Le CREPUSCULE des AIGLES

Air et décoration

« On ne connaît pas un homme avant de l’avoir vu au danger. »

Ernst Jünger, Orages d’acier, 1920.

Rarement cité parmi les fleurons du film de guerre traitant de la Première Guerre Mondiale, « le Crépuscule des Aigles » de John Guillermin est pourtant loin d’être un petit film. Tourné sous l’égide de la Fox en cinémascope, doté d’un budget considérable, d’un casting international, d’un chef op’ au top (Douglas Slocombe, qui éclairera bien plus tard les Indiana Jones de Spielberg), d’un compositeur émérite (Jerry Goldsmith qui donne dans le John Williams avant l’heure) et d’un réalisateur anglais bientôt associé aux plus grands films catastrophes des seventies, il a pourtant tout pour plaire. C’est en leur compagnie que George Peppard s’envole « Pour le Mérite », selon un plan qui ne se déroulera pas sans accroc. Lire la suite

Une étoile est née (1954)

What price Glory ?

star_is_born_2

 « Quand on lit un bon scénario, et celui-ci à l’époque était vraiment magnifique, on ne peut pas s’empêcher de penser que ça fera un film merveilleux. »

James Mason

Lorsque le cinéma est né, il ne parlait pas. Mais dès qu’on lui a donné la parole, il s’est mis à chanter. Il s’est mis à chanter du jazz, à clamer haut et fort son amour de la musique. Il s’est paré des mille et une couleurs qui prennent leur source « over the rainbow », dans un geyser en Technicolor. Il en a habillé ses plus belles actrices, allumant dans le ciel une myriade de galaxies nouvelles. Parmi celles qui se sont mises à danser, « une étoile est née ». On la baptisa Judy Garland. Et au firmament de sa carrière, le réalisateur George Cukor s’est permis de la décrocher. « Light, camera, action ! » Lire la suite