Le rapace

« Louis de Funès a d’instinct retrouvé un très ancien style de jeu qui passe par la Comedia dell’arte et les tréteaux du Pont-Neuf. Molière, comédien, devait jouer comme ça. »
Jean Anouilh
« Ne vous excusez pas ! C’est quand on est pauvre que l’on s’excuse. Quand on est riche, on est désagréable ! »
Louis de Funès/Don Salluste dans « La folie des Grandeurs », Gérard Oury, 1971.
Parvenu au soir de sa longue et tumultueuse carrière, quand on demandait à Louis de Funès s’il riait lorsqu’il se voyait à l’écran, il répondait : « pas beaucoup ». Voilà qui contraste avec l’image que le public se faisait de cet homme au comique vitupérant dont le plus grand désir était de faire rire petits et grands. Pour se convaincre de son pouvoir comique, il en appelle alors à son plus grand représentant national : Molière. De mots et d’esprit, le dramaturge n’était point économe, il ne renonça pourtant pas à être « l’Avare » de sa pièce du même nom. C’est précisément celle choisie par Louis de Funès qui, pour une adaptation à l’écran, est bien décidé à se dépenser sans compter. Lire la suite