Mon CRIME

Jusqu’où iront-elles ?

« C’est ignoble de tuer… mais ça fait vivre tellement de monde. »

Dans « La Poison » de Sacha Guitry, 1951.

François Ozon est un cinéaste qui peut être difficile à suivre. Tous les genres lui conviennent, il aime brouiller les pistes. Passant le plus naturellement du monde d’un grave sujet de société à une revisite de Fassbinder, d’un mélodrame de sortie de guerre en Noir et Blanc à un psychodrame paranoïaque en couleur, d’une ode musicale à la gloire des grandes comédiennes à un thriller romanesque autour d’une piscine, bien malin celui ou celle qui saura cerner ce qui se cache sous le sable de ses désirs. Ce qui fait évidence toutefois, c’est bien son amour inconditionnel du cinéma, une passion parfois sulfureuse qui ne lui aura pas attiré que des faveurs. Alors que la fine fleur des actrices s’accorde avec la crème des acteurs pour lui renouveler leur confiance, voici qu’il revendique « Mon Crime », et s’en remet une fois encore au verdict du public. Lire la suite

La RUPTURE

Au revoir

« La postérité ne retiendra rien de moi, nos sociétés sont sans mémoire. Mais je l’accepte sans difficulté. »

Valéry Giscard-d’Estaing in « VGE, le théâtre du pouvoir » de William Karel, 2002.

L’année où l’on célèbre De Gaulle, le troisième président de la Vème République expire son dernier « au revoir ». On ne compte plus les films ou les téléfilms qui se sont penchés sur les heures glorieuses du général micro. Bien moins héroïque, le septennat de VGE est le grand oublié de la fiction, jusqu’à ce que Laurent Heynemann ne revienne sur ces années où Giscard était à la barre, sur cette « Rupture » désormais historique entre un président et son Premier Ministre. Lire la suite