Ars gratia artis

« Si l’on se demande comment se fait qu’Herman J. Mankiewicz, qui a écrit le film que beaucoup de gens pensent être le plus grand film qu’ils aient jamais vu, est presque inconnu, la réponse doit certainement être non seulement qu’il est mort trop tôt, mais qu’il s’est dupé lui-même. »
Pauline Kael, Raising Kane, New Yorker, février 1971.
Son nom est Orson Welles. Il est inscrit dans toutes les anthologies du cinéma pour être l’auteur du plus grand film de tous les temps, « Citizen Kane ». Pour avoir écrit le scénario de ce chef d’œuvre, il remporta la prestigieuse statuette dorée offerte par l’Academy of Motion Picture and Science, récompense qu’il partagea avec un certain Herman J. Mankiewicz, autrement connu sous le diminutif « Mank ». C’est à cet homme de l’ombre, ainsi qu’à son propre père, que David Fincher rend hommage en réalisant ce film, une traversée du miroir vers la face sombre du fastueux âge d’or hollywoodien. Lire la suite