    Movies are dreams you’ll never forget…

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    • Chloe est géniale. J’aime aussi beaucoup les filles qui jouent les soeurs. Je n’en ai pas assez parlé dans mon texte mais il y a tellement de choses à dire sur ce film !

      Ah oui, les yeux, j’avais totalement oublié ce point de détail. Sans doute parce que je me laisse emporter par la suspension d’incrédulité. Me dis pas que ce n’est pas le même acteur qui a grandi ?

      Attention tout de même : Dreams are scary !

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      • Revu et re-aimé !
        En fait j’ai dit que les petites soeurs étaient en retrait mais elles sont quand même bien présentes dans le film et importantes dans la vie de Steven/Sam.
        Tu as vu qu’il y avait la petite qui avait deux ou trois scènes extraordinaires avec Leo dans Once upon a time in Hollywood ?

        Quand l’horizon est en haut, c’est bien.
        Quand l’horizon est en bas, c’est bien.
        Quand l’horizon est au milieu, c’est mortellement chiant !..

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        • La petite qui jouait dans le western avec Rick Dalton ? Non je n’avais pas fait attention. Elles sont super les petites Fabelmans, et un coup de chapeau aussi à ce petit garçon qui joue Sam tout jeune, et aux petites actrices qui se déguisent en momie.

          David allume très bien le cigare. Il m’a fait penser au Duke allumant le sien avec une lampe à pétrole dans « Stagecoach » (on en reparle bientôt).

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          • Rick fucking Dalton en effet.
            Elle a des lunettes ici. Tout le casting est parfait mais le Sam ado est bluffant aussi.
            Ma scène favorite : le tournage puis la séance de projection du court-métrage sur la guerre (j’ai déjà oublié le titre). Et aussi la scène de « la » rencontre dans un certain bureau à la fin. Que c’est bien fait.
            David est génial.
            Tu vas te faire un festival John Ford ?

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            • « Escape to nowhere », un vrai film de Steven Spielberg. Le film ne va pas jusqu’à ses films les plus importants faits en tant qu’amateur qui sont « Firelight » (restauré par JJ Abrams à la demande de Spielberg il y a déjà un moment) et l’emblématique « Amblin ».
              Cette rencontre m’a fait monter les larmes alors même que je m’y attendais.
              J’ai revu « la chevauchée fantastique » avant d’aller voir « The Fabelmans », mais c’est « L’homme qui tua Liberty Valance » qui est à l’honneur chez Spielberg. Toutefois, petit détail que j’ai pu remarquer à cette occasion, j’ai noté que la diligence dans « Liberty Valence » est la même que celle de « Stagecoach ». Cela n’a aucun intérêt, je te l’accorde, mais ça m’a parlé. C’est aussi ça aimer le cinéma. Rick Dalton me comprendrait.

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              • Escape to nowhere, j’allais le dire 🙂
                J’ai trouvé ça… c’est merveilleux

                Il n’y a pas que le diable qui se cache dans les détails mais plein de petit(e)s choses/détails qui forgent la cinéphilie.
                Je n’ai jamais vu Amblin mais je découvre qu’il est disponible sur les internets qui savent tout. Je vais regarder.
                Et dans la liste de Spielberg, enfin, de ses films il ne me manque que Firelight et le BGG (ce dernier ne me m’attirait et ne me m’attire toujours pas…).

                Rien à voir ou juste un peu, mais hier j’ai vu 5 cartes à abattre de Henry Hataway avec un merveilleux Dean Martin et un Robert Mitchum un peu trop prévisible mais formidable aussi. Quel film magnifique. J’avais dû le voir gamine car le coup des chaises…, je m’en souvenais mais j’ai aimé le revoir. C’est formidable.
                Les rapports entre les hommes sont différents. Moins stéréotypés, moins macho/John Waynisés.
                Et il y avait cette actrice si belle que J’ADORE (morte à 35 ans) Inger Stevens. Même les relations entre les deux filles de l’histoire sont subtiles et n’en font pas des adversaires.
                Un beau film qui m’a scotchée à l’écran.
                Je me suis décollée depuis.

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              • Coppola lui a tout piqué ! 😉

                « Cinq cartes à abattre » est un des Hathaway que j’aime le moins. Pas du très bon Mitchum et Dean Martin aux fraises. J’ai complètement oublié Inger. Je vais ressortir le DVD.
                Je me suis laissé happer par quelques minutes de « Enfer sous les tropiques » diffusé en ce moment sur Arte, avec le même Mitchum, Jack Lemmon à un contre-emploi et la sublime Rita Hayworth que Parrish avait sorti de sa retraite luxueuse. Sympa, mais la VF a eu raison de moi. Je crois que je préfère écouter l’album de Calypso que ce cher Bob a enregistré à la même époque.

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              • Et à propos de détails, peut-être voit-on les mêmes… puisque tu as mis la photo de Sam et de cette follette de Monica. A ce moment précis, elle lui donne un petit coup de coude et il comprend qu’il doit lui prêter la caméra, enfin, qu’elle souhaite mettre son oeil devant l’oeilleton. Quand je vois ça, je me dis que… je ne sais pas ce que je me dis mais il y a des petits gestes et moments dans un film qui restent gravés, qu’on surprend et qu’on n’oublie pas. En revoyant le film, j’ai bien attendu cet instant pour me concentrer sur cette nano seconde de « jeu » d’acteurs.
                Je pense que Rick Dalton me comprendrait aussi.

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              • Ah tu crois que la musique du Spielberg est d’époque. Auquel cas oui, Shame on Francis ?

                Alors là je suis surprise de ton avis sur les 5 cartes.
                Dean Martin est FORMIDABLE et j’ai beaucoup aimé cette histoire de vengeance.

                Non mais les VO de l’époque !!! Quelle horreur.
                Sur Paramount Channel j’ai pu voir les 5 cartes s’abattre en VO.

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              • Ah mais tu as des abonnements de luxe toi, 😉
                Ceci dit, pour la VO, j’aurais pu faire pareil sur Arte. Je retenterai à tête reposée.

                Pour Francis, je dis ça mais j’en sais rien. Ce n’était peut-être pas la musique originale (quoique, les bruitages semblent raccord)

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              • Je ne voulais pas dire VO mais doublage. les doublages français des westerns américains, j’ai les oreilles qui saignent, toujours les 4 ou 5 mêmes voix.

                J’ai pas d’abonnement particulier, Paramount Channel est compris dans la box Free. Pas question que je change d’opérateur car cette chaîne c’est un régal.

                ça me paraît un peu étrange que ce soit cette musique sur le Nowhere.

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  2. L’étreinte que Spielberg fait à cette lumière qu’il capte de son projecteur est également réparatrice et bienveillante pour toute sa famille qu’il chérit.
    Le tour de force du cinéaste de nos enfances est présent et il nous offre un portrait des plus poignants et des plus puissants sur les vertus d’un art qu’il a peu à peu appris à dompter. Et c’est en effet toujours ce conteur qui se cache derrière et devant chaque plan, en y parsemant un lot d’émotions que le spectateur attrapera sans peine à la volée.
    Encore une magnifique hommage rendu à un enfant éternel, un Samuel ou un Steven devenu un grand Spielberg.

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    • J’ai tellement aimé sa façon de s’approprier les images comme un langage singulier, réceptacle des secrets qu’on se refuse à voir (un petit effet Zapruder quand il isole au montage les indices relatifs aux liens qui unissent sa mère et Bennie). C’est son côté Hitchcock qui ressort, celui qui nous donne un temps d’avance sur le personnage.
      Et puis j’ai été très troublé par ce dédoublement de personnalité l’écran, qui prend une envergure même effrayante le temps d’un reflet dans un miroir lors d’une scène capitale. Je n’ose en dire davantage de peur de dévoiler des éléments à ceux qui ne l’ont pas encore vu.
      Merci beaucoup pour ton commentaire.

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  3. Bonsoir Florent. Ton article donne très envie, toujours si bien étayé. Les 400 coups, Armageddon Time, de très belles associations. Amarcord un peu aussi, non? Manifestement The Fabelmans est un chef d’oeuvre. J’ai rarement vu tant d’étoiles dans la presse. Mais Spielberg est un fabricant d’étoiles, on le sait depuis toujours. Nous ne l’aurons ici que la semaine prochaine mais je ne le raterai pas. J’espère que la VO sera à des heures raisonnables. Le soir j’avoue que je fatigue un peu. A bientôt l’ami. 🎞️

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    • Bien sûr, Fellini n’est pas bien loin forcément !
      C’est une constellation qui semble suivre « the Fabelmans », peut-être que E.T. y est pour quelque chose ? Il faut bien chercher en effet pour trouver des avis négatifs (il y en a forcément).
      J’espère que tu pourras le voir dans de bonnes conditions.
      Passe une belle soirée.

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    • Bonjour Dasola,
      Je viens tout juste de lire ton article. En effet, tu n’es pas entrée dans le film dès le début, pas amusée par les pitreries du petit Stev… pardon, Sammy avec ses sœurs, pas remuée par cette histoire d’amour à trois, pas concernée par cet apprentissage de la magie du septième art, pas touchée par la poésie de ces petits films bricolés. Certaines scènes m’ont ému aux larmes, elles devaient sans doute résonner davantage avec ma sensibilité profonde. Et je me rend compte que cela fait plusieurs fois que Spielberg me fait le coup. C’était déjà le cas pour « West Side Story ». Il doit mettre quelque chose dans la pellicule, ce n’est pas possible autrement. 😉

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  4. Hello. Je l’ai enfin vu hier, il a tardé un peu ici. J’ai même craint de ne pas l’avoir. Je le trouve admirable. Tu l’as très bien décrit. Quand un cinéaste de son envergure se penche ainsi sur son passé familial, son Amérique et sa vocation, le résultat est proche du sublime.Il faudrait tout citer. A bientôt.

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    • Ton enthousiasme me donne une forte envie de le revoir. C’est un retour magnifique sur l’enfance, un reflet romancé de sa jeunesse, mais aussi une ode à son art d’une grande sensibilité.
      Merci à toi, je suis heureux que mon texte ait pu faire écho à ton expérience en salle.

      J’espère que tu pourras aussi profiter de « Empire of Light ». Une autre belle page de nostalgie.

      A bientôt Claude.

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  5. Un film injustement boudé par le public aux Etats-Unis. J’ai moi aussi été profondément touché par Spielberg. Il nous plonge dans un monde où le cinéma était une expérience extraordinaire, un petit peu comme si on allait marcher sur la Lune. L’Amérique et son miracle, l’âge d’or d’Hollywood, la magnificence des studios, c’était une histoire encore à écrire. Aujourd’hui, on reproduit, on cherche les recettes du succès comme on refait un énième fondant au chocolat. Spielberg, Scorcese, Coppola, Lucas, Kubrick et j’en passe. Ils sont indétrônables. Chaque visionnage de leurs films, pourtant vu et revu, nous prennent pas la manche pour nous faire retourner dans cette enfance magique des années 70, 80…. Ta critique est très belle ! 😊

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    • Merci beaucoup Frédéric,
      Ce désamour américain pour un film qui pourtant chante avec beaucoup de tendresse et de finesse cet art en grande partie né sur son sol m’attriste tout autant que toi. Si on ajoute l’échec cuisant subi par « Babylon » et celui plus relatif de « Armageddon Time », cela en dit long sur les attentes des spectateurs désormais. C’est comme si les histoires importaient peu, que l’action, ou les bons sentiments devaient primer lorsqu’on se rend en salle. J’attends le film qui fera mentir ce constat. Heureusement , la France a su lui faire un bon accueil. Normal, nous sommes le pays des Lumière. 😉

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