ZODIAC

Psycho killer, qu’est-ce que c’est ?

« Dieu a créé certains hommes pour être des poètes, de certains autres il fait des rois ou des mendiants. De moi, il a fait un chasseur. »

Zaroff dans « The most dangerous game » de E. B. Schoedsack et M. C. Cooper, 1932.

« Where do we go when motive becomes elusive ? »

Mindhunter, saison 1, épisode 1, 2017.

Décembre 2020 : le Z340 vient enfin de révéler son contenu. Pour casser le code, ils s’y sont mis à trois : un logisticien belge, un mathématicien australien et un informaticien américain, pendant près de quatorze ans. « J’espère que vous vous amusez bien à essayer de m’attraper » écrit l’auteur pervers de ce message qui secoua l’Amérique des se7enties, qui mit en branle toutes les polices de Californie et défraya la chronique dans les rues de San Francisco. Derrière ce message se cache le « Zodiac », insaisissable tueur en série dont Robert Graysmith tira un livre-enquête, qui lui-même engendrera un film fascinant sous la gouverne de David Fincher. Lire la suite

MANHUNTER

La part des ténèbres

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« Débarquer dans un marécage, marcher à travers bois et dans quelque poste de l’intérieur, se sentir encerclé par cette sauvagerie, cette absolue sauvagerie – toute cette vie mystérieuse des solitudes, qui s’agite dans la forêt, dans la jungle, dans le cœur de l’homme sauvage. Il n’y a pas non plus d’initiation à ces mystères. Il faut vivre au milieu de l’incompréhensible, et cela est détestable. En outre, il en émane une fascination qui fait son œuvre sur notre homme. La fascination, comprenez-vous, de l’abominable. »

Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres, 1899.

« You live with me, don’t you ? »

Miami Vice, Shadow in the Dark, Saison 3, épisode 6, 1986.

Il n’y a pas de plus grande solitude que celle du tigre dans la jungle. Peut-être… qu’en suivant le Bushido de Jean-Pierre Melville, Michael Mann s’est trouvé le goût de la traque des grands fauves, une fascination pour ces redoutables tueurs au souffle chaud, soyeux et sanguinaires, effrayants et captivants. Dans la mathématique de « Manhunter », la proie et le chasseur ne font plus qu’un. Et si le cinéaste part à la chasse, ici la proie est le chasseur.

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