SHANG-CHI et la Légende des Dix Anneaux

Coeur de Dragon

« They were funky China men from funky Chinatown
They were chopping them up and they were chopping them down
It’s an ancient Chinese art and everybody knew their part
From feint into a slip, and kicking from the hip
Everbody was… »

Carl Douglas, Kung fu fighting, 1974.

Marvel est décidément une entreprise à vocation universaliste. Après avoir séduit la communauté afro-américaine avec son « Black Panther », elle part à la conquête de l’Est en proposant un film dédié au premier super-héros asiatique né dans les cases de Jim Starlin : « Shang-chi et la Légende des Dix Anneaux ». Karate, Shaolin et autres petits scarabées agiles avaient alors toute leur place dans les bulles punchy des comics de Stan Lee qui, soudain, se sentait devenir Bruce. Le maître du kung fu retrouve aujourd’hui un peu de sa vigueur perdue dans un show en forme de grand run, mené d’une main de fer par Destin Daniel Cretton. Lire la suite

IRON MAN 3

Patriote acte

ironpatriot

« Il s’avançait en lançant des javelots qu’il avait apportés quand il entendit du fond de la forêt venir cinq chevaliers qui avaient revêtu leur armure et s’étaient équipés de toutes leurs armes. Quand le jeune homme les aperçut, quand il vit les hauberts étincelants et les heaumes clairs et luisants, et les lances et les écus qu’il n’avait encore jamais vus, tout cela lui parut très beau et séduisant. »

Chrétien de Troyes, Perceval le Gallois, XIIème siècle

Débarquant juste avant la grande vogue du blockbuster en relief, le deuxième « Iron Man » n’avait pas profité des vertiges offerts par la troisième dimension virtuelle. Puis, le milliardaire à l’armure dorée s’est converti au procédé auprès de ses collègues « Avengers ». C’est donc plus rutilant encore qu’il revient pour clore son triptyque personnel sobrement baptisé « Iron Man 3 ». Le très contesté Jon Favreau (qui préférait alors jouer aux cow-boys et aux aliens) est mis sur la touche, prié d’aller se ressourcer en matant des épisodes de « Downtown Abbey », placé temporairement en coma artificiel. Il laisse le champ libre au trublion régressif Shane Black à la carrière jalonnée de collaborations prestigieuses (McTiernan notamment) le soin de rallier une cohorte de fans en transe. Voilà qui promet un peu de « Kiss kiss » mais surtout beaucoup de « bang bang » ! Lire la suite