Sacrée Mylène !

« Au fond, quand on se donne la peine de réfléchir un peu, il n’y a que l’amour qui compte dans la vie… le reste n’est que vanité. »
Mylène Demongeot, Tiroirs secrets, 2001.
Et dire qu’on l’a longtemps prise pour une belle écervelée. Son côté blonde sans doute, que beaucoup assimilaient à une sous-Bardot car elle n’avait pas eu le nez de se laisser porter par la Nouvelle Vague. Tout de même, Mylène Demongeot a tourné sous l’œil du grand Otto Preminger, de Jacques Tourneur, d’André de Toth ! On l’a même vue sur le tard nommée aux Césars pour son rôle dramatique et bouleversant au « 36 » d’Olivier Marchal. Passionnante et jamais avare d’une anecdote, elle s’épanchait volontiers sur sa passion pour Gérard Philipe, pour James Dean, pour le cinéma américain en général. Dans ses mémoires, elle savait tout autant remettre les pendules à l’heure, fustigeant l’attitude « dégueulasse » du couple Montand/Signoret sur « les Sorcières de Salem », mais prompte à encenser les numéros irrésistibles de Funès dans les trois « Fantômas ». C’est sans doute la première image qui nous revient en tête maintenant qu’elle est partie. La faute à André Hunebelle qui l’entraîna ensuite sur les traces d’OSS 117, pour une « Furia à Bahia » qui n’a pas laissé la même impression. Lire la suite