TITANIC

Insubmersible

« Il faut trois millions de rivets et beaucoup de sueur pour construire un navire. »

Thomas Andrews, architecte naval du Titanic.

Cela fait maintenant plus de cent ans qu’il gît au fond de l’océan. Et cela fait un quart de siècle que le « Titanic » piloté par l’ingénieux James Cameron navigue encore sur les écrans de cinéma. Tandis que son nouvel « Avatar »  montre « La Voie de l’Eau », le réalisateur Canadien étend l’« immersion » à une relecture de son blockbuster en 3D, fresque majeure de l’histoire du cinéma, « un film intimiste à gros budget » si on se fie aux propos de Gérard Lefort dans Libération. Peut-être pas le meilleur film de Cameron, mais tellement emblématique de son œuvre.

James Cameron a toujours été fasciné par les voyages dans le temps. Sa passion pour la plongée sous-marine se trouve ici alliée à une entreprise archéologique lui permettant, grâce aux crédits alloués par la Fox, de descendre lui-même à près de quatre mille mètres de profondeur pour récolter quelques minutes d’images authentiques de cette épave dont les formes fantomatiques rappellent qu’elle fut naguère un « paquebot de rêve » (il en tirera également un documentaire complet). Cette exploration, Cameron la pense comme une de ses précédentes odyssées SF, l’approche se faisant à bord de vaisseaux insectes à la « Aliens » ou crustacés comme dans « Abyss », comme si le cycle des A (réflexion sur la survie de l’espèce qui se prolongera dans « Avatar ») s’invitait dans le cycle des T ( les Terminators, et autres films-machines qui trouvent écho dans les pistons titanesques qui moulinent dans les entrailles du paquebot).

Le bonnet du commandant Cousteau toujours à portée de main, Cameron a toujours été attiré par les épopées sous-marines, y compris à l’époque où il filmait des piranhas en plastique pour le compte de Roger Corman. Pour lui, la surface réfléchissante de l’eau agit comme un miroir du passé (le nu de Rose qui apparaît au fond de l’eau vient contredire ce que Gloria Stuart dit en se regardant dans une glace : « le reflet n’est plus tout à fait le même »), miroir que l’on traverse en enfilant une combinaison de plongée ou en montant à bord d’un bathyscaphe. « Tout le monde peut faire de belles images de choses inconnues. Rares sont ceux qui peuvent tendre un miroir au réel » aurait d’ailleurs déclaré le metteur en scène.

Au-delà de l’auto-congratulation qui en dit long sur l’ego du bonhomme, ce que James Cameron retient en premier lieu, c’est bien la vocation lucrative du projet qu’il intègre malicieusement à l’entrée du script. Si l’essentiel du film s’élabore autour du témoignage de Rose, sa passion pour Jack et ses coups de blues en première, son émancipation sentimentale et son doigt d’honneur aux capitalistes, on en oublie presque l’objet convoité par les financiers de l’opération : mettre la main sur un diamant mythique à la valeur inestimable, baptisé non sans arrière-pensée « le cœur de l’océan » (inspiré des joyaux de la couronne de Louis XVI).

Cameron se positionne donc autant en conteur romanesque, substituant sa caméra au récit de Rose (la vieille dame incarnée par Gloria Stuart interprète autrefois dans « here comes the navy » et « pauvre petite fille riche », deux titres prémonitoires), qu’en chasseur d’épave en quête de profit à travers le personnage de Brock Lovett confié au fidèle Bill Paxton (déjà au générique d’« Aliens » et « True Lies »). Une double casquette qui lui permet de faire front sur plusieurs ponts, entrant ouvertement dans une lutte des classes pour la survie, qui se prolonge dans une guerre des sexes entre les hommes au boudoir et les femmes (et les enfants d’à bord). Il joue autant la carte du romantisme à l’eau de Rose (l’expression n’a jamais aussi bien porté son nom) avec ses baisers au soleil couchant sur compositions flûtées de James Horner, que celle du recul cynique en n’oubliant pas qu’une telle dépense d’argent, que ce soit dans l’exploration d’une épave mythique comme dans la mise en scène d’un blockbuster, ne se justifie que par la perspective de générer de substantiels profits. De ce point de vue, Cameron entend calmer les ardeurs des financiers par l’ouverture d’un coffre-fort au contenu fort décevant. Une manière de faire la nique à tous ceux qui ne résonnent qu’en termes comptables, ceux qui tirent des plans à la surface sans trop savoir ce qui s’est passé dans le fond.

« Si grand qu’il soit, si fort qu’on le suppose, un navire n’est pas « déshonoré » parce qu’il fuit devant la tempête. Un commandant ne doit jamais oublier que la vie d’un homme vaut plus qu’une satisfaction d’amour-propre. »

Jules Verne, Une Ville Flottante, 1871.

Il détourne alors le récit sur le plan plus classiquement hollywoodien du mélodrame, un aspect dramatique qui s’est toujours parfaitement accordé au film catastrophe, quitte à contredire légèrement les propos qu’il tenait auparavant dans Les Cahiers du Cinéma : « Je ne m’intéresse pas aux histoires de gens qui viennent de se rencontrer. Ce ne sont pas des histoires d’amour, ce sont des histoires de sexe. » « Titanic » serait donc, si on l’envisage à la lumière de cette assertion, une simple histoire de sexe ? Ou bien doit-on plutôt la comprendre comme une histoire d’amour vécue en accéléré, une aventure passionnelle et fulgurante rendue éphémère par l’imminence de la catastrophe.

Rompant son film en deux parties (à l’image du navire au moment de sombrer), une consacrée à la romance entre Rose et Jack, l’autre reconstituant par le menu, avec une méticuleuse et implacable précision, chaque étape du naufrage, James Cameron parvient néanmoins à articuler les genres en mobilisant ses formidables qualités de réalisateur et son sens inné du rythme de la narration. Et c’est grâce à cela, ainsi qu’à sa passion pour les technologies du numérique lui permettant de ressusciter le gigantisme du glorieux navire, qu’il parvient à dépasser toutes les espérances placées dans ce projet en terme de réception publique. Incontestablement, pour James Cameron « c’est jour de paie » (pour reprendre une phrase prononcée dans le film) quand le « Titanic » atteint enfin la surface des écrans (et les dividendes continuent de tomber).

Mais tandis que vogue le navire vers le cap d’un succès planétaire, Cameron nous annonce, dans une des dernières scènes de son film, qu’il a déjà la tête dans les étoiles : Rose, allongée sur un radeau de fortune et pétrifiée de froid, contemple la voie lactée traversant la voûte céleste, et c’est un peu comme si le regard du metteur en scène, pactole en poche, se projetait déjà vers Pandora. En montant à bord du « Titanic », James Cameron était déjà un peu plus près des étoiles.

72 réflexions sur “TITANIC

  1. Tu me donnes envie de le revoir. Je ne l’ai vu qu’une fois, au ciné. Je l’avais trouvé bien – l’histoire d’amour m’avait gonflé en fait. Grand fan de L’aventure du Poséidon, je pensais sombrer également avec le Titanic, mais non. J’ai revu le Poséidon la semaine dernière d’ailleurs – toujours un super film selon moi. Avec l’arrivée de ta chronique de Titanic, ça ne peut pas être un hasard : cela signifie qu’il est plus que temps que je replonge, que je redonne une chance à au film événement de Cameron !

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    • Titanic est un mélo, il ne faut pas se raconter d’histoires, et il va sans dire que les coulées de flûtes irlandaises mêlées aux vocalises de Céline lui donnent un vernis à l’eau de rose. Mais tout cela est porté par un discours politique finalement bien plus prégnant qu’il n’y paraît, ainsi que le récit de l’émancipation d’une femme qui veut apprendre à monter à cheval comme un homme et qui crache à la figure de la reproduction sociale. J’aime assez que, dans ce mastodonte qui a coûté des millions, l’argent soit réduit à neant, traîné dans la boue de l’océan. Cameron a toujours aimé filmer les filles qui se prennent en main. Grâce à tout cela, l’histoire de Jack et Rose en devient très touchante.

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  2. Vu à sa sortie et pas revu depuis. J’avais bien aimé, sans plus. C’était un film sans grande surprise : on savait que le bateau allait couler, que Di Caprio et Kate allaient filer le parfait amour et que les riches et les pauvres ne seraient pas traités de la même façon… Certaines scènes étaient très spectaculaires…
    Merci d’avoir ravivé ces quelques souvenirs !

    Aimé par 2 personnes

    • Un parfait amour bien bref tout de même. Je trouve même qu’une des forces du film est de pouvoir nous embarquer malgré l’issue annoncée (et attendue). Il prend même soin dès le début de nous expliquer par une modélisation comment le bateau a coulé, étape par étape, une manière assez habile de déplacer le centre d’intérêt vers les histoires qui se jouent à bord. Il fait ainsi planer la mort tout au long des trois heures, avec des retours périodiques à la carcasse inerte et fantomatique qui git au fond de l’océan (notamment dans cette transition étonnante où le bateau se change numériquement en épave dans le prolongement immédiat de la scène iconique à la proue du navire).
      Pour tout dire, j’avais refusé d’aller le voir à sa sortie, gavé par cet engouement pour un objet filmique que j’avais immédiatement catalogué de mièvre. Et puis, les nombreuses bonnes critiques aidant, je l’ai vu bien plus tard et j’ai vraiment compris que se jouait tout de même un peu plus qu’une bluette à bord. Et Cameron, tout de même, quel réalisateur !
      Merci à toi Marie-Anne pour ton commentaire, passe une belle journée.

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  3. Exceptées les vocalises de Céline, j’adore ce film. Romance, aventure et drame c’est total.
    Tu le prends un peu avec des pincettes ce film non ?
    Tu ne dis RIEN du couple qui devient mythique non ? As-tu peur de dire que Leo et Kate sont plus que magnifiques, ils sont excellents. Et tout le casting est formidable jusque dans le dernier plus petit rôle en haut du mât, même l’iceberg joue bien et jusqu’au curé qui pourrait y aller plus vite dans sa vallée de la mort…
    Le naufrage est visuellement exceptionnel.
    Et ce film est en train de passer les générations, j’en sais quelque chose, je suis mère et grand-mère, OMG. Ce film rassemble.
    Tu m’as bien fait rire avec tes A et tes T. Tu as trouvé ça où ? Dans ta tête ?

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    • Eh oui, il s’en passe de drôles dans ma petite tête, les lettres s’entrechoquent 😉
      Ma théorie vaut ce qu’elle vaut mais en attendant, le père Cameron semble rester fidèle à ces initiales (sauf pour « Piranhas 2 », mais était-ce vraiment un film de Cameron ?)

      J’aurais pu disserter encore pendant des paragraphes et des paragraphes sur ce film pour évoquer les éléments que tu soulignes. En le revoyant ce week-end en salle, j’ai en effet pu constater que le film était en train de conquérir plusieurs générations : je pensait être entouré de têtes blanches nostalgiques des roucoulements de flûtes à bec et je me retrouve dans une salle peuplée d’instagrameuses complètement tik tok qui allument leur portable à tout bout de chant pendant le film. Je t’avoue que ça a un peu agacé le vieux grincheux que je suis.

      Tout ça pour dire que je ne prends aucun pincettes pour célébrer ce grand mélodrame flottant sur les océans de larmes. Et, non, Cameron a prouvé qu’il n’y avait pas la place pour deux sur la porte, elle aurait coulé, quoiqu’en pense monsieur Pitt.

      As-tu vu la version Goebbels du « Titanic » ? Elle vaut son pesant d’Iceberg aussi dans un autre genre. 😉

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      • Il faudrait que tu réussisses à lui envoyer ta théorie, il ne s’en est peut-être pas aperçu lui-même.
        Aucun avis sur Piranhas, d’une parce que les H me posent problème, je ne sais jamais où les positionner (et tu sais comme les fautes m’urticairisent) et je n’ai aucune envie de voir ça.

        Ouais ben tu aurais pu faire trois lignes sur Leo et Cate quand même.
        Ma Poupée a une photo de Leo (version Roméo + Juliette et ça tombe bien Shakespeare est à son programme) et j’y suis retournée avec Mon Doudou (9 ans) qui ADORE. La version 3D est strictement inutile. Nous étions 10 dans la salle et pas gênés par les ados.

        Monsieur Pitt (tu as vu Jérôme Commandeur toi !) a un avis sur la porte du Titanic ?

        Non merci pour la version Goebbels ou alors il y a du 3ème degré qui m’échappe.

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        • Pas de troisième degré hélas dans la version de 1943. Mais elle vaut son pesant de propagande.

          Pas vu le Commandeur (sûrement très drôle), mais j’ai souvenir de cette blague aux Golden Globes :

          « I would have share the raft » 😉

          Cate et Leo sont à la proue de mon article, c’est bien déjà, non ?

          Je ne me souvenais plus que le film faisait aussi le portrait de la femme prisonnière de sa condition. « Pauvre petite fille riche » pourrait dire Gloria Stuart, mais qui préfère devenir pauvre en effet, plutôt que de devenir l’esclave du portefeuille de son potentiel futur mari (Billy Zane, formidablement détestable dans ce film).

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          • Ah oui Brad qui remercie LDC, j’avais vu. La chute est drôle. Il assure ce Brad.

            Il faut aller vers 2 mn 15 pour avoir « LE » moment de Jérôme Commandeur…
            Et j’adore quand il dit Monsieur Pitt. Dans sa bouche, c’est drôle.

            Et la boulette est trop drôle aussi :

            A la proue, difficile de faire autrement mais ils mériteraient quelques mots je trouve.

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          • Mais j’y pense… ce n’est pas LDC qui ne share pas le raft, c’est Madame KW.
            Au cas où tu ne verrais pas ma réponse, je t’ai conseillé l’Empire. Même si ça me gêne de dire ça rapport au cinéma français que j’essaie toujours de privilégier.

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            • Je prends note pour l’Empire. 🙏
              Retour sur la fameuse étude de flottabilité du raft : À priori, pour les 25 ans du film, JC (pas Jesus Christ qui, marchant sur l’eau, n’aurait eu aucune difficulté à s’en sortir) s’est fendu d’expériences très sérieuses sur le sujet relatées dans un doc

              Et effectivement les deux auraient tenu sur la planche et auraient pu être sauvés.
               » il aurait peut-être pu tenir jusqu’à l’arrivée du canot de sauvetage», raconte le réalisateur. «Verdict final? Jack aurait pu éventuellement survivre. Mais cela dépend de nombreuses variables». Il ajoute : «Je pense qu’il n’aurait rien fait qui puisse la mettre en péril. Et c’est à 100% dans le caractère du personnage.»

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  4. ‘Titanic’, un bon gros mélo qui se change en film catastrophe. Efficacité indéniable de Cameron, mais un film qui n’a pas été pensé pour le 3D relief (ces plans lors de scènes de panique où la 3D et le point décrochent…).
    J’ai revu hier avec beaucoup de plaisir le premier ‘Terminator’, bien violent et pessimiste. L’excellence de la série B ! C’est là que j’adore James Cameron, plus que dans un bon ‘Avatar’ ou un ‘Titanic’ qui en mettent plein les yeux.

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    • Le premier « Terminator » est encore un film de mue vers quelque chose de plus grand où la tech (Noire) prend de plus en plus de place (« Terminator 2 »).
      Ce que je trouve bien joué de la part de Cameron, c’est que pour « Titanic » il utilise cette technologie pour revenir à un récit plus humain mais dont la finalité est la même : la destruction d’un monde, ici coulé par le fond, dans « Terminator » réduit à néant par un par l’holocauste nucléaire.
      Je crois qu’il a dû rebosser sur sa 3D parce que je n’ai noté aucun flou dans la version actuellement en salle. Et pour le coup, même si elle n’est pas « native », cette 3D éclabousse de bout en bout.

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  5. Ce film passera les décennies sans problème, car tout y est : aventure, drame, passion, vilénie… sans parler de la beauté des décors et des costumes.
    En tout cas, Cameron a pratiquement tout copié du film britannique « Atlantique, latitude 41 » = scénario et même certains dialogues !!!
    Cette version de 1958 avait comme acteurs des « têtes connues » : Laurence Naismith (le cap’taine) Kenneth More (l’officier qui essaye d’éviter l’iceberg), David MacCallum (il lance le SOS), Michael Goodlife (celui qui a conçu le Titanic)…
    Ah oui, j’allais oublier, « la Rose » de ce film est polonaise 🙂

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    • Merci Eveline,
      Elle était alors inconnue du public, c’était aussi une gageure pour Cameron que d’en faire son héroïne. Elle partage son rôle avec une Gloria Stuart à la carrière bien remplie (on a pu la voir au côté de Claude Rains dans « l’homme invisible »). Aujourd’hui, on aurait peut-être choisi une seule actrice que l’on aurait vieillie à la palette numérique. C’est bien mieux comme cela me semble-t-il, la couleur des yeux est parfaitement raccord (avec le cœur de l’océan).
      Passe une belle journée 🚢

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  6. Un classique romanesque dans un genre disparu, dans la lignée des « Autant en Emporte le Vent », « Le Docteur Jivago »… etc… Cameron est fort, très fort, et même ses « erreurs » ou maladresses deviennent des coups de génie

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  7. En partie : les grèves sur les chantier, on a du mal à trouver, acheter, acheminer tôles et rivets, la qualité est détestable, surtout pour les rivets qui ne sont pas bien chauffés et frappés…
    L’excès de vitesse de nuit avec des icebergs.

    J’ai le DVD, je regarde et vissionne encore et toujours…
    Bravo pour les articles, celui-ci en particulier.

    J’ai séjourné quelques jours à bord du Queen Mary, j’avais élu un bar à bord : un libanais proposait des cocktails… …

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  8. C’est un des films marquants de la fin du siècle dernier. J’avoue l’avoir adoré. Il était tellement facile de sombrer (si je peux dire) dans un projet de cette envergure, mais non, tout est au rendez-vous, en forme d’épopée, histoire d’amour, film catastrophe, récit sociologique sur les Etats-Unis du début du XXe siècle, c’est un film complet et envoûtant.
    N’oublions pas non plus qu’à l’époque, il a amené vers les salles de cinéma tout un public qui n’y venait jamais.
    Mention bien sûr aux acteurs, Kate Winslet, toute en frémissements et révolte, Leonardo Di Caprio et également Billy Zane en futur mari.
    Merci encore pour ta belle chronique, je pense que je vais le revoir…

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  9. Mouais, je vais encore faire le rabat-joie mais je l’avais vu à sa sortie et je n’avais pas été vraiment impressionné : le mélo était vraiment cousu de fil blanc, la présentation manichéenne (hou les vilains riches !!), restait la prouesse technique indéniable mais insuffisante pour sauver le film. En plus de cela (sacrilège !!) je n’aime pas trop le duo d’acteur principal bref …

    je préfère jeter mon dévolu sur un autre film T(erminator) qui est, à mon avis, ce que Cameron a fait de mieux.

    Désolé d’avoir pollué le débat avec mes saillies de vieux ronchon même si ton post est délectable, comme à chaque fois.

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    • Merci beaucoup,
      Tous les avis sont les bienvenus à bord !
      Et ce que tu dis est juste même si je n’en ai pas une perception aussi négative. Je préfère retenir la qualité de la mise en scène et me laisser emporter par cette histoire intimiste au cœur d’un géant des mers.
      « Terminator » (surtout le premier) est un autre grand film de Cameron, avec une autre femme forte sauvée par une belle âme alors qu’un autre homme voulait la faire taire.

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      • Terminator (surtout le premier) tu dis. Comme tu as raison !!!

        Il y a pas mal de gens qui placent le deuxième au-dessus du premier ce qui me paraît complètement excessif. C’est que le deuxième est surprenamment bon (pour un séquel) mais le premier vole largement au-dessus à mon avis

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        • C’est simple : la question est pourquoi allons-nous au cinéma ?
          J’ai un certain nombre de DVD, j’en ai 3 qui tiennent et trônent en bonne place, Dr Jivago, Titanic, Une bouteille à la mer.
          Dans les séries : les 47 DVD de Suits.
          Dans les Titanic, j’ai probablement tout vu, ou tous vus.
          Tout entre en jeu, tranquillité et surtout évasion.

          Bravo pour vos posts, vos travaux…

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          • Merci beaucoup.
            Derrière ce post, je devine le spécialiste de la question. Connaissez-vous la version réalisée par Selpin et Klingler en 1943 et commandée par Goebbels ? Elle a été diffusée une fois, sur Arte je crois, ou chez Patrick Brion, j’en avais fait une chronique il y a longtemps sur un autre blog. C’est une version très orientée contre les Alliés évidemment mais elle se regarde aujourd’hui avec une certaine curiosité.
            Tiens, je ne connais pas « une bouteille à la mer »…

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          • A Bernard
            Cela explique peut-être en partie ma tiédeur : je ne regarde que les films au cinéma (j’y vais à peu près deux fois par semaine), c’est pourquoi je ne serasi pas vraiment sensible au film ?

            Pourquoi allons nous au cinéma ? Question complexe mais si je peux donner une courte réponse : l’expérience de pleurer de concert avec 499 autres personnes présentes dans la salle pendant les 30 dernières minutes d’un film (example pendant Ikiru’ d’Akira Kurosawa, vu le mois dernier) ou de rire à gorge déployée avec ces mêmes 499 personnes (example pendant Cette sacrée vérité de Léo McCarey ou To be or not to be de Lubitsch) est tout simplement irremplaçable.

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            • Tout est acceptable, recevable, car, chacun est un être unique.
              Exemple qui va dire un autre aspect : les gens vont supporter OM de Marseille au stade Vélodrome, c’est à 80% pour l’ambiance, recharger les batteries en expulsant les mauvaises ondes. Lorsque les piétons descendaient vers le Vieux Port pour la 3ème mi-temps, un certain nombre de vitrines étaient explosées. À l’époque Bernard Tapie payait toutes les réparations… …
              Ce que je peux affirmer, je les entendais habitant à 1500 m du stade, si c’était un vent d’Est. La clameur, l’ambiance était virale.
              Au Ciné les salles sont plus souvent vides.
              À l’opposé, il y a 60 ans, j’aimais aller au Ciné-Club. Le projectionniste était un prof de maths au collège (très bon prof) et un élu de la Mairie. Il y avait en plus des liens de proximité, de connaissances, de relations. Y allait aussi une vedette Frédéric Dard, il était l’ainé de mon père de 4 ans.
              Lorsque je suis allé voir Johnny en concert, tous les aspects étaient réunis, dans la même temporalité. Avec la chair de poule, en reprenant certains couplets.
              Vous avez raison d’en parler, le ciné, il faut dissocier les aspects.
              Sans oublier les Box, sur ma Freebox Pop, près de 1.000 chaines, avec Canal+ Cinéma… … L’embarras du choix, peut altérer la qualité de l’œuvre.
              Cela serait bien que je lise d’autres commentaires. Je peux me tromper.

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              • Ah la ferveur de la salle, c’est un vaste débat. Ce sont des palais de l’image qui se dépeuplent hélas. En tout cas c’est l’impression que j’ai. Hier soir nous étions deux devant ce film qui pourtant en célèbre l’art sous des atours majestueux. Empire of Light, sans doute ciné n’aura si bien porté son nom.
                Aujourd’hui, les bobines ont disparu, les films se voient en trois clics, même les cinéma sont devenus des supermarchés du popcorn. La technologie a fini par désacraliser le film. Faut-il le regretter ? Je laisse la question en suspens. Mais lorsqu’on vit de telle émotions par procuration, lorsqu’on se laisse embarquer comme à la Belle Epoque (car c’est comme cela qu’on l’appelait) du Titanic pour chavirer dans une histoire plus grande que nature, je pense que ça mérite quand même un peu plus qu’un petit écran d’ordinateur. Ce n’est que mon avis.

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  10. All these years later I’m still surprisingly in two minds about Titanic. I avoided it upon its original release in 1997 and despised it for taking over much of the late 90s. The special effects are terrific but I find the melodrama overrated. The ending still bothers me. Surely Cameron saw that Jack and Rose could both fit on that door and survive. But I guess he made up his mind long before the end that Jack would suffer the same fate as the ship. It’s poetic for sure.

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  11. J’adore les films de James Cameron. Avatar un et deux sont chouettes mais en dessous de l’émotion que j’ai connu à mes quinze ans, en allant découvrir ce Titanic qui est un monument un peu comme dans un genre tout à fait différent un « Ben Hur. » « Titanic » a marqué l’histoire du cinéma de façon incontestable. La BO et le duo Di Caprio, Kate Winslet. Que d’émotions ! Je pense aussi au titre de Céline Dion qui fût un irrésistible et extraordinaire succès. 1997… c’était chouette quand même d’avoir 15 ans…. 😊

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    • Dire que je ne l’ai pas vu à l’époque… J’avoue que je snobais un peu les films de Cameron à cette époque. Même « T2 » ne m’avait pas tenté. Je n’avais alors pas compris la poésie de l’épave, le romantisme sous la glace.
      Mais quel film en effet ! Un sacré pari en tout cas pour Cameron qui sans doute hypothéqua largement la suite de sa carrière avec ce tournage infernal. Loin de le couler, ce fut un triomphe.

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