Quand les tambours s’arrêteront

« N’allez pas là où le chemin vous mène. Allez là où il n’y a pas encore de chemin et laissez une nouvelle trace. »
Ralph Waldo Emerson
Lorsqu’on remonte le cours de l’Hudson River, que l’on en atteint les méandres se lovant dans le creux du massif des Catskills, peut-être peut-on humer encore aujourd’hui l’odeur de la poudre qui envahit naguère l’atmosphère humide des lieux ? Peut-être entend-on encore résonner le canon qui, le jour comme la nuit, tonnait et pilonnait inlassablement les remparts du Fort William Henry ? « Sur toute la vaste étendue de ces frontières, il n’existait peut-être aucun district qui pût fournir un tableau plus vrai de l’acharnement et de la cruauté des guerres sauvages de cette époque, que le pays situé entre les sources de l’Hudson et les lacs adjacents. » écrit James Fenimore Cooper dans « le Dernier des Mohicans ». L’écrivain peignait alors un témoignage vibrant d’une nation en gestation, panorama fertile dont s’emparèrent par la suite peintres et cinéastes. Le dernier en date n’est autre que Michael Mann, et son œuvre sublime en honore les immenses fondations. Lire la suite