100 000 dollars au soleil

Les copains d’à bord

« Mon regret, c’est de ne pas avoir dirigé John Wayne, Clark Gable ou Spencer Tracy, mais j’ai eu la chance de travailler avec Jean-Paul Belmondo, qui, à lui seul, les résume tous. »

Henri Verneuil

 « Rien ne l’arrête, c’est une Berliet ! »

Slogan publicitaire, 1924

La mort rôdait depuis un moment, attendait patiemment son heure et puis, hop ! un coup de vent, et Belmondo s’effondre, « à bout de souffle ». La poisse pour Poiccard, il est parti « l’As des as », « Qu’est-ce que c’est dégueulasse. » Il est parti le cascadeur, le Morfalou, « le Guignolo », « Le Magnifique », « L’Animal ». Belmondo, c’était pourtant un sacré « Professionnel », dans les airs, sur les mers, sur les routes de partout et d’ailleurs, il était tout-terrain le Jean-Paul. Sur la route de Ouarzazate, dans les années 60, c’est l’embouteillage des tournages : Des cavaliers de Sir Lawrence aux 40 voleurs d’Ali Baba, en passant par les chars de « Patton », le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on aura vu passer du monde. Henri Verneuil s’insère dans la circulation, avec ses trois poids lourds sur l’affiche : Blier, Lino et Bébel bien-sûr, en route pour déposer « Cent mille dollars au soleil ». Lire la suite

La GRANDE VADROUILLE

Drôles de guerre

« « La Grande Vadrouille » autorise l’amateur de cinéma sortir du « ghetto » des films de recherche, et à se mêler à tous les publics pour son bon plaisir naïf, innocent. C’est un fait qui pourrait modifier beaucoup de choses dans les conditions de production du cinéma français, écartelé entre la gaudriole de service et le risque du sublime. Souhaitons que les obstinés de la doctrine « pure et dure » le comprennent à temps : « La Grande Vadrouille » est au cinéma de divertissement ce que « Pierrot le Fou » est au cinéma d’art et d’essai. »

Henry Chapier

« Mon plus grand désir d’acteur, c’est de faire des films destinés à faire rire les enfants et les parents à la fois dans ce monde trop triste. »

 Louis De Funès

Ach, la France ! Quel beau pays. Ses grands poètes, ses peintres illustres, ses compositeurs de génie. Ses paysages à couper le souffle, ses monuments de prestige, et puis Paris ! Quelle belle prise pour les Allemands qui, durant « la Grande Vadrouille » vers l’Atlantique, purent faire réquisition de ce merveilleux patrimoine. Mais alors que se font entendre les hauts cris de ceux qui à Oury ne disent pas hourrah, les arcboutés de la critique qui hurlent au sacrilège devant une guerre où l’on ne meurt pas, monte le rire kolossal d’un public qui ne se lasse pas, et ce depuis plusieurs générations. Lire la suite