JEANNE du BARRY

Sa reine

« – (…) Il était donc une fois une pauvre jeune fille qui, à cette époque, n’avait ni pages, ni voiture, ni nègre, ni perruche, ni sapajou.
– Ni roi, dit Louis XV.
– Oh ! Sire. »

Alexandre Dumas et Auguste Maquet, Joseph Balsamo, 1853.

Elle disait qu’elle aimait la vie, on la lui ôta d’un coup de lame. Coupez ! comme on dit au ciné. De Jeanne Vaubernier (ou Bécu selon les sources) à la Comtesse du Barry, tout le cinéma lui est passé dessus, de long en large et à travers. Après Theda Bara, Pola Negri, Dolores del Rio, et bien sûr Martine Carol, voici que Maïwen, fascinée, s’identifie à « Jeanne du Barry », devant et derrière la caméra. Elle fait de sa distribution royale et exotique une attraction en costumes qui tire davantage sur le conte que sur la comtesse.

Pour faire le portrait d’un personnage, on peut choisir les mots, le crayon ou la caméra. Maïwenn, elle, choisit les trois. C’est d’abord d’un coup de crayon qu’elle dessine le contour de son sujet, comme en illustration d’une couverture. On connaît bien le tableau de Madame Vigée-Lebrun qui la représente en courtisane pomponnée. La réalisatrice préfère imaginer un crayonné des origines qui la représente en fille de la campagne, joli brin de brune que ne manque pas de croquer son premier bienfaiteur : un certain Dumousseaux confié à la bienveillance de Robin Renucci qui lui soufflera ses premiers mots d’esprit. Puis il y aura le couvent, Paris, les peintres et, bien sûr, cette rencontre avec le hobereau (parfait mais trop secondaire Melvil Poupaud) qui lui donnera son titre, le tout suivi par une voix-off qui voudrait résonner comme chez Truffaut, mais qui prend bien vite des accents de Demy monde.

Il y a en effet, à la minute où la réalisatrice vient éclipser ses jeunes doublures, comme un léger hiatus anachronique qui rappelle étrangement les libertés féériques imaginée par le grand Jacques dans « Peau d’Âne ». On ne verra cependant nul cheval bleu galoper dans les bois, encore moins de fée des Lilas descendant d’un hélicoptère, mais il y a dans le phrasé de la Jeanne quelques accents moins contemporains, plus actuels. Cette façon de faire sonner les mots, de faire sentir le décalage avec le cirque protocolaire de la cour va d’ailleurs gentiment chatouiller et inspirer une très belle relation entre la favorite et le Premier Valet de Chambre du roi, le bien nommé La Borde interprété avec maintien et discrétion par Benjamin Lavernhe. La complicité que Maïwenn va créer entre les deux est assurément une des plus touchantes idées du film. Son entrée officielle à Versailles dans l’impatiente effervescence d’une Galerie des Glaces remplie de courtisans et de descendants royaux de la pire espèce, lui permet de troquer sa peau de « fille de rien » pour une robe de lune qui suscite l’admiration générale. Seules ses manières dont elle semble si fière trahissent alors son origine.

Et justement, lorsqu’on y revient, tout commence par un film sur… Marie-Antoinette. « C’est là que je découvre Jeanne du Barry que joue Asia Argento, dit elle dans Première. Et je ressens immédiatement une attirance pour elle. J’ai envie que la caméra de Sofia Coppola ne la quitte jamais des yeux. » A l’instar de sa prestigieuse devancière, Maïwenn investit elle aussi Versailles les jours de fermeture pour mieux s’imprégner de ses secrets d’Histoire. Epoustouflée par les lueurs kubrickiennes de « Barry Lyndon », elle renoue avec la pellicule pour mieux inscrire son film dans la noblesse du genre, confiant à son chef op’ Laurent Dailland le soin de sublimer les arrière-plans et de lui composer de beaux tableaux d’époque. A lui aussi de se faufiler derrière les grilles dorées de la demeure royale pour se payer la tête de cette cour décadente confite dans l’abondance, les courbettes et les petits pas à reculons.

La réalisatrice qui épouse corps et âme sa créature renvoie à son propre vécu artistiques et ses relations parfois compliquées avec le métier. Elle tient à marquer ici sa différence en appuyant sur les origines ancillaires et batârdes de cette trublionne qui fera valser les étiquettes du plus grand palais d’Europe. On peut ainsi trouver un certain charme à ce parti-pris qui ne se refusera pas certaines fantaisies quant à l’interprétation des faits. Maïwenn fait de Versailles une immense bonbonnière, un gigantesque zoo peuplé de grotesques qui multiplient les grimaces et les avanies au premier rang desquels les filles de Louis XV tiennent une place d’honneur. « Je les ai vraiment pensées et écrites comme des Javotte et Anastasie dans « Cendrillon » » confesse la réalisatrice, confirmant ainsi ce biais vers le conte. Mais si la grossière caricature n’est sans doute pas si éloignée de la réalité historique, elle n’en verse pas moins parfois vers un duel bien manichéen entre l’impudente Jeanne aux cheveux lâchés et ces Bourbonnes au maintien poudré et au verbe venimeux.  Maïwenn pourra alors compter sur son roi pour faire la polisse dans toutes ces querelles.

Etonnamment, ce Johnny Depp empâté par les excès en tous genres et assombri par les tourments judiciaires donne à cette incarnation du queutard royal une placide densité bienvenue. Le plus souvent confiné dans le silence pour masquer son accent étranger, sa gestuelle et ses mimiques minimalistes le ramènent à ses antiques prédécesseurs qui incarnèrent le personnage au temps du muet, voire à la stature échinée d’un Brando au crépuscule de sa carrière. Il se montre donc parfaitement digne de porter la couronne de ce roi rock’n’roll qui s’afficha sans vergogne au côté d’une fille du peuple. « Il est mon Louis XV » clame Maïwenn qui reconnaît pourtant qu’il ne fut pas son premier choix. Elle peut aussi miser sur une image publique dégradée pour asseoir la légitimité d’un personnage historique qui ne l’était pas moins. En tout cas, un choix audacieux qui paye, et compense les faiblesses d’un récit qui se montre parfois bien didactique, optant pour une ligne moins politique que mélodramatique, suivant un déroulé chronologique assez classique. Rien de désagréable en soi chez cette « Jeanne du Barry » si ce n’est cette impression qu’il n’y en avait que pour Maïwenn et son Johnny.

70 réflexions sur “JEANNE du BARRY

  1. Merci pour cette critique très intéressante. Ne m’attendant pas au film de l’année, je ne serai pas déçu. Content aussi d’apprendre que Depp n’a rien perdu de sa prestance et de son talent, mais pour l’avoir revu récemment dans MINAMATA (formidable), CITY OF LIES et THE PROFESSOR (films plus oubliables mais Depp toujours au top), je ne suis pas surpris.

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    • C’est un autre Depp que celui qui faisait le sel des « Pirates des Caraïbes ». Il est plus massif, plus sombre, il semble aussi plus dégagé (les Inrocks qui ont détesté le film disent qu’il joue comme s’il était resté dans sa loge) mais dégage une forme de magnétisme qui, je trouve, apporte beaucoup au film. Évidemment, l’aspect taiseux du rôle imposé par un léger accent qu’il tente de gommer au maximum mais un peu trop suspect pour être crédible sur de longues tirades (jadis on l’aurait doublé en post synchro), ajoute à cet aspect distant. Reste l’expression faciale qui fait beaucoup. Je pense que les avis seront tranchés à son propos.
      Ceci dit, en effet, ce n’est pas le film de l’année, mais ce n’est pas un mauvais film pour autant.

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    • C’est la principale attraction de ce zoo versaillais. Le petit numéro de peste de India Hair fait aussi son effet. Je n’ai pas trouvé Maïwenn exceptionnelle dans le rôle, mais le film est bien réalisé, et le chef op’ a plutôt fait du bon boulot (même si je n’ai pas lu le même avis partout).

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  2. Bonjour Prince Écran Noir. En voyant l’affiche j’avais aussi pensé à la Marie-Antoinette de Sofia Coppola… Mais je suppose que celui-ci est moins bien, comme tu sembles le dire. Les costumes et décors ont l’air parfaits mais j’ai peur que le reste ne soit pas à la hauteur. Peut-être que je le regarderai à la télé.

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    • Maïwenn a bien sûr le film de Coppola en tête (Versailles oblige), qui lui même, par ses partis-pris post-modernes, n’avait pas suscité l’adhésion générale. Il y a dans ce détachement du personnage de Jeanne du Barry des conventions de cour un rapprochement possible. L’autre, plus esthétique, vient s’accoquiner avec (du) « Barry Lyndon » sans toutefois en atteindre l’élégance et la puissance. Peut-être qu’à trop vouloir parler d’elle, Maïwenn en a oublié de parler davantage de son sujet.

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    • Merci beaucoup, ☺️
      Je suis certainement moins familier de l’œuvre de Maïwenn mais comme le dit ma dernière phrase, ce n’est nullement un film désagréable. Je lui trouve même un certain charme dans ses maladresses et ses défauts. Un peu trop léger peut-être… Mais au cinéma, on voudrait toujours en avoir plus que pour son argent. 😉

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      • certes, « léger » mais avec une pointe de tristesse – et heureusement toujours avec des clins d’œil à l’Histoire, la « vraie »….. Je pense ainsi à la petite scène quand Miss Barry va voir « son » roi qui vient de passer une nuit avec une autre donzelle parce qu’il veut « être seul » et on voit que la pauvre petite donzelle se goinfre avec les gâteaux (pas encore les fameuses « brioches » de qqs années plus tard…). Et je trouve que le film est parsemé de qqs moments comme ça….Mes hommages mon cher ! Je sors en reculant….

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        • Maïwenn ne pousse pas jusqu’à l’échafaud, ce qui nous laisse tout de même sur une note certes triste mais pas dramatique.
          J’ai bien aimé cette scène de la « remplaçante » également. Et aussi ce petit geste d’agacement envers Zamor juste après dans les jardins lorsqu’il lui marche sur la robe. J’aurais aimé que cette relation soit davantage creusée, histoire de faire un peu d’ombre à cette favorite un peu trop magnifiée.

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    • Merci très cher ami lecteur, vous pouvez vous relever ⚜️😂
      Je suis d’accord avec toi. Benjamin Lavernhe (de la Comédie française) y est formidable, un des atouts gagnants du film. India Hair et Suzanne de Baecque s’en donnent à cœur joie pour singer à l’excès les pestes de la cour, égratignant au passage Adélaïde et Victoire, ces fameuses Dames du Chemin dont je me faisais une autre image.

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  3. Il me semble que nous sommes d’accord.
    Tout arrive.
    J’ai aimé, l’ai trouvé plutôt triste mais très beau ce film. Il faut dire que visiter Versailles et ses jardins en vrai ou en film me propulse toujours au fin fond de mon imagination. J’aime les films historiques et tant pis si la réalisatrice envoie parfois valser (tiens, ils ne dansaient pas à Versailles sous Loulou le XVème ?) la vérité historique.
    Comme tu le soulignes, les relations entre Jeanne, Louis et La Borde sont très belles. Benjamin Lavernhe, ENFIN dans un rôle sympathique et touchant qui lui va très bien.
    Quant au cas Johnny, je ne suis pas surprise de l’avis déplorable et ridicule des 1rocks… car la présence et l’interprétation du vieillissant et déchu pirate sont vraiment impressionnantes.

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    • Quand Versailles nous est conté, nous retrouvons donc.
      Johnny se brandoïse (j’ose le mot), et ce n’est pas pour lui déplaire sans doute. Il l’avait fait jouer dans sa première réalisation, « The Brave ». Pas de dernière valse Versailles en effet, je crois que le XV ème en avait soupé des mondanités inventées par son arrière-grand-père (ça me semblait quand même un peu plus décontracté à l’époque des mousquetaires).
      Lavernhe/La Borde est très bon. Melvil aussi en Du Barry Lyndon, mais j’aurais aimé quelle lui donne un peu plus de place. On sent que Maïwenn avait surtout beaucoup de choses à dire sur elle a travers Jeanne.

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      • La brandoïsation de Johnny ne m’a pas sauté aux yeux. Un acteur qui s’empâte ne devient pas forcément Brando, si ? Mais il est vrai que Johnny lui voue un culte (j’ai vu The Brave, assassiné à sa sortie ce que le film ne méritait pas, les Inrocks, Les cahiers et Libé ont encore dû oeuvrer).
        Je suis peut-être aveugle mais je n’ai pas trouvé le film aussi narcissique que je le lis partout. Même si Maïwenn est trop « vieille » pour le rôle. Elle ne se présente pas toujours à son avantage.
        Mais oui, Melvil est parfait et trop en retrait mais il avale ses scènes avec gourmandise.

        J’ai été CHOQUéE lorsque le Duc (pas le Cardinal) de Richelieu demande à Jeanne de se retourner. Choquée pas par le Duc mais par Pierre Richard, scène évitable selon moi.

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        • Pourquoi choquée ? Ne fallait-il pas montrer ces mœurs nobiliaires si raffinées sous leur vrai jour ? Le faire faire à Pierre Richard, en plus, vieux monsieur Richelieu à qui on aurait donné le bon dieu sans confession relève d’une perversité assez bien vue de la part de Maïwenn. Moi je valide. De plus, la réalisatrice a le bon goût de parler de bagatelle tout au long du film sans jamais se complaire dans l’étalage de chair. Il y a peut-être un côté hypocrite et pudibond dans cette façon de faire (un peu comme ces films d’horreur qui ne montrent pas une goutte de sang), mais je trouve que ça change. Je n’ai pas trouvé cette scène plus choquante que l’examen gynécologique pratiqué par les « chirurgiens » royaux.

          Brando, c’est un pur ressenti personnel. Je trouve que Depp à quelque chose, par son mutisme et sa position en surplomb, du Kurtz de Coppola père dans l’univers de Coppola fille. Et connaissant les affinités de l’acteur pour son prestigieux aîné…

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          • Oui j’ai bien compris le message concernant le comportement de ces messieurs. C’est le fait que ce soit Pierre Richard qui s’y colle qui m’a surprise. En fait il était peut-être content d’avoir l’une des rares scènes sexuelles de sa carrière car à 88 ans il doit avoir une semi molle et n’a pas dû lui faire grand mal à Jeannette.
            La scène de l’examen est incroyable. Je constate que le spéculum est toujours le même. Avec un peu plus d’antiseptie quand même.

            Je n’ai trouvé ni pudibonderie ni hypocrisie dans cette absence de chair. C’est inutile, on sait ce qui se passe sous les draps. J’ai même apprécié que Maiwenn ne s’expose pas. Je suis persuadée qu’un réalisateur l’aurait mise nue et laissé Johnny en chemise.

            Bon je ne partage pas ton ressenti brandoesque. Je trouve que les deux ont une attitude très personnelle et assez unique.

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  4. Je lis ton papier avec d’autant plus d’intérêt que je ne sais si j’irai voir ce film. Je ne connais rien de Maïwen (Maïwenn ? deux « n » comme de haine ?), je ne sais ni qui elle est en personnage médiatique (vaguement Besson et fille de… mais je ne suis pas sûr de qui) ni qui elle est en tant que réalisatrice. Je crois avoir vu Police (avec un « s » comme serpent ?), mais en général quand on écrit « je crois avoir vu », c’est que l’objet a sombré dans l’oublie. J’aurai voulu voir Mon roi pour son sujet, mais je n’ai pas eu l’occasion. Louis XV et du Barry par une réalisatrice inconnue ne m’attirent guère. Mais Johnny Depp, surtout si tu le ramènes au temps du muet (avec lequel de temps à autre, il entretient une affinité), pourrait être l’argument d’une séance si une de ces dernières voulaient bien s’accorder avec mes hésitations de spectateurs. Peut-être a-t-on raté, à cause des caprices du temps qui parfois fait les choses en décalé, un film avec Asia en courtisane et Johnny en roi pour une cours XVIIIe plus rock n roll.

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  5. Que de controverses pour la sortie du film de Maïwenn… J’ai même lu  » quel dommage que Maïwenn joue dans son film !  »
    J’irai voir ce film pour ce qu’il est, pour le travail de réalisatrice de cette femme.
    « On sent que Maïwenn avait surtout beaucoup de choses à dire sur elle a travers Jeanne  » dis-tu
    Merci Florent , je pense que tu as tout compris 👏

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    • « Quel dommage… » figure-toi que je me suis fait la même réflexion pendant le film. Finalement, je crois que c’était un projet si personnel que le rôle titre lui revenait naturellement. Je ne la trouve pas excellente actrice mais j’ai aimé l’anachronisme de ses attitudes (sans doute l’influence du « Marie-Antoinette » de Miss Coppola), ses réflexions détachées sur les codes de ce siècle corseté dont le Valet interprété par Lavernhe serait le parfait représentant. On pourra trouver un côté presque « muséal » dans cette représentation de l’époque mais le commentaire qu’en propose Maïwenn actrice et réalisatrice n’est pas dépourvu de charme.

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  6. Je suis très heureuse de lire ton retour, étonnamment, je ne m’attendais pas à ce que tu l’apprécies autant, mais du coup, ça me rassure grandement ! J’ai vu des avis assez opposés les uns des autres, je ne savais pas vraiment sur quel pied danser, mais j’ai hâte de le voir maintenant, début juin pour moi 😉

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    • J’ai lu aussi beaucoup d’avis très contrastés sur ce film qui ne mérite pas tant d’invectives, comme il n’y a pas lieu de l’encenser outre mesure. J’espère que tu passeras un bon moment et j’attends ton retour avec une pointe de curiosité.

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  7. Tout à fait d’accord avec toi, (bien aimé ta conclusion) étonnamment j’ai trouvé Maïwenn bien sage dans son récit qui manque finalement de passion et de poids historique véritable. Mais ce n’est effectivement pas désagréable

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  8. Ouais.. Je déteste le Marie Antoinette de Coppola et j’adore le Barry Lyndon de Kubrick, tu me conseilles le film quand même ?

    Trêve de plaisanterie, je ne suis pas trop tenté. J’avais vu la version de Lubitsch avec Pola Negri et le lubrique Emil Jannings en Louis XV, que j’avais trouvé amusant.

    Enfin, de là à ce qu’il sorte chez moi..

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    • Le film a une belle couverture internationale (Versailles étant un des personnages importants du film, c’est une belle pub pour le tourisme en France), il se pourrait qu’il ne tarde pas à franchir la Manche.
      Ce n’est pas aussi post-moderne que « Marie-Antoinette », mais certainement moins raffiné que « Barry Lyndon ». La réception de votre côté pourrait être de le trouver tiède. Ceci dit, je ne le déconseille nullement.

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  9. Enfin de retour ! Ce film d’ouverture cannois m’a laissé un peu plus de picotements que toi. Je ne retrouve pas du tout cette spontanéité qui fermente dans le cinéma de Maïwenn (la voix-off est assez irritante). La découpe des plans va de pair avec une narration confuse, quand bien même on puisse noter les grandes lignes historiques. Je n’y trouve pas non plus d’identité à ce film, dont les personnages secondaires naviguent entre le classicisme du biopic et une relecture moderne de la royauté. Je comprends toutefois les points que tu défends, mais il est vrai que j’ai une préférence pour la caméra sensuelle de Sofia Coppola, mais c’est vraiment la scène du lever du roi qui cristallise tous les défauts de l’œuvre selon moi. Johnny Depp apporte une certaine crédibilité dans un Versailles qui marche à reculons, mais côté romance, il m’a manqué cette étincelle pour lui accorder le minimum de crédit. 😊

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    • Ah oui, en effet, tu es beaucoup plus dur que moi 😀
      Sur la scène du lever du roi, je m’incline à ton avis. Je l’ai moi-même trouvée un peu trop didactique, comme si elle sortait d’un Secret d’Histoire de Stéphane Bern – auquel je fais allusion dans mon texte mais personne n’a relevé visiblement 😉 .
      Sur les autres points que tu pointes comme des défauts, je suis au contraire nettement plus enthousiaste. Je n’ai pas trouvé la narration si confuse. Et loin de moi l’idée d’être un spécialiste de Maïwenn, mais je crois que la préfère dans ce registre « académique » plutôt que ses postures plus « agitées ». Et puis le sujet ici se prête à l’élégance me semble-t-il. J’aime aussi l’audace de Sofia Coppola (beaucoup détestent) dans « Marie-Antoinette ». Sur ce plan, Maïwenn est un cran en-deçà, mais elle suit la bonne étoile. Je lui fais ce crédit.
      Tu n’es donc pas sensible au personnage de La Borde ? C’est pourtant, à mes yeux, le plus beau rôle du film.

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  10. Bonjor Princecranoir, à force de lire du bien sur ce film, je suis allée le voir et j’ai aimé ce long-métrage assez triste dans le ton. Maïwen ne montre pas la cour de Versailles sous son meilleur jour. Mention spéciale aux filles de Louis XV très pestes (India Hair est incroyable). J’ai préféré ce film à celui de Sofia Coppola. C’est un film classique. J’ai été agréablement surprise par Johnny Depp qui a pas mal de dialogues, en tout cas plus que ce que je pensais. Sinon, le château est très bien filmé de près, de loin. Un véritable documentaire pour les touristes. Sinon, le roi Louis XV n’est pas mort de la vérole (syphilis) mais de la petite vérole (variole). Il y a une erreur dans le film (mais je me trompe peut-être). Bon après-midi.

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    • Le film doit receler sans doute d’autres erreurs ou arrangements avec la réalité historique. Mais ne le prenons pas pour un reflet authentique de l’époque, il sert avant tout à narrer la success story de cette « transfuge de classe » comme aime la définir Maïwenn. Le film prend en effet une teinte plus sombre vers la fin, notamment avec la mort du fils de Du Barry. Je ne trouve pas cette partie la plus réussie néanmoins. « Jeanne du Barry » reste malgré tout un film agréable et bien tenu.

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