I hate myself and I want to die
« If I die before I wake
Hope I don’t come back a slave »Nirvana, even in his youth, 1989.
Vers 1988, le jeune Kurt, mouton noir errant de la famille Cobain, tue le temps dans sa piaule d’Aberdeen en fumant des kilos d’herbe, étouffant son mal-être en gratouillant quelques morceaux à la guitare. Il immortalise le tout sur une « mixtape » qu’il intitule « montage of heck » (autrement dit un « assemblage de m… »). L’intitulé de ce témoignage en dit déjà beaucoup sur l’estime que le futur front man de Nirvana se portait à lui-même. Plus de vingt ans après son suicide, alors qu’il est entré au panthéon des icônes du rock, membre éminent du macabre « Club des 27 », sa fille Frances Bean tient à descendre le mythe de son piédestal, à rencontrer l’image vraie de ce géniteur dont elle ne garde aucun souvenir. Avec l’accord tacite de Courtney Love (la Yoko Ono du grunge, la maquerelle des archives Cobain) et de la mère du chanteur défunt, le réalisateur Brett Morgen (auteur de l’étourdissant « Moonage Daydream ») obtient carte blanche pour pénétrer dans l’intimité de la famille Cobain afin qu’il puisse brosser un portrait « réel et honnête » du père disparu. Here we are now, entertain us… Lire la suite