Un front trop loin

« Vous Tirailleurs Sénégalais, mes frères noirs à la main chaude sous la glace et la mort,
Qui pourra vous chanter si ce n’est votre frère d’arme, votre frère de sang ? »Léopold Sédar Senghor, Hosties Noires, 1948.
Quand on se promène à Reims aujourd’hui, à l’ombre des bouleaux et des grands chênes du Parc de Champagne, on tombe sur une statue qui attire le regard. Elle rend hommage à ces soldats venus de loin, portant bravement le drapeau de nos couleurs et la tenue de nos poilus, figures figées dans un bronze noir symbole de deuil et de la couleur de leur peau. Si d’aventure on se promène à Paris, et qu’on s’attarde sous l’Arc de Triomphe, qui se soucie en voyant brûler la flamme du soldat inconnu, de savoir si ce combattant venait des Landes, de Corse ou du Mali. Mathieu Vadepied propose de projeter l’ombre des « Tirailleurs » sur ce lieu de mémoire en partant sur les traces de l’un de ces déracinés de la Première Guerre Mondiale.
Il était temps en effet. Combien de films sur le terrible calvaire du combattant de Verdun ? Combien de « Croix de Bois » plantées sur grand écran pour marquer la mémoire de ce massacre industriel ? Combien de « Visions d’Histoire » rassemblant tous les continents venus s’étriper sur « les Sentiers de la Gloire » ? Et malgré cela, aucun film ne s’est vraiment attardé sur l’engagement des forces coloniales françaises. Il aura fallu plus de vingt ans pour qu’un tel projet né dans la tête du réalisateur Mathieu Vadepied devienne un film. Il aura fallu que son chemin croise celui de Bruno Nahon, producteur de son premier film « la Vie en Grand », et celui d’Omar Sy sur « Intouchables » dont il assurait la photo. Il faut dire que Mathieu Vadepied a de la suite dans les idées, et surtout l’Afrique chevillée au corps. « Le premier contact, c’est mon grand-père, il s’appelait Raoul – le film lui est dédié –, il était maire d’Évron, une petite ville agricole de la Mayenne, et cette ville était jumelée avec Lakota, une petite ville de Côte d’Ivoire. Petit, je voyais souvent des délégations ivoiriennes venir lors de manifestations festives et culturelles à Evron. J’ai baigné là-dedans, et cela est resté ancré en moi. Cette fraternité entre paysans de deux continents m’a marqué. »
Les yeux de Vadepied sont tournés vers la terre, celle que piétinent les troupeaux quelque part dans le nord du Sénégal, là où le sol est dur et le climat aride. Il y tourne ses plus belles scènes, loin du fracas des combats, au cœur de l’ordinaire de ces tribus paisibles qui mangent dans le même plat, qui boivent le thé avant la prière, qui prennent soin des pieds de leurs bêtes d’un geste sûr et séculaire. Sans doute le réalisateur se souvient-il de ses années passées auprès de Raymond Depardon, autre expert de la vie rurale qui a arpenté lui-aussi le continent africain. On y retrouve dans ces séquences la même fibre documentaire, et c’est à peine si l’on reconnaît la figure d’Omar Sy derrière la barbe de Bakary, le chef de famille. Le comédien s’exprime en langue peule tout au long du film, seul son fils Thierno (interprété par Alassane Diong) connaît le français (qu’il a appris à l’école des toubabs). Cette proximité avec les personnages se prolongera jusque dans la boue du Nord de la France, et pourtant pas avec la même réussite.
« Quoiqu’il arrive, on reste ensemble ! » crie Bakary à son fils juste avant de monter à l’assaut, une règle que l’homme s’est fixée dès leur première tentative d’échapper à la rafle de l’armée française dans son village reculé. Le scénario d’Olivier Dumangel (lui qui avait si finement abordé « Novembre ») n’hésite pas à montrer la violence des hommes noirs entre eux, de la brutalité des soldats chargés du « recrutement » à ces racketteurs de soldes qui promettent protection ou bon plan d’évasion. Cette réalité de guerre qui se trame à l’arrière est pour le moins inédite au cinéma, pas même évoquée dans « Indigènes » de Rachid Bouchareb dont « Tirailleurs » pourrait être en quelque sorte le pendant de 14-18. Il lui manque toutefois le même souffle, la même ambition.
Vadepied se replie sans cesse sur la relation père fils qui tourne à la divergence de points de vue. Quand l’un veut à tout prix rentrer au pays, l’autre se prend dans les barbelés de la gloire en rêvant de médailles et de galons rouge sang. Le récit s’en ressent terriblement, accusant un violent coup de mou dans sa partie centrale, statique, composée de vignettes sur la vie du soldat, de l’entraînement à la cantoche et d’étranges rencontres de hasard (la scène avec la petite fille blonde). Ce ne sont hélas pas les deux coups de feu qui tenaillent ce corps principal, dont la pauvreté de reconstitution et l’incongruité de la mission (la prise d’une colline fictive par un commando monté à la diable par un lieutenant blanc en mal de reconnaissance paternelle) sont bien mal camouflées par une tentative d’esthétiser les scènes de nuit.
En fixant son histoire sur l’année 1917, il y avait pourtant à dire sur la terrible boucherie que fut l’assaut du Chemin des Dames par les « Forces Noires » du général Mangin. Au lieu de cela, Vadepied ne nous dit rien du froid qui mordait ces pauvres hommes nés sous d’autres climats, de la détresse et de la folie de ces soldats désorientés et parfois privés de commandement au plein cœur du no man’s land, de la terreur même qu’ils pouvaient inspirer à l’ennemi allemand. En guise de compensation, il y aura cette prise improbable d’un nid de mitrailleuse par un lieutenant français malheureux comme « Rambo », un insipide général inconnu au bataillon qui mène la sonnerie aux morts et un renard migrateur. Une belle idée tout de même surgit de terre : celle de ces ossements anonymes exhumés dès le début du film, dont la blancheur ne dit rien de la couleur de la peau qui les recouvrait.

Très intéressant à lire. Dommage donc. A mesure que les langues se délient, je suis certain que nous aurons d’autres films (de meilleurs films) sur le sujet.
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Merci. J’avais sans doute d’autres attentes sur ce film, mais il n’en demeure pas moins quelques éléments positifs. J’ai par exemple aimé la partie située en Afrique au début, qui introduit les personnages dans un contexte éloigné de leur devenir guerrier. La France coloniale est vue comme une sorte de prédateur qui rafle ses hommes de troupe, un safari humain effrayant qu’on avait pas encore vu représenté ainsi. Mathieu Vadepied et Omar Sy qui produit le film ont réussi à combler un vide criant dans ce secteur de l’Histoire, un sujet qui s’était jusqu’à présent tenu assez éloigné du front : « la Victoire en chantant » de JJ Annaud qui parle de la guerre en Afrique, ou le téléfilm « la dette » qui évoquait la recherche de reconnaissance par l’Etat d’un vétéran venu des anciennes colonies.
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C’est le premier vrai film qui parle de ces hommes qui ont donné leur vie pour la France. J’espère pouvoir le découvrir prochainement. Merci pour ce retour qui m’a donnée envie !
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Je suis content que mes réserves ne t’aient pas dissuadé. Ne serait-ce que pour la mémoire de ces soldats en effet, le film vaut le déplacement.
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Merci beaucoup pour les précisions.
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J’aime beaucoup ton titre. C’est malheureux que les bons sentiments ne fassent pas nécessairement de bons films et que trop embrasse mal étreint. Ah Dieu que la guerre n’est point jolie. Et que les poèmes de Senghor enchantent nos tristes vies. Bref ! je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue.
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Qui trop embrasse, mal étreint, c’est souvent le cas au ciné. Quand un projet est porté depuis longtemps, il finit par perdre de sa spontanéité initiale. Le sujet est quand même bien intéressant. Et puis, fidèle Axonais ayant grandi au pied du Chemin des Dames, quand un film sur la Grande Guerre sort, je ne résiste jamais.
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Ou sinon le film de la semaine est napolitain (Nostalgia avec Favino #mammamia)
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Il va y avoir arbitrage avec les Banshees alors.
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Beh non. Avec l’Irlande, tu clôtures 2022. Avec Naples, tu débutes 2023. T’es gagnant, quoiqu’il arrive
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J’ai même pas fini de clôturer 2021, je renonce à clôturer quoi que ce soit maintenant. J’irai où le vent me portera.
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Tire encore si tu peux ^^
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J’irai le voir quand même.
à l’ombre des boulots
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T’as raison, comme ça tu pourras aussi en dire du mal. 😉
Il est tant que j’aille au dodo moi…
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Vu. Impossible d’en dire du mal tant le sujet est fort et Omar admirable.
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D’ailleurs, je n’en dis pas que du mal.
Mais franchement, c’est quand même pas une grande réussite. Et c’est bien dommage.
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Oui c’est dommage.
Allez Banshees t’attend peut-être encore j’espère.
Je renonce à insister sur Hinterland…
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Je n’avais pas envie de le voir donc c’est parfait 😉
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Je t’économise un ticket si je comprends bien. 😉
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C’est un sujet très intéressant mais apparemment tu n’as pas été convaincu… sujet difficile à traiter, d’ailleurs, et qui risque d’être trop didactique ou moralisateur…
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Je dirais un peu trop académique plutôt que didactique. Pas moralisateur, mais Vadepied a tendance à appuyer quand même lourdement sur la corde sensible (le père qui veut sauver le fils). Il y a de bonnes choses mais je suis resté sur ma faim.
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J’aimerais bien le voir. Bonne année !
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Tu peux, il te plaira peut-être davantage qu’à moi.
Très belle année à toi Cora.
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Merci !
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Quand bien même j’ai eu le temps de le digérer, je partage également tes regrets sur ce film, dont le sujet échappe à Vadepied. J’aurais également aimé qu’on développe davantage cet esprit colonial, avant de débouler sur un front, beaucoup trop démonstratif pour qu’on ait vraiment l’impression de se jeter dans le no man’s land.
Et je n’avais qu’un autre film en tête pendant le visionnage, car ils partagent une narration similaire. « Frères de sang » de Kang Je-kyu, qui n’est pas exempt de défauts et verse quand il peut dans l’épique. Il aura néanmoins le mérite de s’intéresser aux corps des défunts anonymes, à l’avant, comme à l’arrière, en évoquant la scission de la Corée, comme un conflit de personnalités à travers le destin de deux frères.
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C’est intéressant ce parallèle avec « frères de sang » dont on m’a dit beaucoup de bien. Ce fut, je crois, un gros succès en Corée. Il faudra que je m’y intéresse de près.
Sans doute que j’attendais autre chose de ces « Tirailleurs ». Il faut tout de même saluer l’initiative bien sûr. Et puis il y a quand même cette chronique du soldat venu d’Afrique et un peu « lost in translation » au milieu des multiples nations africaines représentées. J’ai trouvé cela très intéressant. L’histoire du lieutenant qui cherche la reconnaissance de son pater par contre, pas du tout convaincu. Et les scènes d’action sont mal fichues (surtout celle de la fin). Allez, restons sur une note positive : Omar est bon.
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L’intention est honorable et Omar est bon, en effet.
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Ah, je vois que tu n’es pas pleinement convaincu, même s’il y a du positif dans tes mots ! Normalement, je dois y aller, j’espère être moins déçue que toi, la bande-annonce m’ayant beaucoup plu…
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Je l’ai vu en avant-première avant les fêtes, avec une (interminable) présentation par le réalisateur accompagné d’Omar Sy. En les écoutant, j’ai peut-être placé trop d’attentes.
Ceci dit, la bande-annonce qui tourne en ce moment est très bien faite, et je crois que si j’avais découvert le film par ce biais, il m’aurait fait très envie.
J’attends ton retour avec impatience.
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Le film me tentait bien par sa thématique qui n’est peu (ou plutôt pas) évoquée dans le cinéma français. Ta critique me refroidit un peu sur ce film, mais je vais quand même tenter un visionnage.
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Je n’ai pas été sensible au cœur de l’histoire, mais le contexte reste intéressant, et l’interprétation d’Omar Sy assez remarquable. J’ai quand même trouvé des qualités à ce film qui s’inscrit dans les pas d’un Tavernier par exemple (l’affaire du soldat inconnu n’est sans évoquer le magnifique « la vie et rien d’autre »). Tu as raison d’y aller, comme ça tu pourras venir contrer mes arguments. 😉
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bonjour, comment vas tu? merci pour la découverte. passe un bon mercredi et à bientôt!
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Mais de rien. Bonne fin de journée à toi aussi.
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J’avais beaucoup aimé « la vie et rien d’autre ». Ta critique sur « Tirailleurs » me fait comprendre que ce n’est pas le film que j’attendais. Dommage !
Bonne soirée 🙏
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Soyons clairs, « Tirailleurs » n’a pas la puissance émotionnelle du film de Tavernier. Toutefois, ils ne bataillent pas nécessairement sur le même front. Ils se retrouvent sur la même guerre, questionnent tous deux l’identité du soldat inconnu, mais c’est à peu près tout. « Tirailleurs » n’est pas exempt de qualités mais dans l’ensemble, je trouve qu’il rate un peu le grand sujet qu’il souhaitait aborder.
Merci de ton passage Eveline.
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Je viens de lire ça …
https://histoire-image.org/etudes/caricature-propagande
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Passionnante cette analyse de la propagande allemande sur les tirailleurs. Un thème qui aurait fait sans doute aussi un bon film sur le racisme ordinaire de l’époque. N’oublions pas non plus que l’Etat-Major français qui se gargarisait tant de cette « Force Noire », n’hésita pas sacrifier ces déracinés comme chair à canon. Dommage que Vadepied soit passé à côté de ces grands sujets.
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Oui c’est dommage.
Allez Inisherin t’attend peut-être encore j’espère.
Je renonce à insister sur Hinterland…
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J’espère pouvoir embarquer samedi.
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Quelle déception… Pratiquement hors sujet, hors piste, avec un récit qui se focalise sur une relation basique père-fils occultant pratiquement les horreurs des tranchées résumé en une mission autour d’une colline… Et que dire des incohérences ?! Dont la plus stupide, quand le père emmène son fils en mission suicide dès le premier jour alors qu’il fait tout justement pour le mettre en sécruité ?!… Un film râté exception faite de l’excellente idée pour la conclusion…
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Tu pointes de manière assez abrupte les défauts qui m’ont aussi gêné. Et c’est bien dommage car l’intention de ce film ne peut être que louable !
Sur le même sujet, on oublie aussi de mentionner le téléfilm de Fabrice Cazeneuve « la dette » avec Dussolier (scénario d’Orsenna), qui mettait en scène un ancien tirailleur venu réclamer au préfet de l’Aisne (donc à l’Etat) un geste mémoriel à l’égard de ses camarades tombés pour la France. Réalisé avec des moyens moins ambitieux, il avait quand même ouvert la voie sur ce sujet il y a plus de vingt ans déjà.
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Merci pour cette critique ! On n’y retrouve en effet pas l’intensité des Croix de Bois, d’A l’Ouest, rien de nouveau, ou encore des Sentiers de la Gloire. La violence des combats, le choc climatique, tout ça n’est en effet que peu traité. Je ne sais pas si c’était réellement l’intention du réalisateur. Il y avait là un risque de vouloir faire trop de choses sans en avoir les capacités. Car le film raconte déjà beaucoup de choses sur les liens familiaux, les traditions, l’attachement aux racines qui n’empêche pas la volonté d’émancipation et vice-versa… Donc oui je pense qu’il a de quoi décevoir celles et ceux qui attendaient quelque chose d’émotionnellement intense et brutal d’un point de vue visuel.
Je ne sais pas si c’est de la maladresse, du manque d’expérience ou seulement un choix de point de vue. Un peu des trois mais surtout le dernier je pense.
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Je crois en définitive que la guerre intéresse assez peu Vadepied et Dumangel, au point d’être quasiment décontextualisée (une mention de Verdun au début, c’est tout), voire désincarnée quand on songe à la représentation anonyme de l’ennemi. Cela neutralise donc tout enjeu militaire, rendant à mon sens le moment de bravoure final totalement stérile. C’est bien dommage puisque c’est pourtant là, précisément, que le réalisateur tente de placer son acmé émotionnel.
Pour ce qui est de la chronique du soldat venu d’Afrique jeté dans une guerre qui n’a pas de sens, pour la symbolique de ces restes anonymes qui renvoie aux combattants de toutes provenances et de toute origine (je crois qu’on avait quand fait très attention à l’époque à ne pas déterrer le corps d’un Allemand), pour ce choix audacieux de caractériser le personnage principale par sa langue d’origine, le film est assez réussi. La musique d’Alexandre Desplat dont j’aurais dû parler dans l’article, lui donne même des accents tragiques qui laissaient espérer un ressenti final plus intense.
Merci à toi.
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Hummm, c’est vraiment dommage, c’est pourtant un sujet en or … mais très casse-gueule, précisément parce qu’il est en or.
Le film n’était pas sur ma A-list et ne va pas y aller après ta critique.
Tu dis dans ton commentaire ci dessus « Je crois en définitive que la guerre intéresse assez peu Vadepied et Dumangel » , si c’est vrai, c’est terrible. Tout film sur la guerre , et celle de 14 au premier chef, se doit de montrer la guerre d’abord et avant tout, quelles que soient les injustices connexes qu’il veut dénoncer.
C’est pour cela que le film de Tavernier était sublime : il ne nous montrait pas la guerre (elle était finie, en tout cas il ne nous le montrait pas visuellement) mais il nous la « faisait comprendre » ce qui est encore plus fort.
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Ce film est quand même assez décevant dans l’ensemble, surtout lorsque je le compare au film qui est sorti l’an dernier sur Netflix….
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Tu penses au film allemand « A l’Ouest, rien de nouveau » ?
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Oui oui bien sûr celui qui est dans mon Top Films 2022.
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Je pense que les moyens engagés ne sont pas équivalents. Netflix a dû fournir un budget plus confortable.
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A vérifier la différence de budget. En tout cas elle se voit clairement.
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C’est dommage mais les retours que j’ai sont tout aussi négatifs que ce que tu exprimes si bien dans ta critique. Le sujet était passionnant mais il faut une véritable proposition de cinéma. « 1917 » de Sam Mendes était un très beau film par contre. Pour une fois que le cinéma français aborde une thématique historique peu montrer, vraiment dommage. « Vaincre ou mourir » sort le 25 janvier, c’est sur les guerres de Vendée, je compte le voir mais j’attendrais quand même les premiers retours surtout le tien 😉 Tu comptes le voir Princecranoir ? Passe une excellente soirée 😊
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Mon intérêt pour l’Histoire de la Vendée aurait tendance à me motiver, mais ce film produit par le Parc du Puy du Fou a tout pour m’inquiéter, tant sur le plan cinématographique qu’historique. J’ai un peu peur d’une relecture militante et orientée de l’histoire de Charrette. Je reste fidèle aux « mariés de l’an II ». Mais si tu vas le voir, je serai ravi de lire ton retour, il fera peut-être tomber mes aprioris.
Pour revenir à « Tirailleurs », il y avait clairement un meilleur film à tourner sur le sujet. Et pourtant, Vadepied avait toutes les cartes en main : Omar Sy est très bien, la partie en Afrique est impeccable, ses qualités de chef op’ jouent en sa faveur… mais ça coince dès qu’il bascule sur le front de métropole. La comparaison avec « 1917 » est effectivement écrasante mais sans aller jusque là (car il faut bien admettre qu’ils ne jouent pas dans la même catégorie de budget et ne visent pas la même perception du conflit), si on compare « Tirailleurs » à un Tavernier, ou même plus récemment au méconnu « La Peur » de Damien Odoul (d’après l’ouvrage de Gabriel Chevallier, un écrivain lyonnais que Tavernier connaissait très bien d’ailleurs), l’avantage ne va pas au projet porté par Omar Sy. Dommage car le sujet reste important et nécessaire. Au moins, le film fonctionne très bien et permet de montrer un volet de la guerre qu’on a eu tendance à négliger.
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