Le temps des croyants

« Personne ne punit avec rage et dégoût la brutalité, la sauvagerie, la barbarie, l’injustice. Nul demain ne s’avisera de trouver obscènes les bonnes gens qui viendront regarder mes tressautements dans les flammes. »
Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir, 1968.
En voyant les œuvres de Léonard, de Michel-Ange, on a tendance à croire que l’automne du Moyen-Âge annonçait une époque de lumière et un éveil radieux à la beauté. Mais à l’aube du XVIème siècle en Europe de l’Ouest, le règne ténébreux des guerres, des épidémies et de la superstition n’est pas révolu, la mort réclame sa dîme, elle se repaît de « la Chair et le Sang » sans distinction d’âge, de fortune ou de sexe. C’est ainsi que le cinéaste Paul Verhoeven dépeint ce temps traversé par la peste et par une fièvre mystique, dans un film qui, selon l’historien Johan Huizinga, « sent à la fois la rose et la merde ». Lire la suite