CARAMBOLAGES

Ni vu, ni connu

« Je traitais tous les conflits en espérant que pour le public, il en sortirait une exaltation révolutionnaire. »

Marcel Bluwal (25.05.1925 – 23.10. 2021)

Il n’aura pas droit à des obsèques nationales. Peut-être tout juste quelques entrefilets dans les médias. Moins populaire qu’un Tchernia, moins exposé qu’un Bellemare, Marcel Bluwal fut pourtant un des grands artisans de la télévision de cette époque pionnière, celle des Santelli, des Barma, tous ces esprits en ébullition qui rêvaient une télé intelligente, cultivée et insoumise. Du petit au grand écran il n’y a parfois qu’un simple pallier à traverser, que Marcel Bluwal franchit sans hésitation, lui qui avait fait ses armes comme cadreur pour le cinéma. Cela donnera « le Monte-charge » d’après Frédéric Dard, et surtout cet étonnant « Carambolages » à la distribution détonante et à la charge critique savoureuse. Lire la suite

100 000 dollars au soleil

Les copains d’à bord

« Mon regret, c’est de ne pas avoir dirigé John Wayne, Clark Gable ou Spencer Tracy, mais j’ai eu la chance de travailler avec Jean-Paul Belmondo, qui, à lui seul, les résume tous. »

Henri Verneuil

 « Rien ne l’arrête, c’est une Berliet ! »

Slogan publicitaire, 1924

La mort rôdait depuis un moment, attendait patiemment son heure et puis, hop ! un coup de vent, et Belmondo s’effondre, « à bout de souffle ». La poisse pour Poiccard, il est parti « l’As des as », « Qu’est-ce que c’est dégueulasse. » Il est parti le cascadeur, le Morfalou, « le Guignolo », « Le Magnifique », « L’Animal ». Belmondo, c’était pourtant un sacré « Professionnel », dans les airs, sur les mers, sur les routes de partout et d’ailleurs, il était tout-terrain le Jean-Paul. Sur la route de Ouarzazate, dans les années 60, c’est l’embouteillage des tournages : Des cavaliers de Sir Lawrence aux 40 voleurs d’Ali Baba, en passant par les chars de « Patton », le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on aura vu passer du monde. Henri Verneuil s’insère dans la circulation, avec ses trois poids lourds sur l’affiche : Blier, Lino et Bébel bien-sûr, en route pour déposer « Cent mille dollars au soleil ». Lire la suite