Assurance sur la mort

« En 1946, le malfrat ne représente plus la caricature de la réussite sociale à l’américaine, avec tout ce que cela peut comporter de secrète admiration pour le « rebelle prolétaire » ; il ne sert même plus à la revalorisation des « G-Men » et de l’ordre public suscitée par Hoover, ou à la reconstruction économique préconisée par Roosevelt. Appartenant à la couche moyenne, il n’a plus de justification en lui-même mais exprime directement la morbidité de cette couche. »
Hervé Dumont, Robert Siodmak, Le maître du film noir »,1981
« I did something wrong, once… » Tel sera l’ultime aveu de celui qui s’apprête à prendre huit balles dans la peau. Un destin perfide aura placé des chausse-trappes sur son chemin, l’invitant à faire le mauvais choix, à prendre la voie moins sûre, la plus périlleuse, celle qui conduit vers un piège sans échappatoire. Au carrefour de la mort, « les Tueurs » de Robert Siodmak donnent un diner aux réverbères qui vire au jeu de massacre dont la plupart des convives ne ressortiront pas indemnes. Lire la suite