CASINO ROYALE (2006)

Vesper in the dark

« Bond dans le roman est une silhouette. Daniel lui a donné de la profondeur et une vie intérieure. Nous recherchions un héros du 21ème siècle et c’est ce qu’il nous a donné. Il saigne, il pleure, il est de son temps. »

Barbara Broccoli in Variety, 2007.

Un bon agent se doit d’avoir plusieurs identités. Grand professionnel, James Bond aura affiché lui-aussi bien des visages. Lorsque Daniel Craig enfile le smoking, 007 en est à sa sixième incarnation, tout cela sans montrer le moindre signe de fatigue. Les droits d’adaptation du premier roman de Fleming enfin revenus dans l’escarcelle d’EON production, les décideurs font table rase du passé, préfèrent miser sur une version plus moderne de la franchise. Ils laissent le soin à Martin Campbell de jouer les croupiers à la table du « Casino Royale ». A lui de changer la donne et de mettre le paquet. Exit le vieux titre parodique des années 60, le Bond nouveau sera musclé, impitoyable et froid mais non sans faiblesses, une inclination notoire pour le beau sexe qui lui vaut quelques cicatrices, superficielles ou plus profondes. Lire la suite