Pas commode

« Au travers de son masque on voit à plein le traître ;
partout il est connu pour tout ce qu’il peut être ;
Et ses roulements d’yeux, et son ton radouci,
N’imposent qu’à des gens qui ne sont point d’ici. »Molière, Le Misanthrope, 1666.
Lorsqu’on tombe amoureux, on a coutume de dire qu’on s’abandonne, quitte à s’égarer. Sur le tournage de « Marguerite et Julien » en 2014, la réalisatrice Valérie Donzelli tombe amoureuse du roman multiprimé d’Eric Reinhardt, « l’amour et les forêts ». Véritablement fascinée par ce livre, elle se battra pour en obtenir les droits et pour l’adapter au cinéma (une pièce de théâtre avait déjà vu le jour en 2017). Sous les applaudissements cannois, le film de Donzelli monte les marches du paradis, tandis que son récit nous ramène vers l’enfer d’une épouse sous emprise. Lire la suite