Chants intérieurs
« I cannot say what loves have come and gone,
I only know that summer sang in me
A little while, that in me sings no more. »Edna St Vincent Millay, What lips my lips have kissed, and where, and why, 1920.
La vie, parfois, est comme un gigantesque orchestre où tous les musiciens jouent de concert. Tantôt ça fait des couacs, parfois ça sonne merveilleusement. C’est le cas du « Maestro » composé et dirigé par Bradley Cooper, à la fois musicien d’honneur et chef d’orchestre de ce biopic symphonique échoué dans la petite case Netflix. Il n’y avait donc plus de place au cinéma pour permettre à ce successeur de « A Star is born » de conquérir à son tour les cœurs des spectateurs ? Même l’Académie des Oscars a détourné le regard, préférant cette fois redorer le blason des films qui ont pris le chemin des salles. Pourtant, même réduite à un demi-silence, cette side story du grand Bernstein, cet hymne à l’unisson ayant grandi sous les plus belles étoiles d’Hollywood, méritait d’être salué d’un geste plus fort. Lire la suite