EMPIRE of LIGHT

Mirage de la vie

« Light, seeking light, doth light of light beguile ;
So ere you find where light in darkness lies,
Your light grows dark by losing of your eyes. »

William Shakespeare, Peines d’amour perdues, 1595-1596.

Quand les lumières se rallument et que le rideau se ferme, on trouve toutes sortes de choses dans une salle de cinéma. Il y a des gens qui pleurent, il y en a d’autres qui dorment, ou qui veulent juste rester au chaud. Il paraît même qu’il y en a qui meurent en regardant les images – Boris Vian en sait quelque chose. Les allées du ciné, c’est un monde à part qui s’éveille dans le noir, c’est la cour des miracles du septième art. C’est à cet « Empire of Light » que Sam Mendes a voulu rendre hommage, en se penchant non pas sur l’écran, mais en passant derrière, glissant un œil en coulisse, à la rencontre de toutes ces petites mains qui se serrent les coudes, qui mélangent les couleurs pour nous les rendre plus belles.

Le cinéma est un art qui nous ramène à l’enfance. Qu’il nous emporte loin ou qu’il nous éveille au quotidien, il s’adresse à nos souvenirs, à notre expérience de la vie. Il se nourrit de notre nostalgie. Celle de Mendes remonte à l’Angleterre des années 80. C’est Thatcher, les guns of Brixton, l’incendie de New Cross, les race riots qui inspirent les petites frappes au crâne rasé jusque dans les petites villes de la côte. Mais c’est aussi Siouxsie Sioux et les Specials, les accords sur 2 tone entre les blancs et les noirs, les amours prolétaires qui se déchirent encore. Ce sont les cinémas indépendants qui programment « Raging Bull », qui enflamment les « Chariots de Feu » (une manière de rendre hommage à Hugh Hudson qui vient de quitter la scène en toute discrétion), qui souhaitent la « Bienvenue, mister Chance ».

Celui de son histoire a tendu la main à Hilary Small qui, comme son nom l’indique, se fait toute petite dans le grand lobby Art déco de l’Empire. Cette femme d’âge mûr, d’un abord triste et austère, cache un sourire intérieur, une bonté naturelle, un rayon de lumière que le scénario va se charger de faire éclore. Et cela tombe bien, le chef opérateur Roger Deakins aime les transparences. Il aime aussi les angles, les architectures travaillées, et les horizons sur mer. Pour mieux l’aider à sublimer ses cadres, le magicien du production design Mark Tildesley a changé le Dreamland de Margate en Empire luxueux. Au dernier étage de ce vieux ciné, on trouve une salle de bal désaffectée. Un espace délabré, abandonné aux pigeons et aux fantômes de sa gloire passée, dont la grande baie vitrée regarde vers l’océan. Au cœur de cet espace, Mendes distingue une silhouette (rien que pour ce plan, le film vaut le détour).

Dans le hall d’un hôpital, cadré depuis l’extérieur comme les « faucons de nuit » d’une toile d’Edward Hopper, on distingue le portrait de la Reine. A quelques pas de là, est assise Olivia Colman. Elle est cette Hilary tout bonnement magnifique, rendue à sa stricte simplicité, livrée à son joli sourire si anglais, bien loin de la monarque chargée de supporter « The Crown ». Elle est une petite personne, en proie à des souvenirs chagrins qui, pour toujours se chargent de lui jouer de bien mauvais tours. Une dose de lithium permet de prévenir les débordements, de contenir les démons qui l’habitent, mais elle repeint sa vie en gris et lui fait prendre du poids.

« Après « 1917 » qui était l’histoire de mon grand-père, je souhaitais explorer quelque chose de plus personnel, de plus proche de ma propre vie. » confie le réalisateur dans les colonnes de Positif. Contrairement à Spielberg ou à James Gray avant lui, Mendes ne cherche pas se mettre en scène dans ce film, à recréer l’image de lui enfant. Il se contente d’une romance, d’un mélodrame façon Douglas Sirk qui évoque la rencontre entre sa mère bipolaire et un homme venu de Trinidad. Il mélange deux temporalités (celle d’avant sa naissance et celle de ses jeunes années), il trace un trait d’union entre deux âges, il célèbre l’alliance du ska et de la folk (Dylan, Cat Stevens, Joni Mitchell côtoient The Beat et Jerry Dammers, et tous s’accordent aux notes de piano signées Trent Reznor et Atticus Ross), il annonce les noces rebelles des couleurs de peau. La caméra s’approche des mains blanches qui caressent la nuque noire de Stephen avec délicatesse, avec une tendresse pareille à celle dont il fit montre en prenant soin d’un oiseau blessé. Et l’effet est très beau.

Sam Mendes a débauché chez son confrère Steve McQueen un élégant jeune acteur venu de la Jamaïque, le très touchant Micheal Ward. Il a si belle allure dans sa chemise prune ou avec son petit chapeau sur le côté. C’est un feu d’artifice dans le cœur d’Hilary comme sur le toit terrasse de l’Empire, dominé de très haut par une tour d’immeuble bétonnée où il vit chichement avec sa mère infirmière. Son lieu de travail ressemble à un palace, un peu défraîchi malgré tout. Les fauteuils de feutre rouge de la grande salle ne semblent plus accueillir autant de spectateurs, et le double escalier qui accède au balcon est réservé aux grandes occasions. Il mène aussi à la cabine de projection où opère le magicien (d’Oz) des lieux.

Toby Jones, avec son physique atypique, était un étrange bruiteur pour le « Berberian Sound Studio ». Le voici désormais en Norman, clope au bec, réceptionnant « la précieuse cargaison » de bobines, bichonnant ses machines qui dévident les images au rythme de vingt-quatre par seconde. Il est le gardien du temple au cœur de la machine, entouré des portraits d’artistes de la caméra, seul avec ses souvenirs d’une vie antérieure (ce qui nous vaudra une des plus belles confessions du film). Il est la cheville ouvrière de cette grande famille où l’on croise aussi Neil (confié à Tom Brooke, qui incarna le fameux Michael Fagan qui s’introduisit dans la chambre de la Reine dans « The Crown »), mais aussi Janine la petite punkette à la coiffure ébouriffée, et surtout le détestable patron des lieux, Donald Ellis (laissé à l’impeccable Colin Firth) qui apprécie les entretiens périodiques avec Hilary dans son bureau.

« Beaucoup parlent de l’ode au cinéma mais pour moi, ce film traite avant tout de cette femme seule qui se trouve une communauté et qui comprend qui elle est. » ajoute Roger Deakins dans un entretien donné à Cinéma Teaser. « Empire of Light », c’est aussi un tableau de Magritte, un lampadaire allumé dans la nuit sous un ciel de plein jour, une belle métaphore de la salle de ciné. C’est ici la chronique de ce contraste entre deux âmes cabossées, un homme et une femme dont l’histoire fait des ricochets au bord d’une plage des côtes anglaises.

49 réflexions sur “EMPIRE of LIGHT

  1. Très jolie chronique pour un film que je rêve de voir, ayant découvert et adoré Olivia Colman sur un tout petit écran de téléphone -aïe, je vous imagine sursauter à l’évocation de ce calibre- dans un film de plate-forme.
    Vivement un temps en grand !
    🙂

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  2. Non mais rien que pour Olivia, le film vaut le détour. Je l’adore !
    Quant à Mister Ward, il est euh charmant ^^
    Et damn! tu m’as donné envie de revoir Berberian Sound Studio et tous les autres films de Strickland.

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  3. Qu’en termes élégants ces choses là sont dites.
    Je suis d’accord absolument sur tout à quelques détails près.
    Un film merveilleux et indispensable.

    Mais… même si c’est plus élégant à l’écrit, l’Empire regarde vers la Manche je crois et pas vers l’océan.
    Et Michael s’appelle Micheal. L’officier d’état civil s’est peut-être emmêlé les pinceaux. Il est merveilleux (Micheal, pas l’officier).
    Et la scène que tu évoques comme l’une des plus belles confessions du film me semble parachutée là pour donner un peu d’espace à Toby qui en manque. D’ailleurs la queen s’ennuie ferme à ce moment là car elle n’a pas la vedette.
    Rrrrro, que je suis vilaine.
    La scène qui m’a mise KO est celle de la manif qui commence par des sourires tout en pacifisme.

    J’ai quand même bien souri à ton « joli sourire anglais ». Tu sais l’effet que me fait cette bouche sans lèvres qui s’ouvre sur des gencives.
    https://images.app.goo.gl/Nha2kyCCi5y5kC989

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    • Merci, je suis content que tu apprécies.
      Je sais bien ce que tu penses de ce sourire, et je te trouve bien moqueuse. Nous ne partageons pas la même tendresse à son égard. J’aime ce que dégage Olivia Colman, mais je peux comprendre qu’on n’y soit pas réceptif.
      J’avais bien noté la bizarrerie orthographique en lisant ton article mais j’avais pris cela comme une coquille sans incidence. Mais tu as bien raison, je vais corriger tout de suite cette particularité peut-être héritée de ses origines caraïbéennes.
      Côté mer, tu as raison encore, et je dois t’avouer y avoir pensé en l’écrivant et puis je suis finalement parti du principe que la Manche rejoignait bien l’Atlantique quelque part, et tant pis si on est ici plus proche de la Mer du Nord…
      Enfin, concernant Toby, je te trouve un peu dure avec cette scène qui m’a remué, surtout par la chute (« je ne me souviens plus pourquoi », c’est fort, je ne m’y attendais pas). Je trouve que cela résonne tellement avec l’histoire de Hilary (avec un seul « l » apparemment), et toutes ces solitudes que l’on devine chez certains spectateurs du cinéma (notamment ce vieux monsieur un peu crasseux qui dit « ça fait longtemps que je l’attend celui-là », ou chez Janine qui visiblement se cherche un mec désespérément). Je trouve cela très émouvant.
      Concernant la scène d’émeute, j’ai été moins saisi car je me souvenais de la bande-annonce et je m’attendais à ce que ça dégénère. Mais Mendes a une manière très pétaradante de nous y amener, que j’aime beaucoup.

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      • Merci de ton infinie bienveillance ta Majesté.
        Moqueuse ? Moi jamais (comme dirait Catherine). C’est juste que c’t’épidermique ! J’ai essayé, j’y arrive pas. ça me fait la même chose avec Madame MacDorman.
        Je travaille là-dessus d’arrache coeur mais… non.

        The channel ce serait pas mieux, alors laisse l’océan, ça fait rêver plus loin.

        Quand j’ai entendu « je ne me souviens plus pourquoi »… j’ai pensé que Sam avait décidé que Toby avait eu son temps de parole et qu’il ne savait pas comment faire chuter la confession. C’est moche non ?

        J’avais bien envisagé que ça dégénère la manif mais la façon dont c’est filmé… sur la durée et tout et tout. ça m’a fait monter les larmes.

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        • Il vous en prie.

          Frances n’est donc pas davantage en odeur de sainteté chez toi !
          Mais qu’est-ce que tu reproches donc à toutes ces actrices de talent ? Et Meryl Streep, tu la blaires encore ou pas ?

          Comment tu démolis la scène avec Toby… Quelle indignité (comme dirait ce petit homme qui dirigea un jour le pays). Mais je te pardonne car un jour tu comprendras… J’espère. 😉

          Je reste donc sur l’océan, qui se résume d’ailleurs dans le film à ce grand miroir d’eau qui reflète le gris du ciel.

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          • Meryl je la vénère et me prosterne à ses pieds.
            Comme quantité d’actrices, l’ex madame Mendes parmi mes favorites d’ailleurs et tant d’autres, mais ces deux là… ouille ça coince.

            Je te sens moins bienveillant vis-à-vis de mon ressenti sur la scène de Toby.
            J’en suis toute contrite.
            Mais me mettre dans le même jus que NS… comme disait ma mère grand : quand y’a d’l’abus y’a d’l’excès !
            Je m’en vais me baigner dans un océan de larmes.

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              • Je suis prête à me sacrifier pour les nappes.

                Je suis en train de digérer les Oscar.
                J’avais tellement détesté Everything truc que je n’en avais pas parlé. Mes doigts s’étaient transformés en saucisses.
                Contente que Tod et Tar n’aient rien eu pour ce film détestable.
                Contente pour le film étranger (pas vu, c’est une fucking netflixerie) parce que 3 parmi les 5 ne m’ont pas plu.
                Contente pour Michelle car les autres nommées ne m’inspiraient guère de récompense.
                Mais rien pour Steven, Colin, Martin, Austin et tous les prénoms en in…
                Même sur la chanson je m’interroge. Ils sont drogués à Hollywood ? Un truc qui sera sans doute dans tous les mariages beaufs face à Riri et Gaga.

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              • Pas vu le « E,E,A,O », la BA me l’avait mal vendu. Visiblement, ça n’a pas vraiment été ton trip. C’est quand même la consécration pour Demi-Lune, et ça fait bien plaisir. « this is the american dream ! » 😉
                En tout cas c’est carton plein pour A24 si on ajoute l’Oscar pour Fraser dans « The Whale ».
                C’est vrai, rien pour les Banshees (même pas Kerry Condon !), rien pour les Fabelmans, rien pour le King, et rien pour Maverick ! (et pas grand chose pour James Cameron). Guillermo Del Toro s’en récupère un quand même.
                Et puis je ne peux que me réjouir pour Jamie Lee Curtis qui a fait un si bel hommage à ses parents en leur dédiant sa statuette, et en saluant tous les amateurs de films de genre qui ont pu la croiser chez Carpenter, Cameron, ou sous les lames de tout autre aiguiseur de long couteau.
                Et tu n’as plus qu’à te mettre au Télougou pour entonner Naatu Naatu jusqu’au bout de la nuit.

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    • Certes on y vend aussi du pop-corn mais on est très loin des grands multiplexes sans âme. L’Empire est un palace du cinéma, un vestige du temps passé que filme Sam Mendes avec talent, malheureusement décrépitude mais encore bien digne. A l’intérieur se niche une histoire touchante.
      Merci à toi Martine pour ce commentaire élogieux, en espérant que le film te plaira autant.

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  4. …hah -vu hier soir….très beau film (magnifique Olivia) images (qui m’ont fait penser aussi à Hopper). Toutefois un peu « déstabilisé » par la multitude de sujets traités (ça fait bien un joli tout) – mais mélanger maladie (j’ai repensé aux « Intranquilles »), solitude, ciné et son pouvoir, l’amour, racisme…. je pense que le film aurait gagné encore plus en force. Mais Olivia Colman est magnifique avec sa manière de tout « dire » avec ses yeux (comme elle savait le faire dans « Lost daughter »).

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    • Ce trop plein de sujets est un des reproches récurrents et pourtant je n’y vois aucunement un défaut. Ces éléments sont pour moi des éléments de contexte qui complètent ce portrait de « famille » au sein d’un cinéma qui a perdu de son éclat. Jamais Mendes ne perd de vue son sujet me semble-t-il. Je suis certain que ce film vieillira très bien dans la mémoire de ceux qui l’ont vu. 😉

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    • Merci beaucoup,
      Je n’ai pas vu la série « Broadchurch », mais j’ai en mémoire sa prestation tout à fait remarquable dans « The Crown » durant deux saisons, et dans une moindre mesure son rôle de gouvernante dans « le Crime de l’Orient Express » selon Kenneth Branagh. C’est une actrice tout bonnement formidable.
      Elle s’est vue ravir le Golden Globe de la meilleure actrice par Cate Blanchett, mais je crois qu’elle le méritait tout autant.
      J’espère que le film te plaira, et n’hésite pas à m’en faire retour.
      Bonne soirée Eveline.

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  5. Bon… me revoilà ! Film (un peu) digéré !
    Oui, donc, j’ai beaucoup aimé et je souscris largement à ta belle chronique. Je ne savais pas bien à quoi m’attendre, si ce n’est à la rencontre d’êtres un peu abimés, sans savoir par qui et pourquoi. Et je pensais aussi à une possible, bien que difficile, reconstruction.

    Les actrices et acteurs m’ont tous convaincu dans leur registre et leur personnage. Un petit bémol sur ce point : le fait que certains soient vraiment des figurants. Quand Colin Firth présente tout le monde à Micheal Ward au début, on en voit qu’on revoit ensuite, mais qui sont réduits à des rôles de silhouettes. Assez inutiles, finalement.

    Pour le reste, la mise en scène m’a paru très belle et inspirée, avec des émotions qui passe par la seule image, et sans qu’il soit besoin d’y ajouter un dialogue. Je ne veux pas spoiler, mais au tout début, par exemple, lors du feu d’artifice, j’ai vu que Hilary regardait déjà Stephen, alors que lui était « seulement » fasciné par la vue. Décalage…

    J’ai aimé l’humanité de ce film, jamais gnangnan. Et le chemin parcouru par les divers personnages. Les ellipses qui misent sur la compréhension du spectateur. Et plein d’autres choses. Le fait que cela se passe dans un cinéma, aussi, bien sûr. Mais comme je disais précédemment, sans que ce magnifique lieu soit réduit à être un décor, je crois que ce n’est qu’un cadre… et pas le point le plus important du film.

    Voilou. J’en garde pour « chez moi » 😉

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    • Salut Martin,

      Et merci pour ce partage, dans lequel je me retrouve assez. Je te rejoins en partie sur les seconds rôles de l’Empire. Quelques-uns restent quelque peu dans l’ombre, mais ceux que j’ai cités (auxquels j’ajoute Tom Brooke dans le rôle de Neil, si bienveillant envers Hilary) ont tous, à leur niveau, une part d’empathie pour Hilary ou pour Stephen lorsqu’il se trouve confronté au racisme ordinaire. Chaque personnage semble être un membre de la famille, impliqué de près ou de loin dans la vie des uns et des autres. Même le personnage joué par Colin Firth (ce plan sur ses chaussettes quand il sirote son Glenfiddich après l’amour est un parfait résumé du personnage), tout paternalisme mis à part, a aussi son rôle à jouer dans cette communauté.

      Comme tu l’indiques, ce film est parsemé de jolis moments, qui alternent avec des scènes plus brutales, plus remuantes. Il y a l’émeute avec les skinheads bien sûr, mais je pense aussi à l’intervention de la police chez Hilary.

      Je vais aller lire le complément chez les Mille et Une Bobines. 😉

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      • Tu vas devoir attendre un peu 😉
        Mais j’ai plein d’autres films dans ma musette et chroniques dans l’intervalle…

        La prochaine étape devrait de nouveau te mener à la baguette. J’dis ça, c’est pour teaser, t’sais…

        ATTENTION AU SPOILER !!!

        Dans « Empire of light », pour moi, la scène dans l’appart est l’une des plus fortes, bien que peut-être un peu plus attendue que celle des skins. La manière dont elle est étirée et la manière dont elle est conclue. Cette porte qui se referme sur Stephen resté dans l’ombre. Fade to black…

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  6. Esthétiquement magnifique, j’adore le casting, mais pas franchement cru à cette histoire d’amour, et surtout je trouve que l’amour du cinéma reste trop en surface (on n’est pas dans « Cinema Paradiso » !), sans compter un rythme un peu trop monocorde. Bref, supers acteurs, c’est beau, touchant, mais ça manque clairement de densité. Mon film le plus décevant de Mendes à ce jour (12/20)

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  7. Ouch, un très beau post, très lyrique et qui donne envie d’aller le voir même si je l’ai raté (il est sorti début janvier mais je trouverai peut-être une séance de rattrapage).

    Il y a beaucoup à filmer sur l’Angleterre thatcherienne des années 80, et cela a inspiré pas mal de cinéastes, il semblerait que Mendes soit du lot.

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    • Mendes filme l’époque de sa jeunesse qu’il transpose sur le littoral sud (alors qu’il est de Reading me semble-t-il). Il n’en fait pas le premier plan mais infuse ce climat en toile de fond d’une histoire beaucoup plus intimement liée à celle de sa propre mère. Il greffe cela à sa passion pour le ciné (image et lieu). Le résultat est effectivement très beau.
      J’espère que l’occasion d’un rattrapage se présentera.

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  8. L’hommage de Sam Mendes me convainc un peu plus sous ta magnifique plume, encore une fois. Olivia Coleman nous régale d’une prestation qui m’a un peu rappelé « The Father » pour le coup. Je sais que tu ne l’as pas encore vu, mais peut-être que ça te motivera à un moment ou un autre.

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