Ringo unchained

« Je n’ai subi qu’une fois l’influence de quelqu’un : avant de tourner Citizen Kane, j’ai vu quarante fois La Chevauchée fantastique. »
Orson Welles
Ceux qui ont fait le voyage jusqu’à la frontière entre Arizona et Utah, au plein cœur du parc naturel de Monument Valley, ont pu admirer le panorama grandiose depuis un point précis appelé John Ford Point. C’est là que, il y a des décennies, le grand réalisateur plaça sa caméra pour mieux embrasser ces merveilles d’Amérique, grandes cathédrales de schiste et de grès qui font l’arrière-plan idéal à la construction d’un mythe de cinéma : celui du Far-West. Pour sillonner cette vaste étendue minérale et majestueuse, il utilise un moyen de transport rudimentaire, un frêle esquif brinquebalant tiré par un attelage à six chevaux, véhicule tout tracé pour une « Chevauchée Fantastique », le temps d’un film fondateur qui sera le berceau d’une star.
Ford reviendra filmer des westerns à sept reprises dans Monument Valley. Séduit par la cinégénie du paysage, il en fera un totem à l’incroyable puissance métaphorique : « Monument Valley, c’est la géologie de la Terre, c’est le mausolée des Indiens, c’est la caméra de John Ford. » écrivit Jean Baudrillard dans « Amérique ». Ce décor naturel sculpté par l’érosion convoque à lui seul l’âme des tribus inscrite dans la pierre, cet ensemble de canyons apaches que l’on peuplera aisément d’une poignée de figurants Navajos. Ford invite même une de ses vieilles connaissances à s’incorporer sous la bannière étoilée : Chief Big Tree est un Seneca qu’il avait déjà fait tourner vingt ans auparavant dans son muet « A la frontière ». L’homme apparaît immobile, droit et impassible, dès la séquence d’ouverture lorsque la troupe de tuniques bleues reçoit un message d’avertissement provenant de Lordsburg : Geronimo est sur le pied de guerre.
Cet éclaireur porte sur lui les insignes d’un homme digne de respect, décoré d’une étoile de shérif, un Big Chief aussi monumental que le sont ces rocs géants qui surplombent la vallée. Dans « la Chevauchée Fantastique », l’Indien est le maître des lieux, une entité presque abstraite, prédateur aux aguets prêt à fondre sur une proie isolée. Attentif à ses effets, Ford le maintient longtemps dans le hors-champ, le suggère à petites touches, de signaux de fumée en épouse farouche, avant de lâcher finalement les chevaux pour un moment de bravoure absolument ébouriffant. Les Indiens sont une force de la nature, des démons nés des éléments déchaînés qui font flèches de tout bois, qui s’agrippent et qui s’acharnent, « seigneurs mais destructeurs » comme l’écrit très bien Joseph McBride dans sa monographie de Ford. Ici la mort est à l’œuvre, la cruauté à la manœuvre (comme l’indique ce cadavre de femme, sans doute violée, que l’on dissimule sous une couverture). Au beau milieu de ce territoire hostile, une diligence (« Stagecoach » selon le titre original). Un fragment de civilisation perdu dans l’immensité.
« Dans la voiture, on se regardait curieusement, à la triste clarté de cette aurore. »
Guy de Maupassant, Boule de Suif, 16 avril 1880.
Pas un seul des passagers ne mettra en réalité les pieds à Monument Valley. C’est en studio que Ford filmera les scènes à l’intérieur de la diligence, et dans un coin de désert californien qu’il trouvera ses relais de poste. Même la rencontre avec le Duke aura lieu sur un arrière-plan factice. Quoi de plus normal pour un acteur qui vient de multiplier les rôles de séries B produites à la chaîne et sans originalité par les studios de la Poverty Row. En le choisissant pour être son Ringo Kid, un évadé frappé par le destin, Ford offre à John Wayne le marchepied qui le sortira de l’ornière des westerns bradés, lui donne la chance d’être enfin un acteur au milieu de ses pairs.
Barrant la route de la diligence, carabine Winchester en main, il s’invite donc parmi les célébrités déjà à bord : George Bancroft qui joue le Marshall Curly le met immédiatement aux arrêts, Thomas Mitchell sera le Doc Boone à la descente généreuse qui lui fait une place à ses pieds, tout près de l’as de pique des tables de jeu incarné par John Carradine, du banquier véreux campé par Berton Churchill, du timide Mr Peacock confié à Donald Meek, et entre les jupons de Claire Trevor et Louise Platt qui assurent la part féminine de l’équipage sans pour autant avoir beaucoup d’autres points de rapprochement. En effet, l’une est l’épouse d’un capitaine de cavalerie qui cherche à rejoindre son mari, tandis que l’autre est une fille de mauvaise vie chassée de la ville par les dames patronnesses. « Soyons de fiers et glorieux rebuts » dit le Doc Boone, lui aussi victime de l’épuration du fait de son alcoolisme maladif.
Au même titre que dans la valise de Mr Peacock sont contenus différentes variétés de whiskey, ce sont des échantillons disparates de la société qui se voient contraints à la cohabitation dans un espace exigu. Chacun apporte sa sensibilité, ses valeurs, son histoire personnelle que John Ford aura l’habilité de révéler par petites touches, au détour de quelques sous-entendus glissés dans le scénario de Dudley Nichols. On devine en effet que le truculent docteur s’est mis à boire suite au traumatisme de la guerre civile, que Hatfield le joueur aux manières de gentleman est issu d’une lignée d’aristocrates du Sud, tout un tas de gens qui, à l’instar de Dallas la prostituée, n’ont pas eu beaucoup de chance dans la vie. C’est avec une profonde sensibilité que Claire Trevor, la tête d’affiche du film, endosse le rôle de cette passagère mal-aimée. « J’ai perdu les miens quand j’étais gamine, se confie-t-elle à Ringo. Tous massacrés à Superstition Mountain. »
Ce pays violent n’épargne personne (mais le rêve d’une vie meilleure au bout de la route persiste), et la vieille carne à la mise en scène le sait bien. Alors, Ford se montrera impitoyable sur le tournage, particulièrement avec son nouveau poulain. « Duke était son souffre-douleur, se souvient Claire Trevor. N’importe qui aurait quitté le plateau mais il encaissait. » Ford a bien l’intention de faire de Wayne un véritable acteur, d’élever le cascadeur au rang d’interprète. Il lui inculque une forme d’élégance, l’art d’allumer son cigare à la flamme d’une lampe à pétrole. Sans rancune, le Duke lui exprimera des années plus tard toute sa reconnaissance : « Je n’étais qu’un cow-boy de feuilleton, disait-il. Je ne le savais que trop mais quand Ford était trop injuste avec moi, je me rebiffais et devenais Ringo le révolté. C’est ce que Ford voulait à tout prix ! »
Le metteur en scène ne se privera pas pour secouer cet hétéroclite équipage, avec la complicité du brave Andy Devine qui assure la conduite. Durant un parcours qui semble aller sans but à travers la forêt des mésas alentours, les occupants de la diligence s’enfoncent dans les contrées de la tragédie (où survient néanmoins un petit miracle), évoluent dans un décor mangé par l’obscurité où souffle le vent de la vengeance. Les passagers entrent dans la nuit, ils deviennent silhouettes, leurs ombres les précèdent à l’écran. Le travelling à la lueur des lampadaires qui accompagne Ringo et Dallas dans les rues de Lordsburg fera figure de marche funèbre. De la naissance au tombeau, un cycle d’existence semble ainsi s’accomplir, comme lors d’un voyage immobile où le point d’arrivée ressemblerait beaucoup au point de départ.
Grâce à « la Chevauchée Fantastique », le western quitte ses oripeaux chantants pour entrer dans un nouvel âge. Ford rate l’Oscar de peu, emporté par le vent, mais rattrapé au vol par Thomas Mitchell pour son second rôle marquant. Qu’importe, le magistral « Stagecoach » s’ouvre un chemin vers le succès. Eclairant la voie des grands classiques à venir (et des « Huit Salopards »), il sonne déjà les charges de cavalerie, les raids en furie et les forts assiégés, sous l’œil désormais aguerri d’un John Wayne prêt à imprimer la légende.

Un classique ! Merci pour les anecdotes, que j’ignorais pour la plupart.
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En le revoyant, cet ouest m’a à nouveau conquis.
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Je ne l’ai pas revu depuis… 16 ans je crois… Je me souviens aussi que j’étais abonné aux éditions Atlas dans les années 90, je recevais régulièrement (une fois par mois ? Je ne sais plus) une cassette de John Wayne – dont LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE of course, et une autre de Hitchock (j’étais abonné aux deux collections), avec à chaque fois un petit fascicule ou un truc dans le genre, avec des anecdotes sur le film. De bons souvenirs tout ça.
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J’ai la même, mais en DVD.
Et j’ai gardé le fascicule qui m’a bien servi. 😉
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Tu décris très bien le chef indien et la magnificence du paysage et de la terre auquel il appartient. Il me semble qu’on a écrit beaucoup de bêtise à propos de John Ford. Des gens comme Jim Jarmusch et d’autres l’ont fait passer pour un apologiste des colons blancs massacreurs de braves sauvages. Sans un être un spécialiste, il m’a toujours semblé que Ford était loin de cette caricature. Ton texte et actuellement le film de Spielberg ‘The Fabelmans’ rendent justice à ce grand réalisateur.
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Ford était grand. Et c’est vrai qu’il a longtemps souffert de cette image de tueur d’indiens à l’écran. Une réputation qui tient surtout à une certaine réalité historique. Ford l’illustre en montrant la dignité du peuple qu’il assimile à l’environnement. Toutefois, il n’occulte pas la violence générée par les frictions des peuples.
Il était par ailleurs très apprécié car il faisait travailler les Indiens des réserves et visiblement payait plutôt bien.
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Ha ha c’est Spielberg qui t’a donné envie de te replonger dans l’œuvre de Ford ? Quel brave garçon ce Steven… et quelle excellente idée tu me donnes.
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Je me suis repassé « Stagecoach » avant d’aller voir « The Fabelmans », ce qui a démultiplié mon émotion lors de la fameuse scène avec Lynch. L’affiche de « Stagecoach » au mur dans le vestibule, et puis surtout cet extrait de « L’homme qui tua Liberty Valance » qui captive Sammy, dans le lequel on dépoussière une vieille diligence qui n’est autre que celle qui servit au tournage de « La chevauchée fantastique » (marquée Overland Stage Line) !
Ce qui est sûr, c’est qu’ici, chaque plan est parfaitement cadré. 😉
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Perso, je retombe en enfance avec ces deux films
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Pan ! En plein dans le mille, tu m’as touchée 🙂 Je ne peux pas dire que je sois une grande fan de westerns. Mais c’est quand même ce genre qui, au départ, m’a donné envie d’aller « là-bas », entrer dans le film, guetter une hypothétique apparition de John Wayne, imaginer un indien sur le pied de guerre derrière chaque roc de Monument Valley…Tiens, tu me donnes envie de re-visionner quelques pépites du Far West ! J’aime bien quand tu écris « Ford rate l’Oscar de peu, emporté par le vent »…;-) Bon dimanche Florent.
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Eh oui, cette année là, le Technicolor a surpassé le Noir & Blanc de John Ford pour la remise des statuettes. Mais peu importe puisque la poussière soulevée par cette diligence n’est toujours pas retombée et c’est tant mieux. Avant de le revoir, je n’aurais pas placé ce film aussi haut dans la filmo de Ford et pourtant, c’est un authentique monument. Il a largement sa place dans la Monument Valley.
Je te souhaite un bon voyage cinématographique au pays du western, en espérant que tu y fasses comme moi d’aussi belles rencontres.
Grand merci Martine, et bon dimanche.
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Il se trouve que j’ai revu ce film récemment, je l’ai adoré, une quintessence du cinéma, rangé trop rapidement dans la catégorie « westerns » (donc films mineurs), alors qu’il touche à tellement de sujets, comme tu le dis si bien. Toutes ces vies abîmées dans ce contexte tellement rude (je pense que c’est un des westerns classiques où nous sentons le mieux cela, mis à part les films d’Anthony Mann bien des années après). Ringo Kid et Dallas sont ceux qui vont survivre, unissant leurs ostracismes.
C’est un magnifique article que tu nous a livré ici. Merci beaucoup !
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Merci à toi pour ce commentaire !
Je ne peux qu’aller dans le même sens (celui de la marche bien sûr). John Ford n’a fait que d’excellents westerns me semble-t-il, et tous ont apporté un regard particulier sur le mythe. « Stagecoach » avec son dispositif minimal a de faux airs de série B, et pourtant quelle richesse. 1939 est quand même une année exceptionnelle pour John Ford qui enchaînera ensuite avec « Vers sa Destinée », « Sur la piste des Mohawks » et puis « Les raisins de la Colère ».
Anthony Mann est un de ses successeurs qui aura tordu le bras aux conventions. On pourrait citer tout de même d’autres belles réussites (chez Hawks, Walsh, Boetticher ou Daves) dans un genre pas si mineur à mon goût.
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Formidable ! Et le parallèle entre l’écriture de Maupassant et le western m’a ravie (mon père adore les deux).
🙂
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Merci.
Certes la Normandie n’offre pas les mêmes paysages que Monument Valley, mais il y a plus d’une similitude par ailleurs. 😉
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😀, votre avis est très partagé. Et puis, Miromesnil un jour, Monument toujours (ou variante, une valleuse rieuse n’est pas moins tragique qu’une valley conquise).
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On peut le voir sous ce jour, c’est vrai. 😀
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Bel article sur un film sublime, la plus belle adaptation jamais réalisée d’une nouvelle de Maupassant – quoique transposée serait ici plus juste – avec Le Plaisir d’Ophuls et Partie de campagne de Renoir. Tu le sais, je tiens Ford pour le plus grand de tous.
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Merci beaucoup Strum,
Je crois nous sommes un certain nombre à être comme Steven Spielberg, à le placer très haut parmi les réalisateurs.
Maupassant n’est pas crédité au générique, mais Ernest Haycox, l’auteur de « A stage to Lordsburg ». Pourtant Ford ne niait nullement le rapprochement avec « Boule de Suif », voici ce qu’il disait : « Aucun critique n’a remarqué les similitudes : la diligence et ses passagers bourgeois à bonne conscience, la prostituée qui leur donne une leçon de courage à l’heure du danger. Nous n’avons fait que remplacer la carriole française par une bonne diligence, les Prussiens par les Indiens, et ajouter le cow-boy pour donner un rôle à John Wayne et parce qu’un western a toujours besoin d’un héros. »
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Oui, Ford était odieux – un « fils de pute vicieux » disait Thomas Mitchell, le médecin de la diligence – et aimait passer pour un malotru macho, mais il était en réalité sensible et cultivé et avait lu Maupassant.
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C’est juste, et toujours prompt à trinquer comme à faire trinquer ses acteurs.
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Ce film est un bijou !
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Monté sur quatre roues et tiré par six chevaux (qui ont tous un petit nom d’ailleurs). 😉
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Et ce film porte merveilleusement bien son nom !
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Alors comme ça, on fait dans dans le western dominical ? J’ai fait la même, du côté italien toutefois par chez moi 🙂
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Je l’avais sous la botte depuis quelques jours à vrai dire. J’attendais le bon moment pour dégainer.
Je m’en vais chevaucher jusqu’à la Kinopithèque pour voir de quoi il en retourne. 😉
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Et donc, l’horizon est-il en haut, en bas ou mortellement chiant ?
Je ne manquerai plus jamais d’observer cela dès que je verrai de grands espaces.
J’ai souvent vu qu’un esquif était frêle mais j’ai toujours cru que ce machin allait sur l’eau.
Evidemment tu me donnes très envie de re-prendre la diligence. Je devais être trop jeune pour apprécier pleinement, et maintenant qu’on sait ce qu’on sait sur l’horizon…
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Chez Ford, l’horizon est toujours au bon endroit : en arrière-plan.
Et Monument Valley n’est pas autre chose qu’un océan de poussière que soulève abondamment la diligence en question.
Tu peux monter à bord, il reste de la place. Et si tu préfères le grand air, tu peux te caler à l’avant entre le shérif et le conducteur confié à ce joyeux drille fordien d’Andy Devine, avec sa voix enrouée qui sent le whiskey et la vieille chique.
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Ah ok l’esquif frêle sur l’océan de poussière, ça se tient !
Non merci, respirer l’haleine d’Andy, j’ai la narine trop sensible. J’ai changé de place lors du concert (GÉNIAL, les musiques d’Hans Zimmer par un orchestre symphonique ukrainien… émotions à tous les étages) tellement les voisins sentaient le tabac froid et la boustifaille grasse.
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Un grand film … dont je ne me souviens plus très bien car je l’ai vu il y a très longtemps. Je dois avouer mon ignorance crasse quant aux cinéma de John Ford, non pas car cela ne m’intéresse pas (au contraire) mais parce que le BFI n’a pas daigné faire une grand rétrospective.
Très beau post Pincecranoir, très intéressant (je ne savais pas le « making of » John Wayne), un autre film qu’il faudrait que je revoie à l’occasion.
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Merci beaucoup,
Il n’est jamais trop tard pour célébrer l’art de Ford. Cela viendra et nul doute que ce film sera dans la programmation. « Stagecoach » est un des plus célèbres et sa notoriété se justifie à chaque visionnage.
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Que j’aime Stagecoach et sa galerie de personnages du médecin alcoolo au joueur élégant, de la prostituée au bandit au grand coeur, etc.
Monument Valley a jamais dans nos mémoires.
A +.
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Bonjour Claude,
C’est vraiment un très beau film, un effet de loupe social sur un échantillon de société, un regard tendre sur les parias, mordant envers les escrocs (le banquier qui se sauve avec la caisse), le tout doublé d’un beau film d’aventure, de surcroit magnifiquement éclairé. Et en plus il y a des Indiens. Que demander de plus ?
Passe une belle journée.
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Boule de Suif transposé au far-west, fallait y penser !… Sublime western, avec son panel de personnages merveilleusement écrit, des plans icôniques, Monument Valley… Tout y est, chef d’oeuvre
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C’est le début d’une grande histoire d’amour entre John Ford et les mésas de l’Arizona. Ils prendront une place plus importante encore dans d’autres westerns, et en couleur !
Chef d’œuvre, le mot me semble approprié (comme à beaucoup d’autres films de Ford ceci dit).
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I remember when I was just beginning to appreciate film having an argument with someone about this. They claimed it was full of cliche. I explained that this was where ideas that eventually became cliches were invented. Never loses its magic.
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They said cliches, I say emblems of the genre. Of course it’s not the real west, but it’s totally a western. Probably one of the best. We ride the same horse Brian 😉
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