Les BONNES ETOILES

Baby blues

« Petit baigneur
Fait des longueurs à longueur d’odyssée
Brasse petit verni
A bras raccourcis
Brasse petit gabarit »

Alain Bashung, ode à la vie, 1998.

Il est né le divin enfant. Et ils sont nombreux à se pencher sur son berceau. En guise de rois mages, le cinéaste japonais Kore-eda Hirokazu lui a dégoté trois pieds nickelés qui vont le balader à travers le pays. Après avoir clamé sa « Vérité » chez les Français, il a suivi « les Bonnes Etoiles » qui l’ont mené vers les rives des Matins Calmes. Il y a recruté une belle poignée de stars made in Korea car, lorsqu’il est question de famille et d’aventures, plus on est de fous et moins la vie est dure. Lire la suite

the HOST

Et au milieu coule une rivière

The-Host-1

« – Vous êtes sans doute surpris, dit l’homme, de notre peu d’hospitalité. Mais l’hospitalité n’est pas d’usage chez nous, nous n’avons pas besoin d’hôtes. »

Franz Kafka, Le Château, 1926.

De la source à l’estuaire, le fleuve se gorge et se nourrit de ce qu’il charrie du fond de son lit. Il s’enrichit, se vitalise, prend de l’ampleur, gagne du débit, s’ouvre un passage vers l’horizon, vers la consécration. La carrière du cinéaste Bong Joon-ho semble avoir emprunté un trajet similaire. Film après film, son succès et son aura à l’international n’auront cessé de croître, de gagner le respect de la critique et du public. Alors, qui mieux qu’un cinéaste palmé pour nous plonger dans les eaux troubles de Séoul, saisissant « The Host » par la queue d’un genre encore inédit au sud du 38ème parallèle ?

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