Le PARFUM VERT

Hitchcock en stock

« C’est un film que j’ai fait pour celui que j’étais à 10 ans. »

Nicolas Pariser

Ça sent le sapin du côté de chez Nicolas Pariser, les cadavres s’amoncellent. Abandonnant derrière lui Lyon, « Alice et le Maire », il monte à Paris emportant dans ses bagages Thomas Chabrol (et un peu de l’esprit de son père) et Léonie Simaga qui lui ouvre les portes du Théâtre-Français. Pris au piège dans les cases et les bulles de son enfance, il fait le pari d’un mélange « Hitchcocko-hergéen » qu’il nomme « le Parfum Vert », une fragrance aux vieux relents d’espionnage et de grand complot européen. Mais c’est là que les ennuis commencèrent… Lire la suite

NOVEMBRE

Vendredi 13

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis – les soleil se couchait – tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture – il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville – mes amis continuèrent, et j’y restait tremblant d’anxiété – je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature.  »

Journal intime d’Edvard Munch, 22 janvier 1892.

Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait ce soir de « Novembre ». Certains étaient peut-être devant leur télé en train de regarder le match de foot, d’autres prenaient un verre entre amis profitant d’une soirée plutôt douce pour la saison. Et soudain ce fut la sidération, une horreur, un choc. « Plus que le choc, j’ai voulu travailler sur l’onde de choc » déclare Olivier Demangel, scénariste qui ravive l’effroi des cinq jours qui suivirent la nuit 13, Cédric Jimenez se chargeant de mettre en scène la frénésie qui s’ensuivit, cinq jours qui mirent la France en état d’urgence. Lire la suite

Les deux ALFRED

Start me up

« Je considère que nous nous emprisonnons nous-mêmes avec les objets, nous nous en servons mal. Avant, on fumait une clope pour se donner de la contenance, maintenant on sort son portable. Ce sont des trucs purement humains. Des petits doudous. »

Bruno Podalydès, propos recueillis par Victorien Daoût le 14/06/21 à Paris, interview disponible sur cultureauxtrousses.com

Des drones en panne qui jonchent les trottoirs de Paris, des voitures autonomes qui font des caprices, des montres qui bavardent, des téléphones qui se bécotent pour s’échanger des données : c’est le lendemain dystopique, farfelu mais pas si insensé imaginé et interprété par les frangins Podalydès dans leur nouveau film. Ils nous offrent un aperçu un peu plus vrai que nature de la société qui attend la next generation encore confite dans les langes d’une vie déconnectée. Tandis que Denis part au turbin, Bruno garde un œil bienveillant sur « Les 2 Alfred » qui nous passent le bonjour depuis leur berceau d’insouciance. Lire la suite