Mon CRIME

Jusqu’où iront-elles ?

« C’est ignoble de tuer… mais ça fait vivre tellement de monde. »

Dans « La Poison » de Sacha Guitry, 1951.

François Ozon est un cinéaste qui peut être difficile à suivre. Tous les genres lui conviennent, il aime brouiller les pistes. Passant le plus naturellement du monde d’un grave sujet de société à une revisite de Fassbinder, d’un mélodrame de sortie de guerre en Noir et Blanc à un psychodrame paranoïaque en couleur, d’une ode musicale à la gloire des grandes comédiennes à un thriller romanesque autour d’une piscine, bien malin celui ou celle qui saura cerner ce qui se cache sous le sable de ses désirs. Ce qui fait évidence toutefois, c’est bien son amour inconditionnel du cinéma, une passion parfois sulfureuse qui ne lui aura pas attiré que des faveurs. Alors que la fine fleur des actrices s’accorde avec la crème des acteurs pour lui renouveler leur confiance, voici qu’il revendique « Mon Crime », et s’en remet une fois encore au verdict du public. Lire la suite

BOÎTE NOIRE

Ecoutez voir

« Yann est un grand cinéphile et j’adore ça : il a l’art d’utiliser ce qu’on aime tous dans le cinéma américain en le mettant au service d’une élégance très française. »

Pierre Niney

Le 24 mars 2015, le vol 4U9525 de la Germanwings s’écrase sans laisser le moindre survivant dans les Alpes françaises. L’annonce de l’origine de la catastrophe provoqua un choc au moins aussi brutal que le crash lui-même : le Bureau Enquête et Analyse (BEA) conclut en effet à un geste suicidaire du pilote, emportant dans sa dépression funeste 144 passagers et 6 membres d’équipe. La faille était donc humaine, l’avionneur respire. La tragédie n’a certainement pas échappé aux radars de Yann Gozlan qui, cinq ans après la tragédie, imagine un cas similaire en plongeant dans la « Boîte Noire » du vol EA024, pour une fiction qui nous emporte dans de formidables zones de turbulence. Lire la suite